C’est ce jeudi 31 juillet 2025 que l’Assemblée nationale s’est dotée d’un nouveau bureau pour la législature 2025-2030. Sans surprise, le président sortant Gélase Daniel Ndabirabe a été réélu à la tête de l’institution. Il a obtenu 98,1 % des suffrages exprimés. Il sera secondé par Fabrice Nkurunziza et Boussessia Nkezimana.
La plénière était annoncée pour 9 heures, mais elle a débuté avec plus de 30 minutes de retard. Il a fallu attendre l’arrivée du « Très Honorable » Gélase Daniel Ndabirabe, accompagné de ses gardes du corps, pour que la séance puisse commencer.
En tant que président sortant, il avait symboliquement cédé sa place provisoirement à Joachim Barutwanayo, doyen d’âge de l’Assemblée nationale, comme le veut les usages pour la première session. C’est ce dernier qui a dirigé l’ouverture des travaux en attendant la réélection officielle de M. Ndabirabe.
Le vote s’est déroulé au scrutin secret, à la majorité absolue, comme le stipule l’article 16 du Règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale. Sur les 111 députés que compte la Chambre, 109 étaient présents, tandis que les deux absents avaient transmis leurs procurations.
Même si le processus électoral supposait la présentation de plusieurs candidatures pour chaque poste, seuls trois noms ont circulé : celui de Gélase Ndabirabe pour la présidence, celui de Fabrice Nkurunziza pour le poste de premier vice-président, et celui de Mme Boussessia Nkezimana pour le poste de deuxième vice-président. Chaque poste n’avait qu’un seul candidat en lice.
Des députés interrogatifs face à la procédure
Au moment de lancer le scrutin, un député a soulevé une question procédurale : « Il faut que les candidats au poste de président se présentent d’abord, pour savoir qui nous allons élire ».
À quelque 7 mètres de sa droite, Gélase Ndabirabe, expéditif, a pris la parole : « Donnez-nous des bouts de papier. Il faut que ceux qui souhaitent se porter candidats inscrivent leur nom. Après le dépouillement, vous verrez qui a été présenté ».
Les bulletins ont été distribués à tous les députés. Toutefois, le processus de dépouillement a suscité d’autres remarques. Un député nommé Gahitira a expliqué qu’il était inutile de procéder au dépouillement de tous les papiers alors que tous les députés n’ont pas voulu se présenter au poste du président de l’Assemblée nationale.
Répliquant à ces inquiétudes, le député Gélase Daniel Ndabirabe a expliqué que tous les députés peuvent présenter leurs candidatures. « Si vous ne le souhaitez pas, vous pouvez présenter un papier vierge ou écrire simplement « zéro » sur votre papier. Le dépouillement ne causera aucun problème. C’est ça la démocratie ».
Le président par intérim, Joachim Barutwanayo s’est alors chargé de vérifier l’ensemble des bulletins pour voir si d’autres candidatures avaient été proposées. Seul le nom de Gélase Ndabirabe est apparu.
La même procédure a été appliquée pour les deux autres postes : seul le nom de Fabrice Nkurunziza a été retrouvé pour la première vice-présidence, et celui de Boussessia Nkezimana pour la deuxième.
Une candidate peu connue
Lors du dépouillement des bulletins pour la deuxième vice-présidence, quelques députés, le personnel de l’Assemblée nationale, les journalistes ont découvert le nom de Boussessia Nkezimana, une figure peu connue jusque-là, au point que plusieurs journalistes et caméramans présents ont dû se renseigner pour savoir qui elle était. Certains ont localisé sa position dans l’hémicycle : elle était assise au troisième rang, discrète, à l’arrière.
Les résultats ont confirmé la reconduction de Gélase Ndabirabe à la tête de l’Assemblée nationale avec 109 voix sur 111, seuls deux députés se sont abstenus, ne lui accordant pas leur soutien.
Fabrice Nkurunziza a été élu premier vice-président avec 110 voix sur 111, un seul député ne lui a pas accordé sa voix. Enfin, la députée Boussessia Nkezimana a été élue deuxième vice-présidente à l’unanimité, avec 111 voix sur 111, soit 100 % des suffrages exprimés.
Réélu pour un second mandat de cinq ans, Gélase Daniel Ndabirabe restera donc en poste jusqu’en 2030. Il conserve son statut de deuxième personnalité de l’État, après le président de la République. Dans son discours de remerciement, il a tenu à saluer la confiance placée en lui par les députés, son parti, sa famille et le peuple burundais.
Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale a délivré plusieurs recommandations aux nouveaux parlementaires, notamment en matière de formation académique et de compétences techniques.
« Les députés qui n’ont pas encore achevé leurs études, il faut les compléter. Apprenez des langues, notamment l’anglais, et maîtrisez les outils informatiques ».
Il a justifié ses propos par les exigences croissantes du travail parlementaire à l’international : « Il viendra un moment où vous serez appelés à participer à des réunions dans d’autres pays. Dans certaines d’entre elles, seul l’anglais est utilisé, et il se peut qu’il n’y ait aucun interprète. Pire, on pourrait vous mentir sans que vous puissiez vous en rendre compte ».
Une autre recommandation portait sur l’abandon progressif de l’usage du papier au profit du numérique. « Nous avons constaté que l’utilisation du papier coûte très cher. Désormais, nous utilisons des ordinateurs. Apprenez à les manier, nous ferons venir des formateurs pour vous initier à leur usage. Pour ceux qui ne maîtrisent pas cet outil incontournable ».
Les Burundais ne guérriront jamais . Vous critiquez tout le temps le colonialisme , ce que je peux comprendre , mais regardez comment on écrit le nom de la députée mutwakazi » Boussessia » !! Ca me fait penser à un nom marocain ou tunisien . None mu kirundi bavyandika gutryo ? Ni kuki tutandika » Boukourou » canke » Boutoyi » canke « Nkourounziza » . C’est du grand nimporte quoi ! Andika » Busesiya »