Les engrais chimiques de toute sorte font défaut. Les cultivateurs ayant déjà payé en avance pour s’en procurer jettent le tort à la société Fertilisants-organo-minéraux, Fomi. Celle-ci parle de problème de carburant pour assurer le transport. Entre-temps, les cultures se dessèchent de façon continue.
Les cultures les plus touchées sont, entre autres, le maïs et le riz. Pour ce dernier, les intrants agricoles de type urée manquent cruellement. Des inquiétudes auprès des agriculteurs sont partout visibles.
Les riziculteurs ne savent plus à quel saint se vouer. L’un d’entre eux rencontré dans l’immense espace d’irrigation situé sur la Transversale 5 de la colline Kagazi dans la commune Rugombo, indique que le manque à gagner est énorme. Les conséquences sont également sans commune mesure. De son avis, la récolte attendue pour la saison culturale prochaine est déjà perdue d’avance. « Au regard des efforts et des fonds investis, nous n’avons plus d’espoir d’avoir de bonnes récoltes sur un espace cultivé de plus de 4 hectares ». ll trouve qu’il est inadmissible que la Fomi, après avoir encaissé les payements en avance de la part des paysans pour les intrants agricoles, ne soit pas capable d’honorer ses engagements.
Même son de cloche pour un autre agriculteur de la colline Kansega en commune Buganda. Il estime que les crédits agricoles contractés viennent de tomber à l’eau. Ce qui est très pathétique est que les institutions financières, en l’occurrence les banques et les microfinances, vont exiger des remboursements forcés allant même à confisquer les biens hypothéqués. De possibles poursuites judiciaires pour l’ensemble des clients devenus insolvables sont aussi envisageables.
Plusieurs raisons
Les cultivateurs tirent à boulets rouges sur l’entreprise de production et de commercialisation des intrants agricoles. Toutefois, les responsables de la Fomi avancent diverses raisons qui seraient à l’origine de la situation. Selon les propos de l’un des responsables du stock du centre urbain de Cibitoke, parle notamment d’un manque criant de carburant qui ne permet pas d’acheminer de grosses quantités d’engrais chimiques chiffrées à plusieurs centaines de milliers de tonnes. Ce qui provoque des retards dans l’approvisionnement.
Néanmoins, cette explication ne tient pas la route d’après un ingénieur agronome. Ce dernier parle plutôt de la sous production de la Fomi qui est incapable de satisfaire tout le marché local. Tel est aussi l’avis d’un agriculteur moderne qui conseille au gouvernement d’importer les intrants agricoles en attendant l’installation d’autres usines qui viendraient en appui à la Fomi. Sinon, prévient-il, des cas de spéculation et même de vols ne sont pas à exclure.
ll cite par ailleurs des cas déjà signalés où plusieurs sacs d’engrais chimiques sont saisis par l’administration sur le marché parallèle. Là, un sac de 50 kg coûte les yeux de la tête. Le prix sur le marché noir peut en effet arriver jusqu’à 200 mille FBu au lieu de 66 mille FBu arrêtés par l’Etat comme prix normal.
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