Le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, en collaboration avec le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) au Burundi a officiellement validé le lundi 3 novembre 2025, sa troisième génération de contribution déterminée au niveau national (CDN3.0). Ce qui renforce son engagement dans la lutte contre le changement climatique et la résilience des communautés, à une semaine de la COP 30 prévue du 10 au 21 novembre au Brésil.
Dans son allocution, la Représentante résidente du PNUD au Burundi, Emma NGouan – Anoh, a souligné que le phénomène des changements climatiques constitue l’un des défis majeurs au développement socio-économique du pays.
Selon elle, le Burundi continue de subir les effets de ces bouleversements à travers les glissements de terrain, les inondations provoquées par le débordement du lac Tanganyika et les sécheresses qui compromettent la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Elle estime que cette situation pourrait freiner la réalisation des Objectifs de Développement durable (ODD) à l’horizon 2030 et compromettre la concrétisation de la vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 si des actions urgentes ne sont pas entreprises.
Mme NGouan Anoh a salué la volonté du gouvernement de saisir toutes les opportunités pour renforcer la résilience du pays et des communautés.
D’après la représentante résidente du PNUD, cette étape revêt une importance particulière du fait que les concertations menées au niveau provincial ont mis en évidence la nécessité de renforcer la coordination entre les acteurs, de créer des synergies entre les interventions, de promouvoir la résilience des communautés et de vulgariser les outils de planification climatique. Elle a également insisté sur l’importance de renforcer les capacités nationales en matière de financement climatique et de mobilisation des ressources.
Mme NGouan -Anoh a précisé que la CDN 3.0 repose sur les enseignements tirés de la précédente version et qu’elle se concentre sur des secteurs jugés prioritaires, notamment l’agriculture, l’élevage, la gestion des ressources naturelles et forestières, l’eau, la santé, l’énergie et les infrastructures.
Elle a indiqué que cette nouvelle feuille de route place un accent particulier sur la gestion durable des terres, la maîtrise de l’eau, l’agriculture intelligente, la promotion des énergies renouvelables et le développement d’infrastructures résilientes.
Elle estime que la CDN 3.0 constitue désormais un outil de décision et de planification incontournable pour les institutions publiques, les collectivités locales, les chercheurs, les organisations communautaires et les partenaires au développement. Elle ajoute que ce document stratégique permettra de mieux orienter les politiques nationales et de mobiliser davantage de ressources pour financer l’action climatique.
Le PNUD salue les progrès réalisés au Burundi
Mme NGouan- Anoh a tenu à féliciter les équipes techniques, les experts et les consultants pour la rigueur scientifique et la mobilisation exemplaire dont ils ont fait preuve tout au long du processus. Elle a affirmé que cette expérience illustre la qualité du partenariat entre le PNUD et le gouvernement du Burundi, fondé sur l’appropriation nationale et la coopération.
Elle a enfin réaffirmé la disponibilité du PNUD et du système des Nations-unies à poursuivre leur appui au gouvernement burundais dans la mise en œuvre de cette dynamique, estimant que cet engagement s’inscrit dans une vision commune d’un développement durable, inclusif et résilient.
De son côté, Léonard Butoyi, assistant du ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, a indiqué que le changement climatique constitue l’un des plus grands défis auxquels l’Humanité est confrontée aujourd’hui.
Il a souligné que le Burundi, signataire de l’Accord de Paris depuis 2015, entend réaffirmer son engagement à travers la CDN 3.0.
M. Butoyi a fait savoir que cette nouvelle CDN vise à maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°c jusqu’en 2050 et à renforcer la résilience des populations face aux aléas climatiques qui touchent les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de la santé et de l’énergie.
Il a précisé que le document, élaboré avec l’appui financier du PNUD, résulte d’un processus participatif mené dans les cinq provinces du pays. D’après lui, la CDN 3.0 s’aligne sur les Objectifs de Développement durable et sur la vision Burundi 2040-2060, qui met l’accent sur la protection de l’environnement.
L’assistant du ministre a exprimé la reconnaissance de son ministère envers le PNUD, pour son appui financier et logistique tout au long du processus ainsi qu’à toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à l’élaboration de cette nouvelle CDN.
Un engagement renforcé pour un avenir durable

Pour le directeur général de l’Environnement, des Ressources en eau et de l’Assainissement, Christian Nimubona, la validation par le Burundi de la troisième génération de sa Contribution Déterminée au niveau national (CDN 3.0), marque une étape importante dans la lutte contre le changement climatique. Il a fait savoir que ce nouvel engagement traduit la volonté du pays de mieux répondre aux effets du réchauffement planétaire et de protéger les populations les plus vulnérables.
Il a rappelé que le pays subit déjà les conséquences de ces bouleversements à travers la montée des eaux du lac Tanganyika, les sécheresses récurrentes et les pluies excessives, qui impactent la production agricole, les infrastructures et, de manière générale, l’économie nationale et celle des ménages.
M. Nimubona a mentionné que la CDN 3.0 fait suite aux précédentes générations, de 2015 et 2021, et qu’elle prend désormais en compte des dimensions jusque-là absentes, notamment le genre, l’enfance et les personnes vivant avec un handicap, ouvrant la voie à une mobilisation accrue de financements nationaux et internationaux.
Il a précisé que la mise en œuvre de la CDN 3.0 reposera sur une combinaison d’efforts nationaux et des contributions extérieures, avec deux priorités majeures : l’accroissement de la couverture forestière, notamment par le reboisement des chaînes montagneuses surplombant la dépression orientale du Kumoso, et la lutte antiérosive, identifiée comme un axe clé de la stratégie nationale d’adaptation.
Selon lui, la CDN 3.0 constitue un outil stratégique essentiel pour orienter les politiques climatiques, planifier les interventions et mobiliser les ressources, permettant ainsi au Burundi de progresser vers un développement durable, résilient et inclusif.
Cet atelier a connu la participation des représentants d’autres agences des Nations unies, dont l’Unicef, la FAO, l’OIM, le PAM ainsi que d’autres acteurs œuvrant dans le domaine de l’environnement.






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