Vendredi 03 mai 2024

Archives

De l’analogie au numérique : le processus de migration en marche

05/05/2013 Commentaires fermés sur De l’analogie au numérique : le processus de migration en marche

La migration de l’analogique au numérique est un passage obligé. Certains se demandent les raisons de préférer le numérique à l’analogique, et surtout ce qui va changer. Le directeur de l’audiovisuel nous explique.

<doc5639|left>Ferdinand Mbirigi, directeur de l’audiovisuel au ministère des Télécommunications, Communication et Relations avec le Parlement signale que les Etats doivent gagner des fréquences pour de nouveaux services comme la télémédecine, etc. Et le Burundi ne peut s’y soustraire puisqu’il a signé les Accords de Genève en 2006 où des Etats se sont fixé la date limite du 17 Juin 2015 pour arrêter le service de diffusion analogique dans la bande UHF. A l’exception de certains pays en développement, pour lesquels la période de transition prend fin le 17 Juin 2020 pour la bande VHF. Cette migration concerne surtout la radiodiffusion, le téléviseur et le sonore.

« La différence entre l’analogique et le numérique est évidente en termes de transmission, stockage et traitement d’information », explique le directeur de l’audiovisuel. Il précise, en outre, que le traitement d’un signal analogique est plus coûteux en termes de temps et plus encombrant en termes d’espace : « Son utilisation est moins souple et adaptable que le format numérique. Ainsi, pour les activités liées aux traitements de données, le numérique offre un avantage considérable. »

{La télévision analogique, souvent sujette à des interférences}

Prenons l’exemple des fréquences. Dans le système analogique utilisé actuellement au Burundi, chaque programme demande une fréquence. Alors que dans le cas du numérique, 1 à 20 programmes peuvent se retrouver sur une seule fréquence, selon la qualité souhaitée. « Ainsi, en convertissant la plate-forme analogique terrestre en technologie numérique, il y aura un spectre (espace des fréquences) qui sera libéré. Ce spectre libéré est appelé dividende numérique », explique-t-il.

Pour ce qui est de la télévision analogique, elle est sujette à des interférences telles que les images floutées et/ou dédoublées et d’effet « neige ». Par contre, en télévision numérique, le spectateur voit une image nette ou soit rien du tout.

{Un processus complexe …}

A l’ère du numérique, il y aura trois types d’intervenants : le médium, le distributeur de signaux et enfin le régulateur qui accorde les fréquences aux opérateurs.

Cependant, le directeur de l’audio visuel reconnaît que le Burundi est en retard par rapport aux autres pays de la sous-région. « Le processus de migration est complexe car c’est une question économique, politique, financière et juridique », précise Ferdinand Mbirigi, tout en indiquant que, malgré ce retard, les préparatifs vont bon train. Et d’ajouter qu’un comité de pilotage a été déjà constitué et présidé par la 1ère vice-présidence. Ainsi qu’un comité technique composé de médias publics et privés et des opérateurs de téléphonie mobile.

{Le numérique ne coûtera pas moins de 30 milliards de Fbu}

Au niveau économique, la mobilisation des fonds se fera après une étude de faisabilité, qui est en train d’être faite par un consultant allemand, selon le directeur de l’audio visuel. Cependant, ce qui est certain, c’est le coût de cette migration de l’analogique au numérique : pas moins de 30 milliards de Fbu. Au niveau juridique, un projet de loi sur la communication électronique, qui tient en compte de la convergence des technologies, a été élaboré dans cette dynamique.

Cette migration entraînera également, selon le directeur de l’audiovisuel, un investissement de la part du grand public par l’achat d’un décodeur ou d’un récepteur de télévision numérique avec tuner numérique intégré. « Les décodeurs numériques permettront d’intercepter les signaux numériques, les convertissant puis les envoyant vers des récepteurs analogiques », précise-t-il, tout en signalant que d’ici 2015, dans notre pays, on aura implanté la télévision numérique terrestre.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La soif d’aujourd’hui

Au Burundi, pays de tradition brassicole, la bière est reine. Pour la majorité de Burundais, un évènement excluant l’alcool n’en est pas un. Dans la joie comme dans le malheur, en famille ou entre amis, la bière est obligatoire. Elle (…)

Online Users

Total 3 928 users online