Selon des sources dignes de foi, une voiture de marque Toyota Voxy de couleur noire avec à bord des policiers en tenue et d’autres en civil s’est garée à proximité du véhicule d’Agathon Rwasa, le chef de file de l’opposition burundaise quand un des policiers est venu demander au chauffeur de cet ancien député de baisser toutes les vitres. C’était dans la matinée de ce mercredi 24 septembre dans le parking du Jardin public en plein centre de Bujumbura.
Ce chauffeur n’a pas obtempéré, il n’a ouvert qu’à moitié sa vitre juste pour lui demander pourquoi. Le trouvant louche, il a démarré en trombe et a mis les gaz.
Avant cela, un homme aux allures étranges, suspectes venait de faire le tour de ce véhicule appartenant à cet opposant, en prenant des photos et en essayant de voir s’il y avait des occupants à l’intérieur.
Quand le chauffeur d’Agathon Rwasa est parti à toute vitesse, il a constaté qu’il était suivi par la voiture de couleur noire. Il a essayé de la semer en passant tout près de la Maison de la Presse, mais cette Toyota Voxy était toujours là.
Quand ce chauffeur s’est engagé dans le Blvd Mwezi Gisabo afin de virer vers Gatoke pour rejoindre la résidence de cet opposant, il a finalement constaté que la voiture noire avait visiblement pris une autre direction pour le contourner et pouvoir lui barrer la route. Il s’est retrouvé nez à nez avec cette voiture de couleur noire.
« Du harcèlement »
C’est à ce moment-là que des policiers en tenue et d’autres en civil sont sortis de cette Toyota Voxy. Selon le chauffeur du SUV de cet opposant, ils étaient tous armés. Ne trouvant pas d’issue, il a vite rebroussé chemin pour aller garer ce véhicule ailleurs, au centre-ville.
Contacté, cet ancien député parle d’intimidation. « Cela relève de la cécité et de l’incapacité des gestionnaires de l’Etat ». Selon lui, on devrait plutôt trouver des solutions à la problématique de l’énergie, le carburant, l’électricité, le manque criant de devises, le manque de cohésion sociale, le calvaire de l’approvisionnement en eau potable, la flambée des prix qui cachent mal une forte dépréciation de la monnaie.
D’après cet opposant, la hantise pour les présidentielles de 2027 devrait cesser : « le sectarisme devrait céder la place à l’intérêt public », souligne Agathon Rwasa qui a été écarté des dernières élections. Ses proches parlent de harcèlement. Le procès l’opposant à ses détracteurs devrait d’ailleurs avoir lieu sous peu.
Évincé par ses détracteurs avec le feu vert du ministère de l’Intérieur à l’issu d’un congrès organisé à Ngozi le 10 mars 2024 sans son aval, cet opposant fait savoir que ce n’est pas pour la première fois qu’il se retrouve visé.
Il y a quelques mois, il a indiqué qu’il a échappé à un attentant, quelques jours auparavant son véhicule, en pleine circulation, a été percuté à deux reprises, à moins d’un moi.






Pourquoi est-ce que j’ai cette impression bizarre que les 3 premiers commentaires publiés ont été faits par une même et seule personne?
Cest drôle, la voiture noire, elle semble plus rusée que certains ! Du harcèlement, disent les uns. Moi, je dirais que cest une voiture avec un très bon GPS pour éviter les embouteillages politiques. Lopposant a du mal à comprendre que la route de lombre mène souvent au même endroit quil veut aller. Pourtant, on se demande si le vrai harcèlement nest pas davoir à lire autant darticles sur des sujets aussi compliqués. Bon, au moins, ça kept les médias occupés !
Cest toujours avec un mélange dexaspération et dironie que lon suit ces péripéties au Burundi. Une course-poursuite de voitures noires, des accusations de harcèlement, et on en vient presque à douter de la sincérité des attentats à la voiture-bombe… Lopposant Rwasa parle de sectarisme, mais vu les manœuvres autour dun congrès, on pourrait aussi parler de guerre des clans motorisée. Heureusement, il y a toujours des problèmes plus sérieux comme leau potable ou la flambée des prix pour distrayer lopinion. En attendant que lintérêt public prennent le dessus, on se contente dacheter des abonnements au Club des amis dIwacu pour soutenir ce qui reste dun journalisme indépendant.
Cest vraiment choquant de lire ça. Agathon Rwasa parle de harcèlement et dintimidation, et ce nest pas la première fois quil se retrouve dans ces situations. La voiture noire, les policiers armés sortis de la Toyota Voxy, tout cela semble très clair. On comprend pourquoi il parle de sectarisme et de besoin de solutions pour les problèmes réels comme lénergie, le carburant, leau… Il a été écarté des élections, et il semble que ce ne soit pas une simple décision. Jespère que sa prochaine affaire le dédouaner et que justice sera faite. Ce genre de choses ne peut pas continuer.