Samedi 20 avril 2024

Politique

Université du Burundi : présence obligatoire au salut du drapeau

14/01/2016 16

Un communiqué, sorti fin décembre, oblige tous les personnels de l’Université du Burundi à se présenter au salut du drapeau à compter du 4 janvier 2016. Trois jours plus tard, cette mesure n’est toujours pas respectée…

 

ub«Il est porté à la connaissance de tous les personnels de l’Université du Burundi que le salut du drapeau national à 7h30minutes sera obligatoire à partir de ce lundi 4 janvier 2016 …. un contrôle rigoureux sera effectué et les contrevenants aux présentes mesures se verront sanctionnés», peut-on lire sur ce communiqué sorti le 23 décembre et signé par le secrétaire général de l’Université du Burundi, Dr Paul Banderembako. De lundi à jeudi, à 7h30, au campus Mutanga, pas de mouvement particulier aux différents endroits où est planté le mât du drapeau national. Cette mesure ne semble pas susciter l’engouement chez le corps professoral.

Un professeur de l’UB ayant requis l’anonymat dit ne pas être au courant de ce communiqué. « Je ne peux pas me présenter au salut du drapeau, si mon cours commence à 10h ou dans l’après-midi ». Selon lui, la première responsabilité d’un professeur est d’être dans l’amphithéâtre et non au salut de drapeau. Si je dois corriger une centaine de copies, ajoute-t-il, ma préoccupation ne serait sans doute pas de me présenter au salut du drapeau. « Cette décision ne concerne peut être que le personnel administratif ».

Toutefois, un employé de la régie des śuvres universitaires affirme que, accoutumée le personnel administratif se présente au travail à 7h30. «Cette mesure sera aisée à appliquer ».

Des sanctions prévues pour les réfractaires

«Nous voulons surtout que notre personnel adopte une certaine rigueur dans la ponctualité», martèle le secrétaire général de l’Université du Burundi. Selon lui, un certain relâchement dans le respect de l’horaire se fait de plus en plus remarquer d’où la nécessité de la mise en place de décisions plus rigoureuses.

«Tout le personnel est concerné, y compris le corps professoral », insiste-t-il. Il reconnaît que les cours commencent à 8h, mais « rien n’empêche aux professeurs de se présenter 30minutes avant ». Cet instant, avance-t-il, peut également être utilisée pour préparer les cours à dispenser.

Dr Banderembako assure que les personnes qui ne respecteront pas cette mesure se verront sanctionnées conformément au règlement en vigueur.
«Une lettre d’explication, voire une suspension sera adressée au personnel réfractaire», conclut le secrétaire général de l’UB.

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. Ninkuru

    Ninaba nibuka neza umenga Leta yo kuva muri 2005 gushika 2010 yari yarabujije icitwa « Salut du drapeau national » ngo nuguta umwanya.
    bigaruste gute?
    Hama ngo bazohana nos chers professeurs? Rien qu’a la faculté des sciences il y a un tel manque de professeurs que il y a encore des cours enseignés par des etrangers!
    Biratey imbabazi.

  2. Bagaza

    Abadashaka akazi nibabirukane. Ukudahana kugwiza imisega. Kandi ntagihugu cotera imbere kirimwo abanebwe

    • Kello

      Incroyable!!

      Paul veut mettre à la porte des prof d université? Il sait très bien qu’ il faut un « cerveau « !! Ahandi ho ivyo bibande biba vyafashwe n imbonerakure depuis longtemps!!!

  3. Jereve

    Les professeurs ont des horaires variables, l’exigence primordiale étant la ponctualité dans leurs cours. Les obliger tous à être présents au salut du drapeau à 7h30 tous les jours accuse un certain manque de discernement.

  4. Mudy

    Hahahaha,naherutse i drapeau ritakimanuka.Nabanyeshure nta hymne national bakimenya,sinzi abatama bacu kobakiyibuka.Qui veut noyer son chien l’avcuse de la rage,il y a quelque chose qui se cache derriere ce salut du drapeau mais il ne faut pas oublier qu’on n a pas des professeurs….wait and see!!!!!!

  5. Obliger les gens à se présenter au drapeau? Cela fait un peu plus de dix ans que cette pratique est supprimée. Au départ les gens ont crié craignant pour un relâchement, une perte du sens civique, une érosion de l’amour de la patrie, ma foi c’st peut-être pourquoi nous en sommes là où nous sommes, maintenant on veut rétablir en une simple note de service un ordre dispersé pendant tout ce temps. Les Docteurs ne sont plus docteurs! Si cela peut contribuer à réparer les pots cassés, c’est bien mais j’ai peur que ce soit pour un motif non avoué vu ce que nous vivons. Wait and see.

  6. KABADUGARITSE

    Y aurait-il autre contrainte non dévoilée? On se croirait à l’école primaire!!! Même au « Grand-bureau », ceux qui sont présents à l’heure du salut ne chantent pas à intelligible voix la chanson de Padiri BRENGAYABO !

  7. Toma

    Ce secrétaire doit être du camps des anarchistes/destructeurs de Peter.

    Ne cherchez pas trop ses motivations.

  8. kindros

    nugutonda nyene kwi darapo hakiri kare ivyo bi copies mukosora mubikosorere kukazi murafise ama bureaux, mube murategura n´ibindi none muhira muba muriko mukora iki mwaramenyereye nabi ngo muri zabaploilicimes plusieurs!!

  9. Theus Nahaga

    saluer le drapeau quand on n’est pas militaire, c’est perdre son temps.
    Le nationalisme est une chose qu’un régime offre quand il n’a rien d’autre à offrir, c’une masturbation sociale
    je pense à la parole du poète:
    « le jour du quatorze juillet, je reste dans mon lit douillet
    la musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas »

    Et encore le président Heinmann:
    « Vous aimez l’Allemagne Mr le Président?
    J’aime ma femme »

  10. Kanyoni

    Je suggère à Paul Banderembako, (Docteur, je ne sais pas!!) d’envoyer les Profs réfractaires dans le coin, au besoin à genoux, mains levées et briques au dessous de la tête !!
    Qu’est-ce que l’Université d’après lui? D’où est-il diplômé? Il manque cruellemment de discernement ce docteur de secrétaire général UB

  11. Haston Ngendakumana

    Notre frere Dr Banderembako semble ne pas comprendre le role du corps professoral dans le contexte universitaire. Il ne doit pas le confondre avec celui des enseignants de l’ ecole primaire. S’ il a ete membre du corps professoral quelque part, il ne devrait pas prendre de telle decision retrogressiste. Si Dr Banderembako prend l’ universite a une ecole primaire, alors il est dans une place qu’ il ne faut pas!!!

    • Arsène

      Ce Monsieur devrait démissionner! Il devrait exiger la publication d’articles et non la présence. Chaque membre du personnel a un contrat qu’il est tenu de respecter et l’employeur n’en change pas les termes à sa guise. On se croirait en Corée du Nord!

    • BANDEREMBAKO

      Je prends acte de vos commentaires. Personnellement je pense que certains néologismes creux crées de toute pièce montrent suffisamment que certains n’étaient pas ponctuels aux cours d’où cette lacune de vocable adéquat. S’il vous plait soignez votre rhétorique ou retournez au salut du drapeau de l’école primaire

      • Mutima

        Et le salut au drapeau réglerait donc le problème de ponctualité qui date de l’École primaire ? Vous êtes brilliant cher Dr. Votre analyse est d’une intelligence inouie, et surtout vos decisions démontrent comment vous maitrisez le problème de la ponctualité à la « burundaise ». Bonne chance

      • Bizoza

        Hélas, nous regrettons les mesures de ce chef de la direction de l’UB. Il vient de passer à peu près 10 ans si non plus dans le cercle de cette direction et c’est aujourd’hui qu’il exige les Prof de l’université d’aller prendre le petit déjeuner politique au salut du drapeau comme eux (les directeurs de l’UB) ! C’est plus étonnant que pendant toutes les années qu’il est dans le cercle de cette direction, c’est aujourd’hui qu’il remarque qu’il y a des retards au cours pour certains Profs !!! Inimaginable. Il fallait qu’il démissionne car il n’a pas vaqué à ses activités normalement.
        Cette présence au salut du drapeau, on l’a vu dans les années passées, c’était le lieu même de distraction, insaku n’ibindi bitari vyiza ari naco gituma baciye bahagarika. Là aussi, les profs n’étaient pas obligés de venir saluer le drapeau. Donc, la mesure n’est pas la bienvenue car elle n’apporte rien. Trop c’est trop monsieur le directeur. Il est plutôt tard que vous retourniez dans les blocs opératoires, avez-vous oublié votre métier? Mais je doute fort de la nécessité de votre présence là où vous devriez être aujourd’hui pour servir. Le service d’urologie a peut être besoin de vous, si vous n’avez pas déjà tout oublié !! Et si vous avez au moins un cours que vous dispensez et que vous devez corriger les copies, le salut du drapeau n’est pas la bonne place pour ces activités. Votre décision est bien maladroite.
        Pour rappel, la fonction d’enseignant diffère énormément des autres secteurs d’administration. Si il y a à se demander où vous avez effectuer votre école, je penserais que vous n’avez pas eu la chance de dépasser les frontières du Burundi pour constater que votre mesure ne s’applique nulle part. Plutôt, à la place, vous êtes légitimes si vous demanderiez à vos professeurs de l’UB les présences dans productions scientifiques, les présences dans les auditoires respectifs si nécessaire. C’est plutôt ça qui développe le pays. Il vous faut un peu de retenue Monsieur Banderembako. Nous vous inviterions à une sagesse tout de même mais nous pensons en revanche que votre mesure cache l’invisible qui n’a rien de positif. Soyez substantiellement rassuré que votre manœuvre dilatoire est connue à l’avance.
        Si vous êtes le secrétaire général aujourd’hui qui prend des telles mesures, malheur à celui qui vous verra ministre ou président prochainement !!!!
        à Bon entendeur, salut !!!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 4 518 users online