Vendredi 11 octobre 2024

Économie

Afritextile : des cris d’alarme

05/10/2023 7
Afritextile : des cris d’alarme
La société Afritextile, ex Cotebu.

Les employés de la société Afritextile réclament auprès du chef de l’Etat une unité d’inspection dans ce complexe et dénoncent la ’’vente illicite’’ des machines.

Les machines de la section tissage de la société Afritextile ont été débranchées puis vendues. Cela apparaît dans une lettre que certains employés de cette société ont adressé au chef de l’état.

Ils demandent au chef de l’Etat une assemblée générale dirigée par une unité d’inspection mandatée par la présidence afin d’échanger sur tous les problèmes que les employés et la société font face.

Ils mentionnent en outre que les machines de la section teinture et impression ont été débranchées et le risque qu’elles soient vendues à leur tour, est grand.

Dans leur lettre, ils interpellent le gouvernement burundais, le principal actionnaire, et lui font savoir que celui qu’il a placé à la direction de la société ne travaille pas pour le bien de la société, ni des employés.

Les employés pointent du doigt la direction de cette société et l’accusent de faire la sourde oreille face aux réclamations exprimées comme la mise en place d’un syndicat.

Selon un employé de cette société qui a requis l’anonymat, tous ce qui gangrène Afritextile c’est notamment l’octroi d’un marché pour la restauration à un nouveau fournisseur, une initiative décriée du nouveau chef du personnel. L’ancien restaurateur proposait des prix abordables. Contacté à plusieurs reprises, le directeur général reste injoignable. Il ne décroche que pour racrocher.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Stan Siyomana

    1. Vous ecrivez:« Dans leur lettre, ils interpellent le gouvernement burundais, le principal actionnaire, et lui font savoir que celui qu’il a placé à la direction de la société ne travaille pas pour le bien de la société, ni des employés…
    Les employés pointent du doigt la direction de cette société et l’accusent de faire la sourde oreille face aux réclamations exprimées comme la mise en place d’un syndicat… »
    2. Mon commentaire
    D’apres le site d’Afritextile, L’ENTREPRISE EST PRIVEE.
    « Afritextile est une société privée spécialisée dans le secteur textile résultant d’un contrat de concession du Complexe Textile de Bujumbura qu’il a signé avec le Gouvernement du BURUNDI dans le cadre de la politique de privatisation des entreprises publiques en vue de relancer la production des textiles après la fermeture des activités du COTEBU… »
    https://www.afritextile.bi/historique/

    • Gacece

      @Stan Siyomana
      Dans votre citation, il y a l’expression « contrat de concession ». Le nouveau bénéficiaire du contrat doit respecter les conditions de l’ancien contrat, ou à tout le moins les clauses incluses dans le contrat résultant de la négociation de la concession.
      Même si « L’ENTREPRISE EST PRIVÉE », elle devrait respecter les clauses du « contrat de concession » signé avec le Gouvernement du BURUNDI.
      Est-ce le cas? Cela reste à vérifier.
      Ce n’est qu’une observation.

      • Stan Siyomana

        @Gacece
        D’apres ce contrat de concession de 30 ans, le gouvernement burundais ne peut pas s’ingerer dans la direction de l’entreprise (tant que des impots et taxes sont payes et un certain nombre de gens ont du boulot).
        « L’Afri-textile de Maurice a obtenu une concession de 30 ans sur le complexe textile du Burundi(COTEBU) moyennant une mise de 10 millions de dollars us, apprend-on du ministere burundais de la bonne gouvernance et de la privatisation…
        L’Etat burundais, pour sa part, gagne au change, dans la cession de l’usine textile qui lui permettra de faire rentrer taxes et impots, au lieu de garder des batiments de la COTEBU qui se delabraient chaque jour d’avantage, a declare en substance le ministre Gahimbare. L’accord de concession prevoit la reprise progressive des activites, et projette de reprendre, au depart, 800 employes du personnel envoye au chomage qui devrait au bout de quatre annees, reintegrer entierement son ancienne entreprise. D’autre part, tous les investissements operes par Afri-textile dans le COTEBU durant la periode concessionnaire sont consideres comme une propriete de l’Etat burundais, indique l’accord qui prevoit la suspension de cette clause en cas de resiliation abusive du contrat par la partie burundaise… »
        https://www.arib.info/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=2776

      • Gacece

        @Stan Siyomana
        À ma connaissance*, une concession n’est pas une vente ni une cession. Les bâtiments et les machines du COTEBU étaient déjà sur place quand Afritextile a signé le contrat. Une concession est une sorte de location sans frais, moyenant un ou des avantages découlant de l’exploitation du bien et/ou du service en concession. Dans ce cas-ci, il était prévu une redevance de 2% sur les revenus, la création d’emplois allant de 800 au début pour ultimement atteindre 1600, paiement de taxes et impôts.

        Pour les bâtiments, on peut dire qu’on est sûr qu’ils appartiennent au Gouvernement du Burundi. Quand aux machines et équipements, il faudrait déterminer ceux qui ont été démentélés (désuets et mis hors service, recyclés, vendus, entreposés, en réparation, etc.) et remplacés par Afritextile à ses frais. Afritextile devrait vendre les seules machines et équipements qu’elle a elle-même achetés pour moderniser l’usine ou pour son expansion.

        Le contrat d’exploitation de 30 ans initialement signé en 2010, avec tous les termes (revenus et nombre d’employés), se terminera en 2040.

        Afritextile est une entreprise privée opérant avec des actifs qui appartiennent en partie au Gouvernement. S’il y a eu des machines vendues, appartenaient-elles à Afritextile? Sinon, le Guvernement a-t-il donné son accord? L’entreprise a-t-elle des difficultés financières qu’on ignore? Y’a-t-il lieu de s’inquiéter du risque que le contrat ne soit pas respecté jusqu’en 2040?

        Je crois que ces employés qui tirent la sonnette d’alarme ont en partie raison. Car au Burundi, on a cette fâcheuse tendance de prévoir ce qui se passera si tout va bien, en occultant ce se passera quand ça va mal. Confiance aveugle? Optimisme? Négligence? Naïveté? Ou incompétence?… Ma réponse : « Tout à la fois! »

        * Ceci est une interprétation personnelle. Je peux me tromper.

        • Stan Siyomana

          @Gacece
          Je crois que l’article d’Arib.info resume bien ce qui serait dans le contract de concession.
          C’est quand meme bizarre quand des employes disent que le government burundais est le principal actionnaire alors que c’est un cas de concession, etc quand ces memes employes s’adressent a la Presidence de la Republique alors qu’il y a l’Inspection Generale du Travail et de la Securite Sociale.

        • Gacece

          @Stan Siyomana
          Je suis d’accord pour le qualification « privée » d’Afritextile. Mais si les équipements vendus appartenaient à l’État, n’importe quel citoyen peut interpeller le Gouvernement. Et le fait de faire appel à la Présidence peut s’avérer une stratégie efficace pour susciter un sentiment de panique pour les personnes qui sont censées protéger les intérêts de l’État ou qui ont trempé, de près ou de loin, dans cette vente. Mieux vaut prévenir que guérir. Auriez-vous souhaité que ces employés attendent que la compagnie ait tout vendu pour faire une dénonciation?

          Il faut plutôt les remercier!

  2. Kibinakanwa

    Le propriétaire de l’entreprise a droit de vendre ses machines.
    where is the problem?

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