Vendredi 29 mars 2024

Editorial

1972 : Des intellos Janus

28/04/2023 22

« 1972 : les Mayi Mulele, rebelles ou collaborateurs du pouvoir de Bujumbura ? » Ce thème proposé par la Commission Vérité et Réconciliation, CVR, vient de susciter un débat passionné, causer aussi de l’émoi pour certains. « Ce sont des mercenaires qui ont été engagés par le président Michel Micombero pour déclencher les massacres contre les Tutsi afin qu’il puisse en découdre avec le danger qui était représenté par les Hutu et les Tutsi Banyaruguru qui n’étaient pas des Bahima ».

Je respecte le travail de la CVR et ses conclusions surtout si elles sont présentées par un expert sur un thème sous analyse. Selon les reporters d’Iwacu, présents à la conférence, à travers leurs réactions, on pouvait bien connaître l’identité des intervenants, Hutu ou Tutsi. La plupart de ces derniers ont tiré à boulets rouges sur les propos du conférencier, un Hutu, historien-doctorant. Pourtant, les participants à cette conférence étaient presque tous des « intellectuels ».

Par Léandre Sikuyavuga
Directeur du groupe de presse Iwacu

En lisant les livres écrits par des Burundais – ils ne sont pas nombreux- sur les événements de 1972, je pouvais conclure que l’auteur était Hutu ou Tutsi.

Pourquoi alors les intellectuels burundais qui se prononcent sur ces violences oublient, à quelques exceptions près, leur identité nationale et se présentent plutôt comme défenseurs de leur ethnie, nous font deux lectures différentes sur un même événement, sorte de Janus dans la mythologie grecque ?

Pour Jacques Julliard et Michel Winock « Un intellectuel n’est pas seulement un signataire de pétitions. C’est un homme ou une femme qui entend proposer à la société entière une analyse, une direction, une morale que ses travaux antérieurs le qualifient pour élaborer… » Autrement dit le rôle attribué à un intellectuel est d’être un producteur d’idées objectives. Pourquoi alors cet idéal est difficile à atteindre dans notre société ? En août 2013, le journaliste Esdras Ndikumana, alors correspondant de RFI, a écrit, dans les colonnes d’Iwacu, un article qui a fait couler beaucoup d’encre : Au Burundi, les intellos du comptoir font l’opinion.

Je fais mien le commentaire d’un certain Sébastien Niyonzima, du moins s’il faut le placer de ce que devrait être l’attitude de l’intellectuel burundais face à ce qui s’est passé en 1972 : « Un intellectuel pour moi est quelqu’un qui écoute l’autre, qui répond aux questions de l’autre avec savoir-être, savoir-faire et savoir-vivre, informé sur la vie de ses semblables et qui y est attaché, cherche l’intérêt général aux dépens de l’intérêt particulier. Ce n’est pas quelqu’un qui s’adapte à la situation qu’il vit, qui se tait devant les maux subits par les autres. »

La population burundaise, surtout la jeunesse, a été suffisamment manipulée, désorientée suite au traitement partisan réservé aux événements cataclysmiques qui ont endeuillé le pays pendant plus d’un demi-siècle. En jouant le jeu du politique ou en n’osant pas s’en démarquer, les intellectuels ont énormément contribué à la confusion de notre histoire.
Cela doit absolument cesser pour avoir une mémoire collective. Cette situation arrivera au profit des générations à venir, n’en déplaise à ceux qui cherchent toujours à dresser les uns contre les autres pour assouvir leurs intérêts égoïstes et bassement matériels.

« Les hommes sont plus les fils de leur temps que de leurs pères », disait l’historien Marc Bloch. Dans son livre Les identités meurtrières, Amin Maalouf semble avoir la même pensée : « En somme, chacun d’entre nous est dépositaire de deux héritages : l’un vertical, lui vient de ses ancêtres, de ses traditions, de son peuple, de sa communauté religieuse ; l’autre horizontal, lui vient de son époque, de ses contemporains. C’est ce dernier qui est le plus déterminant et il le devient un peu plus encore chaque jour. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

22 réactions
  1. Rududura Claver

    Je peux me tromper, si lors de la prise du pouvoir contre Micombero, Bagaza avait eu le courage d’en faire un débat national, cette lecture partisane de l’histoire aurait disparu. Ndaguye ndagarutse, il était tout proche de son chef, cousin. Kandi ntiyera. Par ailleurs il n’ fait que la révolution de palais.

  2. Jereve

    Le problème est que nous débâtons des événements de 1972 en faisant surtout intervenir nos émotions et non notre intellect. C’est tout à fait naturel, ces événements ont laissé de graves blessures et séquelles dans nos âmes, obscurcissant nos capacités d’examiner la situation froidement.
    Heureusement qu’on constate actuellement une évolution :
    1. Souvenez-vous que sous les régimes aux têtes desquels se trouvaient les présidents tutsi, il était interdit d’en parler. Ou alors on en parlait en usant d’euphémismes du genre « ikiza » ou les « événements ». Ce qui n’a fait qu’empirer la situation en provoquant une accumulation de frustrations: vous perdez les vôtres et vous n’avez pas le droit des les pleurer ni d’en parler!
    2. Avec les changements de régimes cette fois-ci présidés par les hutu, il est autorisé et même encouragé de débattre sur 1972 et d’autres événements tragiques qui les ont précédé ou suivi. Mais pour le moment chaque groupe fait la lecture de la situation avec des lunettes ethniques.
    3. A mon avis, nous approchons lentement de la 3ème phase où l’objet du débat est de faire appel à l’intellect pour analyser les faits et les preuves enfin d’aboutir autant faire que ce peut à une conclusion qui puisse satisfaire au moins la majorité de tous les groupes ethniques.

  3. Jean Pierre Hakizimana

    Cher @Maningo Jean claude, @Prof FREDERIC NZEYIMANA,

    je ne suis pas un intellectuel, donc vous n’allez m’entendre utiliser des mots sophistiqués. Le peu que je sais de la vie active est que pour essayer de résoudre un problème il faut rassembler toutes les données et surtout, commencer par le début. Sinon, toutes ces histoires que vous vous racontez ou sur lesquels vous basez votre fond de commerce, que cela soit la vente des livres de fictions , vos ambitions politiques ou tout travail connecté à la politique menée par les nouveaux hommes fort de Gitega, sont des histoires fictions qui ne font qu’ajouter à la tragédie. Une tragédie qui surement se répéter car personne n’a la volonté d’aller a fond pour éviter ces malheurs aux générations futures.

    Commence une histoire par « ….. Deuxièmement……. » tout est possible. La misère Africaine en général, et en particulier, celle que connait le Burundi, commence avec la colonisation. Le reste est une suite logique. je vois que vous croyez tellement à cette fiction des bahima, comme un homme qui a qu’un marteau comme outil et qui tout ce qu’il voit est un clou, tout en choisissant d’ignorer que cette classe politique a commencé par devenir, par quelle miracle, une classe économique qui pour consolider leur avantage injuste, a monté des infrastructures politiques pour servir bien leurs patrons colonials. Je dis ceci car il y a peu de politiciens Africains qui ont bien fini leur vie ou qui n’ont pas laissé leurs enfant dans une misère de chiens.

    Je vous dit tout ceci car, si vous avez une chance/malchance(dependant de la situation) d’aller vivre ailleurs qu’en Afrique, on se rend compte à quel point ces histoires de Hutu contre Tutsi ne peuvent demeurer que dans des pauvre cerveaux. Attention, il est important que vous sachez que il y a eu des victimes de ces animosité. Mais essaye un jour d’expliquer la différence entre hutu et Tutsi à une personne qui connait rien de l’Afrique sans se faire passer pour quelqu’un avec des souci psychologiques!

    Tout ceci dit, j’espère que, ne fut ce que pour l’amour de leurs enfants, des générations futures, le peu de gens qui ont une sincérité humanitaire vont prendre le dessus et mettre en places un system qui épargnera leur enfants du même sort! Une bonne fois pour toutes pour que le Burundi AVANCE! Vous admettrez que les Barundi traitent le temps comme une commodité infinie! Nous sommes exactement là où la force colonisatrice nous veulent!

    Bon courage

    • pce

      J’ai beaucoup aimé l’intervention de Jean Pierre Hazimana surtout lorsqu’il écrit ce qui suit  » Je vous dit tout ceci car, si vous avez une chance/malchance(dependant de la situation) d’aller vivre ailleurs qu’en Afrique, on se rend compte à quel point ces histoires de Hutu contre Tutsi ne peuvent demeurer que dans des pauvres cerveaux. Attention, il est important que vous sachez que il y a eu des victimes de ces animosités. Mais essaye un jour d’expliquer la différence entre hutu et Tutsi à une personne qui connait rien de l’Afrique sans se faire passer pour quelqu’un avec des soucis psychologiques »
      Je suis en phase avec vous cher Hakizimana . Je vais vous raconter ma petite histoire et je serai très bref . Je l’ai déjà racontée à un groupe restreint de gens. J’ai fait mes études à l’université du Burundi au département d’Histoire que j’ai terminé en 1987 . Au cours de ma formation nous avons eu à discuter évidemment des Bahutu et des Batutsi . Parmi mes professeurs , de Christian Thibaut à Joseph Gahama en passant par Christophe Rukangantare , l’Abbé Faustin Rutembesa et Daniel Nyambariza , mon directeur de mémoire , personne ne m’a dit qu’on pouvait qualifier les tutsi et les hutus d’ethnie au Burundi . J’ai même pu rencontrer le grand historien Jean Pierre Chrétien . Personne ne m’a dit que tutsi et hutu constituaient des ethnies . Il est étonnant aujourd’hui qu’il y a encore des « intellectuels » qui osent qualifier les hutu et tutsi d’ethnie en reprenant justement la théorie du colonisateur qu’ils critiquent tant ! Nous devrions avoir honte de nos attitudes . J’ai une fille de 29 ans , un jour elle m’a demandé de quelle ethnie nous sommes . Avant même que je réponde – car elle lu ma gêne sur le visage- elle a enchainé en disant  » Papa , je sais ce que nous ne sommes car V. me l’a dit ». V. était sa copine , elle l’aurait appris de son père qui me connait parfaitement. Voulez vous savoir ma réponse? Eh bien c’est celle que j’ai apprise à l’école : on ne peut pas dire qu’il existe des ethnies au Burundi , ai je dit ?  » Alors pourquoi y a t il eu des tueries au Burundi entre hutus et tutsi  » m’ a t elle rétorqué? C’est parce que certains y ont vu un moyen d’accéder au pouvoir, ai je dit. Ce fut la même stratégie avec le colonisateur. Lorsqu’on essaye de comprendre les mécanismes de la colonisation , on y retrouve toujours la même constance , il a toujours cherché à expliquer le mode de fonctionnement des sociétés africaines en prenant comme référence son propre modèle , celui des sociétés occidentales dans ce qu’elles ont eu de très abjects et qu’on retrouve partout en Europe comme la domination de l’aristocratie sur les classes sociales pauvres . En voulant expliquer des sociétés le mécanisme de fonctionnement des sociétés que le colonisateur ne connaissait pas et utilisant le modèle occidental , il est évident que la conclusion ne pouvait être qu’une série d’erreurs! Qu’est ce que vous croyez ! Vous connaissez tous l’histoire de Galilée , vous connaissez tous le sort qui fut le sien! Il y a un temps de la science et de la vérité , et un temps de la politique. Les cheminements de ces modes de réflexion se rencontrent assez rarement. Et je pense que beaucoup de Burundais ont déjà renoncé à cette qualité d’intellectuels : savoir dire les choses sans parti pris! Et je pense que la CVR continue à nous enfoncer dans dans ces profondeurs abyssales de la désinformation , elle fait oeuvre de politique. Dans ce sens elle n’ a désormais aucune légimité pour se targuer de « commission vérité  » encore moins de « réconciliation » .

      • Jean Pierre Hakizimana

        @PCE,

        Je vous remercie d’avoir pris l’effort de partager votre expérience. Votre chère fille a de la chance car elle a une bibliothèque sur laquelle compter pour la clarification. Je dis ceci car il y bcp qui n’ont jamais eu leur parents pour répondre à ces questions. Peut être qu’un jour, en tant que historien vous pourriez proposer @ Mr Kaburahe un papier sur certains sujets. Par exemple, j’ai appris que le College St Esprit, le Campus de Kiriri, construit et géré par les Jesuites, avait comme mission de former les elites. Il serait intéressant de savoir les critères d’admission. Remarquez que feus Micombero, Bagaza et Buyoya, et bien presque toute la classe politique(Ministres, les acteurs économiques , etc..) y ont tous passé. Non seulement, ils étaient des cousins, ils ont tous suivi le me parcours scolaire, jusqu’a la fameuse École royale militaire en Belgique.

        Quel a été le role de l’église Catho? L’autre jour, je failli tomber de la chaise en lisant un livre qui donnait les preuves a l’appuis de comment le Vatican a encaisse les revenues du commerce d’esclaves. Le livre en question est  » Capitalism & Slavery par Eric Williams ». Une des grandes tragedies humanitaires est que c’est le vainqueur qui écrit l’histoire.

        https://www.amazon.com/Capitalism-Slavery-Eric-Williams/dp/1469663686/ref=sr_1_1?crid=2KD879JXFA9O1&keywords=eric+williams+slavery+and+capitalism&qid=1682956311&sprefix=eric+wilia%2Caps%2C381&sr=8-1

        Merci et, SVP, prenez bien soin de vous même.

      • Prof FREDERIC NZEYIMANA

        S’il n’existe pas d’ethnies Hutu et tutsi au Burundi, la conscience ethnique Hutu et Tutsi elle existe bel bien au sens Anthropologique
        Vous avez écrives (….)

        J’ai fait mes études à l’université du Burundi au département d’Histoire que j’ai terminé en 1987 . Au cours de ma formation nous avons eu à discuter évidemment des Bahutu et des Batutsi . Parmi mes professeurs , de Christian Thibaut à Joseph Gahama en passant par Christophe Rukangantare , l’Abbé Faustin Rutembesa et Daniel Nyambariza , mon directeur de mémoire , personne ne m’a dit qu’on pouvait qualifier les tutsi et les hutus d’ethnie au Burundi . J’ai même pu rencontrer le grand historien Jean Pierre Chrétien . Personne ne m’a dit que tutsi et hutu constituaient des ethnies.

        REFERENCE A L’ETHN0GRAPHIE COLONIALE
        Les Hutus et les Tutsis du Burundi ne constituent pas une ethnie au sens de la définition anthropologique du terme ethnie. (langue et culture différentes). Cela étant dit , La conscience ethnique Hutu et Tutsi elle existe bel et bien au Burundi . Et ce depuis la restructuration administrative coloniale de 1925.,
        DYNAMIQUE DE LA CONSCIENCE ETHNIQUE AU BURUNDI
        Cela étant dit , il existe en Anthropologie sociale une autre notion qu’on appelle « Dynamique de la conscience ethnique ». Ceci signifie que les Hutus et le Tutsi du Burundi (tout comme ceux du Rwanda) ont, sur base des différentes crises vécues, LA CONSCIENCE d’appartenir à deux groupes ethniques différents. C’est sur cette nouvelle base que le génocide des Batutsi du Rwanda a été reconnu au niveau international.
        Et c’est cette conscience ethnique différente qui a permis aux BAHIMA de disparaitre dans le groupe des Tutsis. Tout comme le groupe des BAGANWA. Ce qui a facilité le groupe des BAHIMA a monter son plan d’extermination du deuxième groupe : celui des Bahutu. Avec l’appui, parfois, de l’autre groupe dit de Batutsi.
        E quel plan de genocide?
        Un plan de génocide unique au monde.

        ZINGATIA
        Le plan de génocide de la dynastie des Bahima est unique au monde . Style holocauste des Juifs. Double du style apartheid de l’Afrique du Sud. Triple de l’aliénation culturelle coloniale des aborigènes du Canada par les Blancs.

        GÉNOCIDE AU PLURIEL
        Trois types de génocide en un seul.
        Génocide physique.
        Génocide biologique.
        Et génocide culturel .

        Exemple des crimes définis comme génocide attribuables aux 3 gouvernements de la Dynastie des Bahima du Bututsi/Mugamba :
        1) Arrestations suivies de massacre des Hutus en 1972, (1er Président Hima Micombero);
        2) Discrimination des Hutus en éducation dit système I et U (2èmePrésident Hima Bagaza)
        3) Génocides de Ntega-Marangara en 1988 et du Président M. Ndadaye en 1993, ainsi que le massacre des étudiants Hutu de l’Université du Burundi en 1995 (3ème Président Hima Buyoya).

        En résumé, le GÉNOCIDE général fut la recette trouvée par les Bahima comme CLÉ pour assoir un pouvoir absolu et sans partage pour des décennies. Ainsi, 1965, 1972, 1988., 1993…2015

      • Stan Siyomana

        @pce
        1. Vous ecrivez:« Mais essaye un jour d’expliquer la différence entre hutu et Tutsi à une personne qui connait rien de l’Afrique sans se faire passer pour quelqu’un avec des soucis psychologiques »
        2. Mon commentaire
        Quand j’etais en Tanzanie vers 1980, je travaillais avec des jeunes gens nouvellement diplomes de Dar es salaam University et je croyais que je devais essayer de leur expliquer les problemes de la societe burundaise.
        Et puis l’un d’eux m’a surpris quand il a raconte comment a l’universite il prenait part dans des manifestations contre l’apartheid d’Afrique du Sud/ makaburu wa Afrika ya Kusini (Kaburu vient du mot Boer) et apres s’est rendu compte qu’il y avait des problemes dans son propre pays.

        • Jean Pierre Hakizimana

          @Stan, Relie encore une fois la phrase s’il vous plait.

          « Mais essaye un jour d’expliquer la différence entre hutu et Tutsi à une personne qui connait rien de l’Afrique sans se faire passer pour quelqu’un avec des soucis psychologiques »

          Clarifie, s’il vous plait votre exemple. Vous comprenez quand je dit que vous avez l’art de créer la confusion des confusions?

          • Stan Siyomana

            @Jean Pierre Hakizimana
            Au fond dans mon exemple je soutiens ce que vous dites. Nos problemes ethniques n’interessent pas les etrangers.
            D’ailleurs recemment j’ai vu cette video qui montre la division entre les namibiens noirs et les blancs de souche allemande et il me semble que la situation namibienne est pire que celle du Burundi.
            Rich and poor – Inequality in Namibia | DW Documentary
            https://www.youtube.com/watch?v=OicKs7IHHlk

          • Jean Pierre Hakizimana

            @Stan,

            J’apprécie votre clarification car je pense que la jeunesse Burundaise a besoin d’un language simple, claire et nette. Surtout de la part de ceux qui étaient la avant eux. Les Burundais, Hutu, Tutsi et Batwa, ont une meme culture, langue et race. Je peux dire avec certitude que ceci est identique au Rwanda. Remarquez qu’ailleurs, surtout en Afrique du sud, il y a des differences bien visibles.

            Comme vous le remarquerez partout, les problèmes socio-économiques finissent tjrs par créer un problème politique: Observe comment Les USA, La France, L’Italie etc… deviennent de plus en plus difficile à gouverner! Avez vous remarqué que c’est la faute des autres, surtout si on peut trouver ceux qui ne ressemblent pas aux autres, la haine se vent comme des petit pains.

            Je suis certain que Prof FREDERIC NZEYIMANA a un livre a nous vendre concernant des dynasties qu’il a inventées dans son laboratoire. J’attends avec impatience le tome 2 pour la dynastie CNDD-FDD.

            Prenez soin de vous même

    • Prof FREDERIC NZEYIMANA

      Un nouveau livre en Anthropologie sociale du Burundi va bientôt sortir.
      Titre: BURUNDI : Génocide des Bahutu par la Dynastie des Bahima .Les mensonges de l’histoire. Les faits. La Vérité.

      QUI SONT-ILS?
      Nous l’appelons Dynastie des « Bahima ». Pour signifier celle qui a renversé au pouvoir par coup d’état la dynastie des « Baganwa ». Ont dirigé le Burundi pendant 40 ans sans interruption. De 1965 à 2005. Sur fond d’un cocktail de mensonges et de fausses accusations; De meurtres au pluriel de membres du groupe majoritaire Hutu (85%); D’atteintes graves à l’intégrité physique et mentale de plusieurs membres du groupe; D’intimidations; De soumission intentionnelle des membres du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; Des mesures visant à entraver les Hutus à accéder à l’éducation secondaire et supérieure, et à la Démocratie; etc. (…) Bref, un régime politique génocidaire au vrai sens du terme. Et dans tous les sens évoqués par la définition par la CPRCG des Nations Unies de 1948.

      ÉMERGENCE DE LA DYNASTIE DES BAHIMA
      En date du 28 novembre 1966, Michel Micombero alors Premier Ministre, un Hima du clan des Bacaba [ http://burundi-agnews.org/hima/ , également ministre de la Défense et ministre de la Fonction publique, prenait les micros et détrônait le jeune Mwami Ntare V Ndizeye Charles, et proclame la République. Aussitôt dit. Aussitôt fait. Micombero dissout le gouvernement du dernier Mwami, en voyage à Kinshasa, désigne Arthémon Simbananiye comme procureur général de la République, et crée un Conseil National de la Révolution (CNR). Ainsi naquit au Burundi une nouvelle dynastie : celle des Bahima. Dits Bahinda en Ouganda. Ainsi prend fin la dynastie des Baganwa.

      UN REGIME DE TYPE NAZI AU BURUNDI
      Un régime de type Nazi venait de s’installer au pouvoir au Burundi malgré le « plus jamais ça » de la Charte des Nations Unies signée le 26 juin 1945 à San Francisco. À partir de cette date du 28 novembre 1966, le Burundi va connaître 54 ans de bain de sang sans arrêt. Un génocide-régicide par les régimes militaires successifs (Micombero, Bagaza, Buyoya), basé sur la suprématie des Himas de la région de Bututsi-Mugamba et, la réduction au silence des membres de la famille royale mais aussi et surtout sur une impitoyable saignée au sein des clans Hutu majoritaires dans le pays.
      Jamais avant cette date autant de Burundais, BaHutu, Baganwa, Batutsi Banyaruguru et Batwa, n’avaient été tués puis enfuis dans des fosses communes sur tout le territoire national par leur propre gouvernement.

  4. Kamaramagambo

    Amahoro bakunzi b’ikinyamakuru iwacu, biratangaje uravye neza uko l’éditeur wiyi nkuru uko atangura inkuru asigura canke aduha umuhonjo kuvyo nita ibitito vy’abazunzu canke abanditsi b’ibitabo, kandi iyo nkuyu y’iyumvira ko isesangura ivyavunzwe na commissaire wa CVR Batugwanayo Aloys. Kandi wewe adusigurira ububeshi bwakonzwe n’abari kuntwaro ya Micombero, ntivyamusavye gca irya nino asigura ibidasigurika ngo ahave azimiza abarundi twize make, yabaye nk’umuryi w’igisahira, atubwira uko neza uko ubwo bubeshi bwakozwe, naho aba banditse, babanje kutuzimiza, batubwira ivyavunzwe canke vyanditswe na beshi tutazi, baca batubarira ivyo bo biyumvira, et non ivyo abatumwe n’inzego z’igihugu ngo badukorere abatohoza y’imbitse y’ivyo vyose vyabaye kubwicanyi bwose bwabaye mu Burundi. Oya aba bantu bigira ngo barize, imvugo zabo zirateye isoni kandi nizozibanda kuzimiza abarundi. Bagerageza kwiyorobeka, aho kuvuga ukuri bo bazi kandi babona, bashima kuvuga mu ndimi nyishi et sans rien dire en réalité, pour mieux apparaitre dans leur milieu. Ivyo sivyo abana bacu bategerezwa kumenya ukuri kose k’uvyabaye mu gihugu cacu sans détour, Nabo bamenye neza uwakoze nabi, kugira n’ejo ico kibi ntikizosubira gushikira igihugu cacu. izo zindi distraction muzireke, mukore akazi kanyu ka narration, ibintu muvyandike uko mwabikuye kuri terrain, nibishika mukagira ico mugomba kuvuga uko mubibona, muce mubishira muyindi magazine izosohoka munyuma. Murakoze

  5. Maningo Jean claude

    Des individus se définissent comme  » Tutsi » ou « Hutu », avant même que d’être raillés ou persécutés. L’imaginaire qui puise dans les angoisses les plus archaïques de l’être humain se nourrit du réel pour déformer la réalité de ceux-là même qu’il désigne comme victimes afin de la rendre vraiment effrayante. Et les soi-disant intellos savent exploiter ce phénomène pour leurs intérêts inavoués.

    • Gacece

      @Maningo Jean-Claude
      Pourriez-vous être un peu « plus » vague s’il vous plaît?

  6. Tharcisse

    La CVR, au lieu de sauter sur les événements de 1972 et déclarer le genocide, elle devrait commencer par la mort de Rwagasore et ses conséquences sur la désorganisation de l’UPRONA:
    Les événements de 1972 prennent origines dans :
    – le massacre des Tutsi au Rwanda en 1959
    – La division Hutu-Tutsi au sein de l’UPRONA après la mort de Rwagasore
    – Le massacre de Busangana
    C’est difficile de croire que micombero s’est reveillé un matin et perpetré des massacres sans qu’aucune cause indirecte ou directe ne l’a dicté.
    La tentative de coup d’état raté contre Micombero, les attaques des mulele et ces traumatismes du passé sont causes des événements de 1972. Aloys devrait le savoir malgré cela, il continue à blanchir le gentil Hutu et diaboliser le méchant Tutsi. Il devait démissionner de la CVR

    • Yan

      @Tharcisse
      « La tentative de coup d’état raté contre Micombero, les attaques des mulele et ces traumatismes du passé sont causes des événements de 1972. »

      Là tu continues à persévérer dans le dialogue de sourds (l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est diabolique); les autres t’ont déjà dit que toutes ces histoires de Micombero ont été inventées par lui-même, et tu continues la même chanson. Et c’est connu de tous que la version de l’histoire qui est retenue en général est celle du plus fort, souvent le vainqueur d’un conflit. Tu ne vas tout de même pas continuer à nier qu’il y a eu des parodies de procès qui ont conduit à des exécutions capitales à partir de 1965 (1965, 1969, 1972).

      • ndirabika

        Actuellement on ne de gêne pas de tuer sans mm ces parodies de procès

        • Yan

          C’est dommage que nous avons un passé qui refuse de passer! Ceci étant dit, avant actuellement, on peut estimer que plus de 95 % des suppliciés l’ont été sans que leurs bourreaux ne s’embetent avec des semblants de procès.

    • Stan Siyomana

      @Tharcisse
      1. Vous ecrivez:« Il devait démissionner de la CVR. »
      2. Mon commentaire
      a. « 1. Renoncer officiellement à un emploi, une fonction : Démissionner de son poste de directeur… »
      https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/d%C3%A9missionner/23401
      Comme le theme a ete propose par la CVR qui est multi-ethnique, vous devriez demander que ce soit toute la commission qui demissionne.
      Et puis, je ne crois pas que dans une conference on annonce quelque chose sans donner les preuves sur lesquelles l’on se base. L’audience doit lui avoir pose des questions.
      Et quiconque a des preuves pour dementir ce qui a ete dit, il peut les presenter.
      Ainsi les burundais pourrons en finir avec LA SOLIDARITE NEGATIVE!!!.

    • Prof FREDERIC NZEYIMANA

      Mort de Rwagasore? On en sait un peu plus aujourd’hui. Dynastie des Bahima en route. Là encore. Un petit doigt d’un Muhima . Jean NTIRUHWAMAt .
      Désorganisation de l’UPRONA de Rwagasore? Encore un autre petit doigt de Bahima. Michel micombero en deviendra le Président. Après avoir envoyé NtareV le Dernier (selon Jean Baptiste Bagaza) au Congo. Après lui avoir fait signe l’annulation du système multipartite.
      Massacre de Tutsi au Rwanda par des Hutus? Oui? Mais pas au Burundi. Ne jamais confondre le système clanique du Burundi avec celui du Rwanda. Le Rwanda connait 3 composantes : Tutsi, Hutu et Twa. Alors que le Burundi en connait 5. Aux 3 du Rwanda. Ajouter 2 autres composantes. Les Ganwa et les Himas. Les Tutsis au Rwanda étaient l’équivalent des Ganwa au Burundi. Si au Rwanda le pouvoir des Tutsis a été renverse par des Hutus en 1959. Au Burundi ce sont les Bahima qui ont renverse le pouvoir des Ganwa. Ladite révolution des Bahima du 28 Novembre 1966
      L’Anthropologie du Burundi parle mieux que histoire. Sachez que Toute crise vécue au Burundi a une origine lointaine dans les miryango des Bahima du Bututsi Mugamba !

      • Mon frere tu ferais mieux de parler du Burundi et laisser le Rwanda a cote car tu en ignores et l,histoire et la sociologie. Merci!

  7. Prof FREDERIC NZEYIMANA

    Merci beaucoup pour le clin d’œil aux intellos . Un dicton dit que tout ce qui se fait sans le temps , le temps s’arrange pour le détruire.
    Vous écrivez…
    La population burundaise, surtout la jeunesse, a été suffisamment manipulée, désorientée suite au traitement partisan réservé aux événements cataclysmiques qui ont endeuillé le pays pendant plus d’un demi-siècle. En jouant le jeu du politique ou en n’osant pas s’en démarquer, les intellectuels ont énormément contribué à la confusion de notre histoire. Cela doit absolument cesser pour avoir une mémoire collective.

    Commentaire (…)
    D’un point de vue anthropologique (ethnologique), selon de nouvelles recherches, nous savons désormais pourquoi ces pseudo-intellectuels , tels que professeur Émile Mworoha, Prof. Évariste Ngayimpenda, Prof Elias Sentamba, Journaliste Simon Kururu, Journaliste Athanase Karayenga, etc…qui se sont tous prononces sur l’existence d’une rébellion de Bahutu qui n’a jamais eu lieu, sont , comme par hasard , tous des Bahima quand bien meme ils seraient de Ngozi, Kayanza ou Buyogoma, (…)
    donc des produits de cette même « DYNASTIE DES BAHIMA » (et non Republique) qui se cherche un chemin au Burundi. Pour s’ériger au rang des Baganwa. Le génocide de l’ensemble des autres miryango du Burundi non Bahima groupés sous un seul nom, celui des BAHUTU-BAMENJA, fut la CLÉ trouvée par les Bahima pour accéder à un pouvoir dynastique (même famille/lignage) pour des décennies.

    Les soi-disant intellectuels font partie de l’ensemble de la planification du génocide qui aura lieu en 1972, avant et après. Pour la simple rason qu’il a fallait a tout pris, dans le plan, que personne d’autre ne sache… ni au Burundi, ni à l’étranger !….. Plus de 50 ans après, maintenant on sait….

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