Mardi 23 avril 2024

Société

Les dix plaies d’Egypte, version Kigaramango

29/09/2020 Commentaires fermés sur Les dix plaies d’Egypte, version Kigaramango
Les dix plaies d’Egypte, version Kigaramango
Les déplacés du site des sinistrés de Kigaramango déplorent une invasion de mille-pattes dans ce site

Au bout de 5 mois dans les huttes de fortune au site de Kigaramango, les déplacés de Gatumba ne sont pas au bout de leur peine. Avec la saison pluvieuse, les mille-pattes pullulent et leurs morsures entraînent des maladies de la peau chez ces sinistrés. Il y aurait même déjà eu un mort.

Entre les tentes délabrées branlant sous le moindre vent et la crise alimentaire, les déplacés de ce site sont confrontés à une autre calamité. Il y a environ 2 semaines, des mille-pattes ont fait irruption.
Selon ces sinistrés, leurs morsures provoquent des lésions cutanées, entraînant une sorte de gale et auraient dernièrement fait un mort. Les enfants sont les plus touchés et ces iules attaquent tout le corps, tentent de s’introduire dans les oreilles ou dans les narines et n’épargnent pas les parties génitales.

Et comme si cela ne suffisait pas, des puces infestent les lieux, et entraînent des maladies, surtout des allergies chez les enfants. Ces sinistrés se lamentent et ne savent plus à quel saint se vouer. Jusqu’à ce jour, rien n’est encore fait. De plus, il y a insuffisance d’infrastructures médicales sur le site.

« Les tentes sont toutes trouées, parfois quand il pleut la nuit, l’eau de pluie s’invite dans nos abris couverts de bâches en lambeaux et on reste éveillé. On dort à même sol, et les maladies, les insectes ne manquent pas, compte tenu du sol humide », confie Augustin Nyandwi, responsable du site.

Il appelle le gouvernement à aménager ce site pour qu’ils puissent vivre dans de bonnes conditions, au cours de cette petite saison pluvieuse, à défaut de ne pas retourner chez eux. «Le site doit avoir une structure médicale. Notre souhait est de pouvoir retourner chez nous mais il va falloir canaliser d’abord la Rusizi pour éviter tout retour à la case départ», ajoute ce responsable.

Selon lui, il faut que le gouvernement et les bienfaiteurs puissent aider ces sinistrés en construisant des digues pour pallier tout risque d’inondation « Si nous retournons chez nous, sans ces travaux, il est fort probable de nous retrouver encore une fois dans ce site ».

Rappelons que, plus de 6.700 personnes vivent dans ce site de Kigaramango, depuis le 1er mai de cette année. Leurs collines d’origine, Kinyinya 1 et Kinyinya 2, de la zone Gatumba avaient été sujettes à des inondations suite aux crues de la Rusizi.

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