Mardi 23 avril 2024

Société

Journée internationale de la femme /La révolution professionnelle !

13/03/2022 1

Chauffeure, coiffeuse d’hommes, cheffe de chantier ou coach de sport… Leur point commun : exercer des métiers réputés « masculins ». Iwacu a dédié cette édition du 8 mars à ces femmes qui ont su aller à l’encontre des stéréotypes et des clichés. Portraits.

Dossier réalisé par Clarisse Shaka, Keyna Iteriteka, Ernestine Akimana, Mariette Rigumye et Anaïs Hashazinka

Francine Gahimbare : la fière chauffeure de poids lourds

Cette citadine de 35 ans a consacré sa carrière professionnelle au métier de chauffeur. Et elle en est très fière. Aujourd’hui chauffeure au Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR), elle a conduit des poids lourds à l’entreprise de construction Sogea Satom et dans plusieurs autres organisations.

Malgré un parcours semé d’embûches, cette mère célibataire d’un enfant, parfois sujette aux critiques, est plus que déterminée. « Certaines personnes nous regardent d’un mauvais œil pour avoir choisi le métier de chauffeur, comme s’il était seulement destiné aux hommes. Que nous ne sommes pas faites pour le  terrain, que notre rôle  est de nous occuper de notre foyer… » C’est le grand défi auquel elle fait face.

Dès le début de sa carrière, Francine a dépassé ces préjugés  et s’est donnée corps et âme pour être  à la hauteur. « Je n’ai jamais demandé de traitement de faveur afin de gagner la confiance et le respect de mes employeurs. »

Cette chauffeure affirme qu’elle a toujours aimé son métier. Son ambition a toujours été de travailler dans une organisation humanitaire. Et son rêve a été réalisé. « Je parviens parfaitement à faire vivre ma famille et mon métier ne m’empêche pas d’être une mère responsable. »

Passionnée depuis l’enfance

Cette native de la capitale, au quartier Jabe, confie qu’elle a toujours été passionnée des véhicules poids lourds. Deuxième  dans une fratrie de six enfants, elle avait l’habitude, toute jeune, de suivre le chauffeur de la famille et le  regardait faire. « J’ai insisté pour qu’il m’apprenne à conduire en cachette. Je demandais aussi aux grands frères de mes copines de m’apprendre quand l’occasion se présentait. » C’est de cette façon qu’elle a appris à conduire.

La détermination et la passion du métier de chauffeur qu’affichaient certains membres de sa famille a motivé Francine. D’autant plus qu’à cette époque, les jeunes citadins issus de bonnes familles, qui étaient chauffeurs, étaient sous-estimés.

Détentrice du diplôme des Humanités générales, Francine Gahimbare est l’une des membres fondateurs de l’association des femmes chauffeurs du Burundi. « Nous sensibilisons les autres femmes à aimer notre métier. Nous leur apprenons comment faire face aux défis. » Cette association projette d’ouvrir une auto-école.

Cette chauffeure lance un message fort aux autres femmes : « Il n’y a pas de métier à négliger, que l’on soit diplômée ou pas. J’encourage fortement toutes les femmes qui ont cette ambition de se lancer dans un métier soi-disant ‘masculin’’, de le faire sans hésiter. Soyons courageuses et déterminées pour atteindre nos objectifs dans notre vie professionnelle.»

 

Chanisse Ihuwizeye, la coiffeuse d’hommes passionnée

L’une des rares femmes qui coiffent les hommes à Bujumbura, Chanisse Ihuwizeye, n’est pas complexée de manier ciseaux et tondeuse pour rendre les hommes plus beaux.

C’est dans la zone Bwiza, 9ème avenue, qu’elle tient un salon de coiffure pour hommes. A 27 ans, cette lauréate des Humanités  générales n’est pas restée les bras croisés pour attendre un emploi. Surtout avec le chômage qui frappe de plus en plus les jeunes.

Après un long moment à travailler pour les autres, l’idée de créer son propre business lui vient en tête. La première option fut celle de salon de coiffure. Après avoir hésité entre le salon pour dames ou hommes, elle opte pour ce dernier, d’autant plus que les salons de coiffure pour dames pullulent à Bujumbura.

Il y a trois mois, elle réalise son rêve. Elle ouvre son salon de coiffure et engage trois coiffeurs. Durant la première semaine, elle s’intéresse vite au métier. « Je regardais comment les coiffeurs maniaient la tondeuse, ça me fascinait et j’ai eu immédiatement envie de l’apprendre. » Surtout que les hommes ne sont pas habitués à se faire tondre les cheveux et la barbe par une fille. Elle se dit que cela pourrait augmenter la clientèle. « Je n’ai pas tardé à savoir bien manier la tondeuse. C’est devenu ma passion. »

Chanisse devient même la coiffeuse préférée des clients. « Ils n’en reviennent pas de se faire tondre par une fille. Ils ont envie de tenter l’expérience. » Même si quelquefois certains nouveaux clients se montrent peu confiants : ‘Es-tu sûre de pouvoir bien le faire ?’’ C’est la question à laquelle elle fait face parfois.

Mère célibataire d’un enfant, Chanisse raconte que ce métier est déjà devenu sa passion. Elle ne  pense pas l’abandonner.

 

Sandra Muneza, une maman dans un corps d’athlète

Sa silhouette étonne plus d’un. Maman de trois enfants, Sandra Muneza, 33 ans, n’affiche aucune trace physique d’une mère. Mince, forte, musclée, endurante… son secret n’est autre que le sport qui est devenu une passion pour elle.

Depuis plusieurs années, Sandra est coach sportive du Tae Bo (discipline sportive mélangeant la boxe et le taekwondo, combinée avec de la musique rythmée) et du Step. Il n’est pas habituel de voir un visage féminin qui entraîne les gens  dans les salles de sport.

Sandra confie qu’elle vit très bien cette carrière de coach sportive. Sauf durant les périodes de grossesse et de post-partum. Elle vient de mettre au monde son troisième enfant. Après trois mois, elle vient de reprendre le coaching. « Après 10 mois sans aucun exercice physique, ce n’est pas facile de se réadapter. » Jongler entre ce travail et l’allaitement l’empêche d’être régulière dans la salle de sport.

Pharmacienne de formation, cette jeune femme est aussi déléguée médicale. C’est depuis l’école secondaire qu’elle commence à s’intéresser au sport. C’est à l’université, au campus de Butare au Rwanda, qu’elle a pris l’habitude de faire du cross avec d’autres étudiants. « Avec un groupe d’amis sportifs, l’on a créé un centre de sport où les étudiants pouvaient pratiquer du sport ensemble. »

Après ses études universitaires, elle rentre au pays avec la même passion pour le sport. Elle cherche de petits jobs de coach sportive et entraîne le personnel de certaines organisations ou parfois en salles de sport communs.

Au début, elle a fait face à un défi lié à des préjugés. Les gens n’arrivaient pas à comprendre comment une femme peut être leur coach. Beaucoup de gens lui collent l’image de femme dominatrice et imposante au foyer. « Je plains le mari de cette femme », disent-ils. Mais cette sportive n’accorde pas d’importance à ces clichés liés à la culture burundaise, d’après elle.

 

Candide Nkundizanye, la combattante-chef de chantier

Parmi 10 ingénieurs qui travaillent sur le chantier du futur siège de l’Office burundais des recettes (OBR), Candide est la seule femme.

Elle a dû mener un long combat pour voir son rêve d’ingénieure se réaliser. Un souvenir amer : « Avant, mes employeurs ne me laissaient jamais travailler sur les chantiers soi-disant que je suis une femme. »

Passionnée du dessin et de la construction depuis son jeune âge, cette épouse et mère de deux enfants s’est lancée dans la construction depuis 2019, comme experte qualité des matériaux de construction.

Candide Nkundizanye explique avoir rencontré mille et un défis sur les chantiers. Elle parle surtout du manque d’estime de la part de ses collègues. « Ils refusaient que je monte sur l’échelle sous prétexte que je suis une femme et à cause de mon grand poids. »

Elle déplore aussi des disparités salariales. D’après elle, le salaire des femmes ingénieures qui vont sur terrain est inférieur à celui des hommes.

Malgré ces défis, cette mère est loin d’être découragée surtout grâce au soutien de son mari et de ses enfants qui ne cessent pas de l’encourager. « Des fois, j’avais du mal à supporter ces préjugés. Je rentrais découragée, sur le point d’abandonner. Mais mon mari me poussait vers l’avant, il me redonnait ma valeur. »

Candide affirme qu’elle n’est pas prête à lâcher ce métier. Elle encourage toute femme qui souhaite embrasser le métier d’ingénieur de vaincre la peur et se lancer.

Elle fait un clin d’œil aux propriétaires des entreprises de construction qui sous-estiment encore les femmes.

Candide Nkundizanye a aussi travaillé sur le chantier qui va abriter le futur siège de la Banque de la République du Burundi (BRB).

 


L’autonomisation des femmes loin de voir le bout du tunnel

Des programmes nationaux d’autonomisation des femmes, une banque pour l’investissement des femmes… Pourtant, les femmes burundaises, surtout rurales, sont encore loin d’être autonomes. Le chemin est encore semé d’embûches.

Des vendeuses de fruits, souvent malmenées par la police, peinent à faire vivre leurs familles

Selon une étude de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation, les femmes burundaises en âge d’activité sont, à plus de 90%, rurales. Ceci dit, elles vivent essentiellement de l’agriculture. L’agriculture ayant un apport de plus de 50% du PIB du Burundi selon toujours cette étude, la femme burundaise constitue un élément essentiel de la vie du pays.

Pourtant, l’autonomisation des femmes connaît plusieurs entraves. Faible inclusion financière et par conséquent faible accès aux crédits dans les institutions bancaires et de microfinances, non-accès aux terres, chômage, pauvreté dans les ménages… pour ne citer que celles-là.
La banque centrale, dans sa stratégie nationale de l’inclusion financière, indique que les femmes constituent 28,5 % de la clientèle des institutions financières au Burundi.

Des solutions adéquates à l’autonomisation de la femme ?

Plusieurs solutions ont été envisagées par le gouvernement burundais et ses partenaires, mais quid de leur efficacité pour pallier à ce problème ?
En octobre 2019 déjà, lors du forum national des femmes, le gouvernement annonce son projet de créer une banque des femmes. De similaires institutions avaient été soit promises soit déjà mises en place. Ici l’on peut citer la banque agricole, la banque des jeunes, etc.

Chose promise, chose due. Ce 3 mars dernier, la célébration de la journée internationale des droits de la femme coïncide avec l’ouverture de la banque d’Investissement et de développement pour les femmes. Erigée en province Gitega, elle est côte à côte avec la banque d’investissement des jeunes.
Avec un capital de 10 milliards, 15% des actions de cette banque appartiennent au gouvernement et les 85 % aux communes. Elle financera les projets de développement des femmes regroupées en associations ou coopératives.

La banque pour le développement de la femme a été inaugurée par le président Evariste Ndayishimiye aux côtés de plusieurs hauts cadres de l’Etat. Le président de la République a d’ailleurs demandé que cette banque ne soit pas une banque commerciale comme tant d’autres, mais qu’elle travaille plutôt dans l’intérêt du développement des femmes.
Selon plusieurs femmes, le combat pour l’égalité des genres devrait précéder l’autonomisation, car, disent-elles, « tant que nos maris auront toujours le dernier mot sur les biens de la famille, il sera encore difficile de parler de l’autonomisation des femmes. »
Certaines déplorent également que l’hypothèque pour de potentiels crédits soit toujours un frein, car la plupart ne possèdent pas de propriétés en leurs noms.

Le non-accès à l’héritage, un défi important

Alors que la plus grande partie des femmes burundaises vivent de l’agriculture et de l’élevage, elles n’ont pas droit à la succession des propriétés foncières familiales. Ce qui constitue une grande barrière à leur autonomisation.

« L’on nous dit que nous ne pouvons pas hériter, car nous allons nous marier avec des maris qui ont hérité chez eux. Une fois mariés, nos maris nous disent à leur tour que nous n’avons rien apporté et que par conséquent, ils ont le dernier mot sur tout. C’est paradoxal et regrettable en même temps », déplore Daphrose, la quarantaine, maman de trois enfants.

Cette dernière, comme tant d’autres femmes, souhaiterait que les propriétés familiales soient partagées en parts égales entre ses deux filles et son fils.
Pourtant, un projet de loi portant libéralités et succession a été proposé à l’Assemblée nationale depuis 2004. Selon Alphonse Bigirimana, expert en développement inclusif, le vote de cette loi est bloqué par un manque de volonté politique.

Certains décideurs n’hésitent même pas à l’afficher publiquement. Le « très honorable » président de la chambre basse du parlement n’a pas manqué en novembre 2021 à affirmer que la succession n’était qu’un problème des femmes « des milieux urbains » dont la volonté serait de dépraver la culture burundaise. L’héritage chez les femmes poserait beaucoup de problèmes, selon Gélase Ndabirabe.

Un programme national de développement qui exclut les femmes

Le président de la chambre basse du Parlement a affirmé, en 2021, que les femmes qui réclament l’héritage veulent dépraver la culture burundaise.

Malgré que le programme national de développement 2018-2027 soit inspiré des 17 objectifs du développement durable de l’agenda 2030, le Burundi semble avoir oublié les 5éme et 10ème objectifs qui sont l’égalité entre les sexes et les inégalités réduites.

Dynamiser les secteurs porteurs de croissance, s’adapter aux changements climatiques, protéger l’environnement, développer le capital humain, sauvegarde de la souveraineté, mobilisation des ressources, capitalisation de la coopération… sont les grands axes du plan national de développement.
Aucun des onze piliers du plan national de développements ne traite de l’inégalité homme-femme dans la société burundaise et encore moins de l’autonomisation des femmes qui constituent quand même 51% de la population burundaise. Le plan national de développement étant le document de référence pour tout projet de développement au Burundi.

Ce que regrette K.M, jeune femme entrepreneure. « Le développement devrait être inclusif, si le plan national de développement est conçu pour le développement du pays, il ne devrait pas laisser derrière une certaine catégorie de la population, encore moins les femmes. »
Selon cette jeune femme, l’Etat devrait jouer un rôle de sensibilisation, mais surtout être un bon exemple pour les autres sphères du pays. « Si l’Etat n’inclut pas les femmes dans ses projets, je ne vois pas comment les autres entreprises ou sociétés le feraient à leur tour. Certaines sociétés hésitent à embaucher les femmes, sous prétexte qu’elles passent beaucoup de temps en congé maternité. »

Soulignons que le taux des femmes burundaises en âge de travailler a augmenté de 7,4% de 2010 à 2020, selon les données fournies par la banque mondiale.


Interview

« L’autonomisation de la femme rurale est très loin d’être effective »

La professeure d’université en économie rurale, Bélyse Mupfasoni, nous livre son regard sur l’autonomisation de la femme, surtout rurale, ses défis et les pistes de solution pour son émergence.


Quel est, selon vous, l’état des lieux de l’autonomisation de la femme rurale ?

L’autonomisation de la femme rurale est encore très loin d’être effective malgré de multiples projets de développement qui naissent du jour au jour.
Or, dans une recherche que j’ai effectuée dans le cadre de ma thèse doctorale sur l’agriculture durable en milieu rural burundais dans les provinces Gitega et Muyinga, dans les groupements de cultivateurs sur lesquels portait la recherche, le constat est pourtant que les groupements qui comptaient un plus grand nombre de femmes ont vite émergés.
Des études scientifiques ont montré que dans les pays en voie de développement comme le Burundi, une femme, une fois soutenue et accompagnée, elle a plus de capacités de gestion entrepreneuriale que l’homme. Elle est plus engagée, plus sérieuse et rembourse bien et régulièrement les crédits dans les microfinances que les hommes.

Qu’est-ce qui bloque pour cette effective autonomisation des femmes ?

Le plus grand défi reste la culture burundaise. La tradition impose à la femme de se soumettre à son mari, d’être dépendante de lui. L’autre facteur est l’accès jadis limité à l’éducation pour les filles. Or, dans plusieurs approches de développement, l’on demande des femmes qui ont une capacité minimale d’alphabétisation. C’est un facteur qui les limite à participer dans ces approches. L’on ne peut pas parler de développement agricole sans inclure ces femmes analphabètes. Ce sont elles qui travaillent la terre.
Ces femmes sont donc réticentes à lancer des projets d’entrepreneuriat, elles se sentent incapables du fait qu’elles n’ont aucun bagage intellectuel. Et ce que j’ai constaté lors de ma recherche, les maris constituent un grand frein pour leurs femmes. Ils ne leur laissent pas la liberté de participer dans des collectivités ou de lancer leur commerce.
Le contexte socio-économique du pays reste un facteur limitant, car le degré de pauvreté des ménages reste élevé. La femme n’est pas capable de se lancer individuellement.

Des pistes de solutions ?

L’idée de se regrouper en associations ou coopératives est très importante. Là, les femmes échangent leurs expériences, s’encouragent, se complètent.
De surcroît, l’Etat doit vraiment s’engager davantage dans l’inclusion des femmes dans les projets du gouvernement. Je félicite déjà un pas important comme la création des projets de jeunes.
Il faut que les projets de développement des femmes soient orientés vers le développement agricole, le domaine de la plupart des femmes rurales. Concrètement, il faut enseigner aux femmes les techniques agricoles modernes et surtout qui protègent l’environnement pour que ce développement agricole soit durable.

Il faut que chaque groupement ou coopérative féminine soit composé de femmes qui ont des backgrounds divers (différentes formations antérieures) pour qu’elles se complètent. Là, même après les projets, les acquis seront pérennes.

Le gouvernement doit prendre des initiatives de créer un environnement adéquat pour promouvoir l’autonomisation et l’entrepreneuriat des femmes comme moyen de transformer l’agriculture de subsistance en une agriculture durable, développée. Pour cela, il faut un programme spécifique qui appuie les agriculteurs.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. NIYONZIMA

    Bonne publication.Merci Belyse.
    Les femmes sont aussi responsables.Seul qu’il y ait la volonté et l’encouragement . » Natwe turashoboye »

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