À l’avant-veille des élections législatives et communales, le parti Frolina, par la voix de sa présidente nationale, Cécile Nshimirimana, a officialisé son soutien au CNDD-FDD lors d’un meeting tenu ce dimanche 1er juin à Rugombo, dans la province de Cibitoke. Un choix motivé, selon elle, par une convergence de visions politiques. Des promesses ambitieuses ont été annoncées, suscitant à la fois espoir et scepticisme.
Le ton était solennel ce dimanche 1er juin à Rugombo où le parti Frolina tenait son meeting. Devant une foule de sympathisants, la présidente nationale du parti, Cécile Nshimirimana, a surpris l’assistance en annonçant officiellement l’allégeance de sa formation politique au parti au pouvoir, le CNDD-FDD.
« Nous partageons la même vision pour le développement du pays », a justifié Mme Nshimirimana, précisant que cette alliance n’est pas une fusion, mais une convergence stratégique pour les élections du 5 juin.
Parmi les projets présentés comme prioritaires pour les cinq prochaines années, le parti Florina promet de révolutionner le secteur agro-pastoral, qui occupe plus de 80 % de la population burundaise.
Au programme : distribution gratuite d’engrais chimiques, facilitation de crédits agricoles, accompagnement des paysans dans la production, la transformation et la commercialisation agricole. L’élevage ne serait pas en reste, avec la promesse d’une « modernisation par l’octroi de bétail » à des familles sélectionnées.
Autre ambition du Frolina : dynamiser la pêche industrielle sur le lac Tanganyika, afin d’augmenter la production halieutique en quantité et en qualité.
Cependant, ces promesses électorales n’ont pas convaincu tout le monde même parmi les militants de ce parti. Un spécialiste des questions électorales, interrogé à Cibitoke sous couvert d’anonymat, qualifie ces engagements de « projets chimériques ».
Selon ce politologue, le Frolina n’a ni la base militante suffisante ni les moyens structurels pour réaliser ces ambitions. Il ajoute que même le CNDD-FDD, au pouvoir depuis deux décennies, peine encore à concrétiser les promesses faites.
Le Frolina, qui n’a aligné des candidats que dans la province élargie de Bujumbura, appelle tout de même ses partisans à voter « massivement pour le parti de l’Aigle ».
Une position qui, à défaut de peser significativement sur les résultats nationaux, pourrait néanmoins servir de tremplin politique à ses leaders à l’échelle locale.
En attendant le verdict des urnes, les électeurs restent partagés entre espoir de changement et scepticisme face aux alliances de circonstance déclarées ou déjà annoncées.
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