Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. Une occasion pour les anciens d’enseigner, avec l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais, au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient et contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Dorine Munezero.
Votre qualité principale ?
La détermination
Votre défaut principal ?
J’ai tendance à vouloir tout gérer toute seule
Les qualités que vous préférez chez les autres ?
L’humilité et la fiabilité
Les défauts que vous ne supportez pas chez les autres ?
L’irresponsabilité
Votre source de motivation ?
L’impact positif que je peux avoir autour de moi
Si vous étiez Première dame que serait votre priorité ?
Ma priorité serait l’autonomisation des femmes et des jeunes filles en favorisant l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle ainsi qu’en faisant la promotion de l’entrepreneuriat féminin, je mettrais aussi en avant la lutte contre les violences basées sur le genre.
J’encouragerais aussi les initiatives culturelles et créatives qui valorisent le talent local. L’idée serait de créer des opportunités durables pour que chaque femme ait les moyens de réaliser son potentiel.
Si vous rencontrez le président qu’est-ce que vous lui demanderiez ?
Je lui demanderais de soutenir davantage les artistes et les entrepreneurs surtout les jeunes filles et les femmes et ainsi que l’amélioration de l’autonomisation économique à travers des projets concrets.
Votre point de vue par rapport aux artistes burundais ?
Pour moi, les artistes burundais sont une source d’inspiration et de fierté. Leur talent est immense. Ils incarnent l’âme de notre culture. Cependant, je constate qu’ils font face à beaucoup d’obstacles, notamment un manque de ressources, de soutien institutionnel et d’opportunités pour se faire connaître au-delà de nos frontières. J’aimerais voir plus d’efforts pour valoriser leur travail ; leur offrir des formations, des espaces d’expression et un accompagnement durable. Soutenir nos artistes, c’est aussi investir dans l’identité et le futur du Burundi.
Le métier que vous auriez aimé exercer ?
L’architecture pour imaginer et façonner des espaces qui inspirent, rassemblent et racontent une histoire. Heureusement que la scénographie me permet de le réaliser en partie.
Votre passe-temps préféré ?
Être entourée par des gens que j’aime, c’est mon moment de détente.
Votre lieu préféré ?
J’aime être dans ma chambre.
Le voyage que vous aimeriez faire ?
Aller dans les îles Maldives.
Pourquoi ?
Elles ont une beauté naturelle exceptionnelle, plages de sable blanc, eau turquoise mais aussi l’inspiration artistique y est forte grâce à la nature paisible, et aux couleurs vibrantes. C’est un endroit parfait pour nourrir la créativité et un endroit idéal pour se déconnecter, réfléchir et se recentrer.
Les personnes qui vous inspirent le plus ?
Ma mère adoptive. Que son âme repose en paix ! Viola Davis mon actrice préférée.
Votre plat préféré ?
Igitoke kirimwo utuboga n’intore nyishi (la banane verte cuite avec beaucoup de légumes) et de la saucisse braisée sous forme de brochette.
Votre devise ?
Je transforme chaque défi en opportunité.
Croyez-vous à la bonté humaine ?
Oui bien sûr.
Comment ?
Je crois en la bonté humaine parce qu’elle existe partout, même dans les petits gestes.
Pensez-vous à la mort ?
Oui, parfois. C’est une réalité de la vie qui nous rappelle d’en profiter pleinement car je ne sais pas si je vais me réveiller demain.
Et s’il s’agit de demander quelque chose à Dieu, qu’est-ce que vous lui demanderiez ?
Je lui demanderais de me donner une bonne fin et la paix pour le monde.
Propos recueillis par Stanislas Kaburungu
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