Samedi 20 avril 2024

Société

Lutte contre la corruption en Afrique : Des défis encore à relever

22/02/2022 1
Lutte contre la corruption en Afrique : Des défis encore à relever
Jean-Claude Bizimana : « Il faut que les institutions publiques anti-corruption travaillent en toute indépendance »

Le secrétaire général de l’Association des autorités anti-corruption d’Afrique (AACA) fustige le fait que la lutte anti-corruption en Afrique reste confrontée à plusieurs défis. Il recommande l’indépendance des institutions anti-corruption.

« Les ressources humaines et financières des institutions de lutte contre la corruption ne sont pas encore suffisantes », souligne Jean-Claude Bizimana, secrétaire général de l’AACA lors de l’ouverture de la 9ème réunion du comité exécutif de cette association ce 21 février.

Selon lui, c’est déplorable que la population ne soit pas encore bien éduquée en matière de protection du bien commun. Et d’appeler les médias à traiter des sujets liés à la lutte contre la corruption pour aider à former la population.
Pour Jean-Claude Bizimana, le manque de patriotisme et de panafricanisme est un obstacle majeur dans la lutte contre la corruption : « Il y en a ceux qui s’enrichissent par détournement des fonds publics et font des flux financiers illicites. Il faut qu’il y ait un esprit panafricain pour juguler ce fléau ».

Il explique aussi que la pauvreté est l’un des facteurs enclenchant la corruption en Afrique : « Ainsi, ceux qui prennent des responsabilités publiques cherchent souvent à s’enrichir à travers le détournement de la richesse commune ».
Le secrétaire général de l’AACA appelle les Etats africains à mettre en place des politiques de lutte contre la corruption. « Les institutions chargées de lutter contre la corruption doivent être soutenues en ressources humaines et financières », suggère-t-il. Et de plaider en faveur de la hausse des salaires du personnel des institutions anti-corruption pour qu’il ne soit pas facilement manipulable.

Il recommande aussi l’indépendance des institutions publiques anti-corruption : « Elles doivent travailler en toute indépendance sans aucune pression ou influence des autres institutions ».

Selon le secrétaire permanent au ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement Ferdinand Bashikako, l’Afrique ne peut pas espérer un lendemain meilleur sans la ferme volonté politique et un cadre légal de lutte contre la corruption.

Il invoque un effort collectif pour combattre la corruption en Afrique : « La coopération des institutions africaines de lutte contre la corruption doit être privilégiée ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Nganyirande

    …« Il faut que les institutions publiques anti-corruption travaillent en toute indépendance »
    Abari muri izo institutions nibaba aribo banyuruza naho ? Hanyuma bakanyuruza n-amajwi y-itora !!!
    Za muradoma kurutoke abanyuruji igihe tuzi neza abaribo ngira niho boheba.

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