L’affaire a été mise en délibéré après une audience tenue à la Cour d’Appel de Ngozi ce mercredi 19 novembre. Face au maintien en détention, la défense de Sandra Muhoza s’insurge contre ce qu’elle qualifie de ’’vices de procédure’’ et demande que cette journaliste puisse bénéficier d’une mise en liberté afin de comparaître libre à son procès.
Les avocats de cette journaliste dénoncent un dossier émaillé d’irrégularités. Ils parlent d’une détention illégale. Après son transfert de la Prison centrale de Mpimba à la Prison pour femmes de Ngozi, le procureur de la République à Ngozi, qui a tenu à superviser en personne cette opération, n’a ni émis un autre mandat d’arrêt, ni auditionné Sandra Muhoza avant de la poursuivre alors que l’affaire portait un nouveau numéro.
Ce n’est pas tout comme irrégularités dénoncées, notamment au cours de l’audience du 7 octobre au TGI Ngozi, la défense de Sandra Muhoza parle toujours d’un dossier présentant les mêmes accusations que celui déjà examiné par la Cour d’appel de Mukaza. Celle-ci s’est déclarée incompétente, l’infraction ayant été commise en dehors de sa juridiction.
Tout cet argumentaire n’a pas fait le poids face à une cour déterminée à maintenir en détention cette journaliste poursuivie pour « aversion raciale » et « atteinte à l’intégrité du territoire national », après avoir relayé dans un groupe WhatsApp de collègues et des communiquants du pouvoir une information concernant une distribution présumée d’armes blanches par le gouvernement. Cette journaliste est détenue depuis avril 2024.






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