Samedi 07 décembre 2024

Politique

Référendum : Le marché de dupes ?

26/12/2017 22

Le président de la République a mis en garde quiconque tentera de faire une contre-propagande contre le projet de Constitution. D’après le parti au pouvoir, le temps n’est pas encore arrivé de battre campagne pour ou contre le référendum prévu en mai 2018. L’opposition parle de tricherie politique.

Pierre Nkurunziza : «Qu’ils sachent que c’est une ligne rouge à ne pas franchir.»

«Nous profitons de cette occasion pour mettre en garde ceux qui seront tentés de faire obstacle ou faire échouer cette activité en actes ou en paroles. Qu’ils sachent que c’est une ligne rouge à ne pas franchir», a indiqué Pierre Nkurunziza, le 12 décembre à Bugendana en province Gitega lors du lancement de la campagne référendaire. Il a ensuite appelé les autorités à la base jusqu’ au sommet d’être vigilantes et être prêtes à traduire devant la justice ces personnes.

Trois jours plus tard, Térence Ntahiraja, assistant du ministre de l’Intérieur, remet une couche. «Au niveau du gouvernement, nous demandons à tout le monde de voter «Oui ».» Malheur, ajoute-il, à celui qui sera attrapé en train de faire la contre-propagande du projet du gouvernement. «Ce n’est pas une campagne électorale, c’est un référendum. Même les partis politiques sont invités à demander à leurs membres de voter «Oui». Mais le jour de voter, c’est le choix de chacun.» Dans la foulée, on signale l’arrestation de 5 militants pro-Agathon Rwasa en commune Gisuru de la province Ruyigi. Ils sont accusés de tenir une réunion clandestine en vue de sensibiliser la population à voter « Non » au référendum constitutionnel.

«Il n’y a pas une raison d’être tendu»

Alors que les opposants politiques et quelques activistes des droits humains montaient aux créneaux, le secrétaire général du parti Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, tente de rassurer lors d’un café de presse de ce mardi 19 décembre 2017. «Après la campagne d’explication du gouvernement, ça sera le tour des partis politiques, d’après les explications de la CENI, de faire la campagne pour le Oui ou pour le Non. Il y a pas une raison d’être tendu en disant qu’il n’y aura pas de démocratie dans ce processus.» Il exhorte tous les Burundais en général et les hommes politiques en particulier de suivre cette campagne et de donner des suggestions sur ce qui peut être changé dans ce projet de constitution. «La révision de la Constitution est une action louable. Elle vient des recommandations issues du dialogue inter-burundais.» D’après lui, la Constitution doit changer car les temps sont révolus.

Evariste Ndayishimiye : «La révision de la Constitution est une action louable.»

Du coup, il réfute les accusations d’un agenda caché. «Les gens pensent que c’est un agenda caché du parti Cndd-Fdd pour se maintenir au pouvoir» D’après lui, c’est le peuple qui décide sur ce que peut devenir le Cndd-Fdd. Si le Cndd-Fdd a des idées, des principes, des programmes qui avantagent le peuple burundais, poursuit-il, sans doute que les citoyens vont le maintenir au pouvoir.

Et de s’interroger : «Peut-être que vous parlez de se maintenir au pouvoir dans le cadre des individus ?» Evariste Ndayishimiye trouve cela subjectif. D’après lui, il y a des présidents dans le monde qui n’ont pas de mandats limités. Et de donner l’exemple de l’Allemagne. «Ça ne cause pas de problèmes car c’est le peuple qui a décidé. Il a vu qu’il faut laisser quelqu’un capable de relever la société.» Pour le secrétaire général du Cndd-Fdd, l’essentiel est de mettre en place une Constitution capable d’assurer la stabilité du pays, la sécurité et le bien-être des citoyens. «C’est ainsi que le gouvernement l’a compris en organisant cette campagne.» Il assure qu’il va inciter les militants de sa formation politique à voter Oui car il trouve la révision de la Constitution logique.

Concernant les Burundais en exil, Evariste Ndayishimiye n’y va pas par le dos de cuillère : «La société doit évoluer quelles que soient les conditions. Les autres vont rejoindre la machine en marché.» Selon lui, le Burundi a toujours traversé des crises depuis 65 et des référendums ont toujours été organisés. «Sachez que certains qui sont à l’extérieur du pays ont une double nationalité. Je ne vois pas alors quelqu’un de nationalité belge freiner le referendum.»


>>Réactions

Pancrace Cimpaye : «C’est une mascarade!»

«Comment pouvez-vous imaginer qu’il y a quelqu’un qui peut faire campagne pour dire ‘’Non’’? C’est se moquer des gens.» Le porte-parole du Cnared s’interroge comment on peut battre campagne alors que les opposants politiques sont soit en exil soit en prison pour leurs opinions. «C’est une mascarade. Aujourd’hui, nous sommes dans un terrorisme d’Etat où l’opposition n’a plus droit de cité.» Pour Pancrace Cimpaye, il n’y a aucune condition qui peut justifier la tenue d’un référendum. La seule voie qui peut mettre fin à cette crise, poursuit-il, c’est se retrouver autour d’une table de négociations entre la partie qui a violé l’Accord d’Arusha et celle qui le défend. «Organiser un référendum, enterrer l’Accord d’Arusha, mettre en place une nouvelle constitution, proclamer Nkurunziza président à vie, ça ne fera que exacerber la situation déjà préoccupante.»

Gabriel Rufyiri : «Tout le monde ne peut pas avoir une même pensée.»

Selon le président de l’Olucome, la Déclaration universelle des droits de l’Homme et la Constitution du Burundi garantissent la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Ce sont des droits mondialement reconnus et protégés par tous les Etats dont le Burundi. Si une autorité peut s’arroger le droit de dire que personne n’a le droit de dire Non au référendum, c’est grave. C’est bafoués les deux textes. Pour M. Rufyiri, les 12 millions de Burundais ne peuvent pas avoir la même pensée. « C’est impossible. C’est un rêve qui ne se réalisera jamais.»

Aimé Magera: «Ils seront tenus en échec»

«Le Secrétaire général du Cndd-Fdd n’a pas d’arguments. Il est qui pour se substituer à l’exécutif ? Il veut tromper les gens et surprendre la population.» D’après le porte-parole du Fnl pro-Rwasa, l’attitude du gouvernement ne l’’étonne pas. «Quel sens donné à un référendum lorsque ce sont seulement quelques personnes qui se sont concertées sans prendre en compte le point de vue de la population?» Pour lui, une consultation pour changer la Constitution, si elle est nécessaire, devrait d’abord être précédée par une stabilisation du pays. «Plus de 450.000 réfugiés. Pour un pouvoir normal, ça devrait être inquiétant.»

D’après Aimé Magera, la population est déterminée à démontrer sa maturité politique. «Nous allons utiliser tous les moyens légaux pour bloquer ce projet. Nous recommandons à la population de rester sereine et debout. Serrez les rangs! Ils seront tenus en échec comme dans le passé.»

Kefa Nibizi : «ça répond aux demandes de la population»

Le président du Frodebu Nyakuri indique que lors des réunions de Gitega et de l’Hotel Source du Nil, les partis politiques avaient demandé l’amendement de la Constitution. De même que dans le dialogue inter-burundais initié par la Commission Nationale du Dialogue Inter-burundais (CNDI). Pour lui, ce projet de loi fondamentale répond aux aspirations de la population. Il reconnaît que le président de la République a les pleins pouvoirs de proposer des amendements. «Nous aussi nous n’avons pas été consultés mais nous n’avons aucune base légale pour contester.»

Pour Kefa Nibizi, faire campagne pour un Oui ou un Non, est un droit absolu pour chaque Burundais. Il confie que son parti va participer aux nouveaux démembrements de la CENI. M. Nibizi demande à ce que tous les partis politiques agréés soient autorisés à mener campagne pour le référendum. Toutefois, il se garde de se prononcer sur le choix de son parti. «Il est encore trop tôt. Attendons la fin de la campagne du gouvernement.»

Gilbert Bécaud Njangwa : «C’est le peuple qui a le dernier mot.»

Pour ceux qui disent que le climat politique n’est pas propice à la révision de la Constitution, le représentant légal de l’Onelop-Burundi n’est pas de cet avis. «C’est une mauvaise appréciation des uns. Dans la constitution de 2005, il y a des lacunes qu’il faut amender.» Pour lui, ce n’est pas une question de discussion aujourd’hui. «C’est le peuple qui a va décider.» Il exhorte les partis politiques à s’approprier ce projet et à l’expliquer à leurs militants. «Ils ont le choix de voter Oui ou Non.»

M. Njangwa trouve qu’il y a certaines dispositions prévues dans le nouveau projet qui font peur aux partis politiques qui ont peu de membres. Il donne l’exemple de la suppression des coalitions des indépendants. «Cette disposition va plutôt aider dans la stabilisation des partis.» Cet activiste de la société civile nie qu’il y a des militants de l’opposition qui sont maltraités sur terrain.

Forum des lecteurs d'Iwacu

22 réactions
  1. eric

    Burundi doesnt need free democratie now and also does not need pure dictatorship
    The only one we need is democratic dictaship with a president who reely die for a change.
    A country such as burundi need 2 points to go to pure democratie:
    1.Social discipline and mutual respect.:
    Tutsi should know that hutu are majority ,they like it or not hutu are the one to govern in majority from bottom to the top in majority because there is no way to develop the country without hutu and without their participation.The Rwandan system is a lie as it is self worship .It will end .
    Hutu should also know that is not because they are many that they can manage the country the way they want with corruption because they can be easily be elected.
    if 10 hutus do corruption and one tutsi expose that ,those hutu should not take a tutsi bad (NGO NGUYO NIWAWUNDI) or as a strange because he is Burundian and he has the right (NOT TO TAKE CHANCES!!) but to expose and participate on the good management of our common resources

    2.we need private sectors being developed before pure democratie and only good democratic dictatorship can build macro industrial and commercial sectors.
    our intellectual are all doing politics without really ideas because of lack of private sectors.
    Here in South Africa ,because of many companies, there are people who even if refuse public and political positions

    In conclusion because power and jealousy against Rwanda ind imsecurity that rwanda cause to hutu of burundi ,nkurunziza is likly to manage well and bring the country to bigger ideas and contribution.
    so we have no time to play some democratic game politics .Just giive nkurunziza spaxe
    .

    • Rumuri

      Eric, I don’t even know where to begin. You’re completely wrong in all your points. Democracy is about about best ideas. Just because the hutu ethnic group constitutes the majority, it does not mean that they should be the governing people. For instance, every economic indicators point to a declining country economically for the last 20 years relative to Rwanda that is in similar social situation . Look at it this way: Say a Pilote crushes a small plane due to poor flight skills, would you give him a bigger plane?

      Make not mistake, Government never create jobs, they put in place condition for the private enterprises to thrive, create jobs, etc…. One of the important thing is the respect of the rule of law. Would you say that you can invest in Burundi? A country that has been going backward on every level you can think of: 1-Lowest level of education & lowest level of education quality, The most corrupted country on this planet, Lowest life expectancy, etc…. To top this off: Burundi is a landlocked country that is well known for its constant never end civil wars(Just google Burundi and you will see what I’m talking about). Just to give you an idea, when I left Burundi in 1994, 1 US $ was 100 FBU and 70FRwadese. Where is Burundi FBU Now?
      Look, I’m not naive to believe that all of sudden Burundian of all walk of life/ethnic can all of sudden start loving each other. I’m afraid, especially those that still live in Burundi, have crossed the red line. However, they must respect each other’s right and the government ( I don’t care who is in power ) must make sure this condition is there and leave the people alone to live their lives.

      This is important because Burundi will continue to suffer from brain drain to a point where it will simply collapse on its own. just like Zaire of Mobutu( If you’re young, please study how Zaire’s case). Brain drain is when every skilled person leaves to look for better condition somewhere else. Just to give you an idea, one day, I was walking on the streets in Seoul (S C) and was really amazed to run into a Young Burundian, living there and earning his life as programmer. He only spoke local Language & English, and was really amazed when he told me that his parents are Burundians! So Eric, the planet is a small place as they say.

      So tell me, how can Burundi reverse this with your current political unrest, instability, lack of rule of law, corruption and clientelism, etc… The economy does care about which ethnic group is in power but competence.

  2. juju

    Peter doit etre embrigade par des malfaiteurs. Lui il pense qu’il peut franchir la ligne rouge que le peuple Burundais a trace en acceptant de cohabiter pacifiquement dans la democratie, mais lui, il trace la ligne rouge que le peuple ne peut depasser. Et il semble croire qu’il peut s’en tirer sans probleme. Il faut vraiment rever. Sa persistance dans l’erreur lui coutera certainement cher a moins qu’il ne mette de l’eau dans son vin.

  3. Fofo

    @Karabona,
    Personnellement je ne suis le sentimentaliste, j’aime plutôt dire la vérité. À supposer que le CNDD-FDD avait presenter un autre candidat, pensez-vous que ces manifestations n’auraient pas eu lieu ? Pourtant les organisateurs de ces manifestations disaient qu’ils avaient 3 missions principales:
    1. Chasser Nkurunziza et l’envoyer à la CPI
    2. Chasser les membres de la CNI pourtant mise en place conformément à la constitution et à la loi électorale.
    3. Chasser les imbonerakures du pays.
    Si la la candidature de Nkurunziza était inconstitutionnel ou contraire à l’accord d’Arusha, quel rapport cela avait avec la CPI ? Ou quel rapport avait avec la CNI ? Alors qu’une liste des candidats parlementaires et dizaine des candidatures présidentielles avaient été déposées à cette même CNI. Pourquoi avaient ils déposé leurs dossiers devant une CNI qu’ils n’acceptaient pas ? Ou quel rapport avait sa candidature avec les imbonerakures ?
    Donc, ils avaient tendu 3 prétextes pour se donner les raisons et les moyens pour créer le chao. Leur objectif principal était d’éviter malignement les élections dans les délais constitutionnels pour enfin tomber dans le vide institutionnel et aboutir ainsi au gouvernement de transition que certains ne cessez de réclamer.

    Le paradoxe est que vous voulez transformer les victimes de ce complot en bourreaux. C’est ça la justice de ce monde.

    • Rugamba

      À supposer que le CNDD-FDD avait presenter un autre candidat, pensez-vous que ces manifestations n’auraient pas eu lieu ? Non. En violant la constitution, le peuple a compris que ce dernier a prit gout au pouvoir et qu’il menace la démocratie. La preuve, il a menti qu’il n’allait pas se représenter. 3 ans à peine, referendum, ngo voulu par le peuple (expression très cher aux dictateurs).

      1. « Chasser Nkurunziza et l’envoyer à la CPI »: chasser Nkurunziza oui. La CPI a été mentionné ben après les crimes graves qu’il a commis pour se maintenir. Quoique il y avait déjà d’autres dossiers lourds (safisha, muyinga etc). Qui viole une fois la constitution, la viole tjrs. On l’a compris en 2015. Les dd vont le comprendre après une décennie avec Peter comme Pdt (à vie)
      2. « Chasser les membres de la CNI pourtant mise en place conformément à la constitution et à la loi électorale ». Tous les regimes criminels se cachent derrière la loi pour justifier leur repression. Sur ce, je te cite Montesquieu: « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice ».
      3. « Chasser les imbonerakures du pays »: Désarmer les imbonerakure plutôt. Ils sont chez eux, au Burundi. Ils sont juste instrumentaliser pour commettre l’irréparable. Ceux qu’il faut chasser sont les Interahamwe, allies du regime actuel et qui pullulent au sein des forces de sécurité. En revanche, ton regime a chassé un demi millions de personnes après avoir tués leurs proches, violé les femmes et les jeunes filles, torturés les hommes et castrés certains d’entre eux. C’est pour cela que ce regime n’a plus de place au pays mais à la CPI.

      • Fofo

        @Rugamba,
        Merci de confirmer les 3missions des organisateurs des soi-disant manifestations.
        1.Vous que s’il ne serait candidat il n’y aurait pas de l’insurrection ? Vous oubliez qu’un certain nombre des jeunes y compris le Président des ‘intakangwa avaient été entraînés à Kampala manifester avant même l’annonce de la candidature de Nkurunziza.
        2. La décision d’interpeler les présumés auteurs des crimes à la CPI est prise par les manifestants ou la cour ? Ce n’est pas pour rien que les manifestants chantaient la CPI et ne pas avoir peur d’elle alors que parmi eux il y avait ceux qui ont commettaient publiquement des crimes devant les caméra.
        3. Je ne peux dire que tous imbonerakures sont des saints mais diaboliser tout imbonerakure n’est autre qu’une stratégie de propagande. Vous oubliez ce que les imbonerakures des quartiers dits « contestataires » ont subis devant les caméras de tous les médias du monde. Pour justifier cela vous les associez avec les vieux interahamwe. Voilà ce qui prouve encore que toute avait été monté bien avant. Tous les soi-disant interahamwe capturés, tués ou maltraités par les manifestants n’étaient des personnes paisibles qui n’avaient aucun lien avec ces vieux interahamwe que vous essayez d’inventer pour bénéficier du soutien officiel des occidentaux. Par ailleurs, vous oubliez qu’un interahamwe qui était le plus jeune en 1994 serait aujourd’hui à plus de 40ans et les DD espèraient vraiment le soutien des vieux vaincus, ils seraient facilement tombés.

  4. Rugamba

    1. «Nous profitons de cette occasion pour mettre en garde ceux qui seront tentés de faire obstacle ou faire échouer cette activité en actes ou en paroles » En gros, être contre ce projet est une ligne rouge pour le pdt et on sait ce qu’on fait à ceux qui s’opposent aux projets du tyran. Mais, s’il est nterdit de dire non (donc de voter), pourquoi faire un referendum?

    2. «Sachez que certains qui sont à l’extérieur du pays ont une double nationalité. Je ne vois pas alors quelqu’un de nationalité belge freiner le referendum.» Notre MAE A. Nyamitwe ne peut donc non plus s’exprimer sur ce projet?

  5. Fofo

    @karanga
    Tu risque de tromper les gens du du système politique allemand. Le chancelier fédéral c’est lui qui est le Chef de l’exécutif et celui qui a les pouvoirs les plus étendus dans la gestion du pays. Mais toi tu lui présente comme un figurant qui n’a aucun pouvoir ! Tu ignore sciemment qu’il est le chef d’un gouvernement fédéral !

    Le pouvoir du parlement allemand c’est pas une exception car la raison d’être de tout parlement c’est le contrôle de l’action gouvernementale. Le chancelier est sous-controle du parlement comme tout autre chef de l’exécutif. Si le parlement allemand a plus de pouvoir c’est leur constitution qui en prévu et si cela ne fonctionne pas ainsi au Burundi, c’est l’erreur de l’accord d’Arusha qui a donné plus de pouvoir aux partis qu’aux parlementaires.

    Il est de même les mandats du chancelier s’il n’ont pas voulu les limiter c’est leur constitution qui l’a voulu ainsi. Pour dire que chaque pays est libre d’adapter son système de gouvernance à sa réalité.

    • karanga

      @ Fofo
      Savez vous lire ? J’ai dit que le système allemand est strictement parlementaire !!! Comprennes qui pourra . Ceci veut dire que le chancellier ou le premier ministre vient du parti majoritaire au terme des élections . Point final . Si vous ne comprennez pas demandez svp ce que cela veut dire . Comme le disait quelqu’un que j’admire , l’important n’est pas de tout savoir mais de savoir ou tout se trouve . Vous n’avez toujours pas compris je vois . Tant pis

      • Fofo

        @karanga
        [ J’ai dit que le système allemand est strictement parlementaire !!! Ceci veut dire que le chancellier ou le premier ministre vient du parti majoritaire au terme des élections]. Je croyais que tu allais me contredire, au contraire tu as completer ce que j’ai dit en haut car cela ne justifie pas la non limitation de ses mandats. Peu importe le dégré de ses pouvoirs, il important est qu’il est comparable à un Président dans un système de République! Quand il y a une réunion des chefs d’Etat qui représente l’Allemengne? C’est bien le Chancelier!!! Le paradoxe est qu’ils veulenet imposer un système qu’eux-même ne sont pas prêts à supporter!

  6. Rumuri

    Sometimes, I fail to really understand what is happening in Burundi. Every president, to the exception of the late Ndandaye for reasons known, throughout its history, came to power claiming that things must change. That the one that just got chased out of the country, is corrupted, etc….. yet, if one was to analyze the country’s progress, the conclusion would be: The country actually went backward. You see, forecasting the future of Burundi isn’t really hard: The current president, his family & his cronies will be chased out the country if they lucky. The question remains: Where will they end up? in the gutter like Khadafi? Time will tell my friends.

  7. Fofo

    J’ai quelques questions ici:
    1. Pourquoi la persistance dans l’appellation « Fnl pro-Rwasa » alors que ce parti n’existe pas. Si Rwasa sait qu’il réellement aimé par les militants FNL, pourquoi ne pas créer son propre parti. Cela lui permettrait de démontre que le parti FNL reposait sur lui. Ca lui permettrait de recruter légalement dans les rangs de FNL! Rwasa n’est le Fondateur du Palpe Hutu mais il veut se faire incontournable du parti, c’est une tricherie.
    2. Les detracteurs burundais sont des négativistes à tous les niveaux. En 2014, tout le monde se lamentait des lacunes contenues dans la constutution actuelle et était unanime pour sa modification. Aujourd’hui les mêmes personnes disent qu’il n’est pas opportun. D’accord, mais quand est-ce qu’il sera opportun? En 2005, les FNL disaient aussi qu’il était pas opportun mais le référendum a été bien organisé.

    En 2015, les gens ont créé des conditions exceptionnelles pour empêcher la tenue des éléctions. Mr Magera a parlé de la stabilisation du pays, ce qui est logique mais il oublie ceux qui ont créé l’instabilité dans le pays! Le nombre de 450 000 refugiés (nombre irrealiste) sont loin moins nombreux par rapport ceux d’avant 2005 mais sont devenus plus préoccupants par rapports à plusieurs milions de réfugiés rwandais, congolais et sud-soudanais. C’est de l’hypochrisie! On a déjà compris le jeux: les gens ont peur des élections, c’est tout. Pourtant ils trompent le monde qu’ils sont très aimés par la population.

    • Karabona

      Fofo,
      1. Et lorsque Mutama 1 veut se rendre incontournable du parti CNDD-FDD, ce n’est pas une tricherie? Vous savez très bien que si un autre candidat du parti s’était présenté en 2015 ce serait passé comme une lettre à la poste – sans manifestations, sans tueries, sans 500.000 réfugiés – donc, une seule question, qui porte la responsabilité de tout ce gâchis, de cet horrible gâchis qui a emporté tant de gens, tant de valeurs, n’y avait-il donc qu’un seul présidentiable au sein des vôtres? Les autres ne valaient-ils rien?
      2. Qu’une constitution soit imparfaite, qui soit, et c’est même sans doute toujours le cas, mais vous savez vous -même que changer la constitution alors que la pays est, de facto, revenu à un système à parti unique, cela ne peut être considéré comme sérieux, lorsque la « volonté du peuple » ne peut plus s’exprimer que par le filtre d’un parti totatlitaire, sans presse libre, sans société civile libre, sans groupes de pressions, sans syndicats libres, sans débats, sans informations, sans scolarisation, sans soins de santé, dans une situation où chacun des citoyens ne pense plus qu’à survivre, à manger au moins une fois par jour, vous pensez vraiment qu’on peut parler de « volonté du peuple »?? Vous pouvez peut-être trouver votre intérêt dans cette rhétorique mais vous n’y croyez pas une seconde ou alors il faudra vous ranger un jour dans le clan des victimes de ce régime, pas tout de suite, mais un jour, forcément.
      3. Bien sûr que les gens ont peur des élections, ils sont même terrifiés, juste terrifiés que le Leviathan soit contrarié une fois de plus – sachant le nombre de vie qu’il emporte à chacun de ses mouvements d’humeur et la manière qu’il a d’aimer non pas « son peuple » mais le peuple qui l’a enfanté et nourri.

      • Ukuri Kubisi

        @Karabona ,
        Voila le probleme de tous les detracteurs du systeme CNDD-FDD : tous, comme Karabona et sans exception, ont peur du Mutama 1 comme candidat du parti CNDD-FDD. Pourquoi auriez-vous et avez toujours peur du candidat de ce parti en la personne de Pierre Nkurunziza quand il est legalement et legitimement investi a ce titre par l’ organe supreme de son parti , en l’ occurrence son Congres tenu en bonne et due forme ???? Dites-le moi pourquoi, sieur or dame Karabona ????? Est-ce que d’autres partis politiques ont le droit d’ imposer ou de choisir un candidat d’ un autre parti a la magistrature supreme du pays autre que celui-la elu par son congres ??? Non et non , car cela s’ appelle de l’ ingerence dans les affaires d’ un autre parti politique. Bref, dites-moi pourquoi Pierre Nkurunziza serait exclu de presenter sa candidature devant les organes habilites de son parti ,le CNDD-FDD?? Et bien, la reponse est simple, mais vous l’occultez sciemment : la majorite d’ autres partis politiques Burundais n’existent pratiquement que par leurs noms et ne presentent aucun candidat capable d’ entrer en competition electorale avec le CNDD-FDD avec Pierre Nkurunziza comme son porte-flambeau !!! C’ est cela qui vous fait peur, c’ est cela que les opposants craignent surtout parcequ’ ils savent pertinamment que ca ne vaut meme pas la peine !!! D’ ou ils veulent le raccourci ( negociations politiques) pour arriver au pouvoir sans passer par les elections qu’ ils ne peuvent pas helas remporter !!! D’ ou votre phobie pour Pierre Nkurunziza. Abarundi ivyo barabizi, nawe Karabona urabizi usivye ko uravyirengagiza!!!!

  8. Karanga

    Le patron du cndd fdd donne un exemple de l’allemagne en parlant de président sans limitation de mandat , Il se trompe de pays je suis désolé . L’allemagne connait un système politique strictement parlementaire , et puis le régime des länder y ajoute une couche supplémentaire . Les …. ( le mot a été censuré car pouvant être considéré comme une insulte) de Mr Mdayishimiye sont à mettre à la poubelle

  9. roger crettol

    Enfin, les Burundais reçoivent une leçon magistrale sur ce qu’est réellement la démocratie.

    La vraie démocratie résulte de consultations et d’encadrements institutionnels et légaux qui garantissent la réalisation des objectifs que se fixe la caste gouvernementale sans manifestation visible d’opposition. On pourrait aussi l’appeler démocratie acclamatoire, par opposition à cette démocratie bâtarde qu’est la démocratie de débat et de compromis.

    Les règles fixées pour le déroulement du prochain référendum témoignent de la confiance que le gouvernement place dans la maturité politique du peuple et des partis qui agissent – encore, hélas – au Burundi.

    JerryCan, et moi plus encore, souhaitons à tous les Burundais une année 2018 marquée par un esprit de conciliation et de progrès large et inclusif.

    Et tant pis pour la démocratie, acclamatoire ou non.

  10. Prophète

    Mwitegure dubire mwibarabara mumahoro tuvyiyamirize

  11. Kibwa

    Olalalalala….. dans une république qui meurt en douceur on sait trouver des politiciens comme Kefa et Njangwa pour commenter positivement la mascarade de changements de la constitution. Le cndd-fdd fait front avec les quelques zélés aux âmes grillées mais la gelule sera difficile à valer. Une constitution taillée sur la mesure d’une pognée d’hommes est indigeste!!!!. On continuera à le dire, le redire jusqu’à dépasser « la ligne rouge ou rubicon ».
    J’ai lu sur un autre sit les élucubrations du président de l’associations des bahutu-bashubi(le clan du président nkurunziza), un certain Steff de Cliff qui défend , dans une ignorance qui frise la démence que l’on peut renoncer pendant une semaine , un mois , une année à l’autre nationalité avant de la reprendre aussitôt après le mandat de la souveraineté………Ses parents adoptifs canadiens risquent de s’immoler à entendre la légèreté avec laquelle il prend la nationalité qui l’a nourrie pendant plus de la moitié de sa vie.
    De toutes les manières, que les uns et les autres essayent de défendre l’indéfendable, il en va pour leurs honneurs leurs consciences…….la vérité unique les rattrapera.
    Le Burundi est un cas unique. Il a déjà trop souffert et est prêt à souffrir encore avec kefa, njangwa de cliff ou sans eux
    Kibwa

  12. ntsimbiyabandi

    La seule chose qui allait mobiliser pour voter contre le projet de constitution c’est la question des quotas ethniques. Il suffit de se rappeler qu’en 1991 deux provinces Bubanza et Cibitoke ont voté contre la charte de l’unité nationale, justement à cause de l’unité de façade. L’histoire a donné raison à ces deux provinces (deux ans après les perdants aux élections de 1993 ont fomenté un coup d’Etat mortel et génocidaire). Avec les quotas de 60% et 40%, dans la « constitution » actuelle, un Burundais vaut 6 Burundais ou a 6 fois moins de chance que son compatriote selon qu’il est de l’une ou l’autre ethnie. Cinq (5) ans donnés par le projet de constitution pour décider qu’ils restent maintenus ou pas c’est pas beaucoup pour régler l’affaire! Dans Cinq ans donc, les Burundais seront égaux, vont pratiquement avoir une constitution car « un pays qui ne respecte pas le fondement des droits de l’homme (principe d’égalité) n’a pas de constitution ». Je pronostique que « Ego » va l’emporter de façon massive sur « Oya » pour doter le Burundi d’une constitution qui garantit l’égalité, donc d’une véritable constitution.

    • Stan Siyomana

      @Ntsimbiyabandi
      1. Pourriez-vous expliquer « Dans cinq ans donc, les Burundais seront egaux… »?
      Est-ce que les quotas ethniques seront reellement supprimes?
      Merci.

  13. Source du Nil

    « Le chien aboit et la caravane passe « ,dit -on.L’opposition politique et la societé civile ont cru au negocation d’Arusha alors que le labo DD preparait en catimini le referendum constitutionnel permettant au Mutama de gouverner jusqu’en 2034.Ne pleurnichez pas comme des enfants,essayez de monter votre strategie pour 2020,et si vous jouez en solitaire, vous allez tous disparaitre de la scène politique burundaise

    • Harerimana pacifique

      Mon oeil

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