Jeudi 28 mars 2024

Opinions

Un Noël amer

17/12/2014 34

C’est bientôt Noël ! Je demande à tous mes proches : « Allons-nous célébrer la fête de la nativité sans nous soucier de ces mamans prisonnières politiques qui croupissent dans la puanteur, l’insalubrité, la promiscuité et l’interminable ennui de Mpimba depuis 9 mois ? »

Nadine, Odile, Josiane, Gertrude, Furaha
Nadine, Odile, Josiane, Gertrude, Furaha

Elles étaient parties en cette matinée du 8 mars 2014 exercer leur droit constitutionnel de réunion et d’association. Elles ne sont plus revenues à l’affection de leurs enfants. Ces mamans vivent dans une détresse matérielle, morale et médicale insoutenable. Ces mamans souffrent en lieu et notre place car elles ne demandaient qu’un Burundi meilleur où règnent la paix, la justice et prospérité.

Mandela, après avoir visité cette sinistre prison, demanda à l’élite burundaise réunie à Kigobe dans les enceintes de l’Assemblée nationale : « Existent-ils au Burundi des gens qui croient en Dieu pour enfermer des êtres humains dans ces horribles conditions ? ». Face à la terrible injustice faite à ces mamans, je me pose exactement la même chose. Le 25 décembre 2014, les Eglises vont être pleines. Les autorités qui n’ont que le nom de Dieu à la bouche, danseront les jambes en l’air, à la gloire du Seigneur et organiseront des croisades à tous vents. Mais elles n’ont pourtant aucun sens de justice ou de compassion pour des mamans.

Odile et Furaha viennent de passer 9 mois en prison sans jugement. Elles étaient hospitalisées lors du premier procès pour avoir été sérieusement tabassées lors de l’arrestation. « Je pissais du sang comme lors de la torture de l’ancien vice-président Alphonse-Marie Kadege » me dit Odile. « Mes reins et trompes ont été abimés, et j’ai besoin de contrôle médical » ajoute-t-elle. La musulmane Furaha est chef de ménage et ses enfants ne vont plus à l’école faute de minerval. Elle souffre aussi toujours des séquelles de son passage à tabac.

Gertrude a été condamnée à perpétuité. Son fils Rick, 3 ans, lui a brisé le cœur lorsqu’il lui a demandé la semaine dernière : « Maman pourquoi tu ne viens pas dormir à la maison ? ». « Tu es quel genre de maman ? ». Les scènes de départ à l’issue de la visite sont toujours des moments de déchirement. On voit des enfants gémir en s’accrochant aux barreaux pour ne pas quitter leurs mères. Quelles séquelles traumatiques garderont les psychés de ces enfants ?
Josiane, une veuve de six enfants, a été condamnée à 5 ans de prison. Le sort de ses enfants laissés à eux-mêmes risque de la rendre folle en prison. Nadine, l’étudiante de première année d’université croyait rentrer poursuivre ses chères études après la réunion de son parti. Elle a été condamnée à perpétuité. C’est la plus déprimée des cinq femmes prisonnières politiques.

Ce sont de telles terribles injustices qui incitent les jeunes à prendre les armes mais la violence ajoutera le mal au mal. Seule une résistance non violente peut libérer le pays sans sacrifier des centaines de milliers d’innocents à la burundaise. C’est un malheur que des mamans soient emprisonnées. C’est un drame de les laisser croupir dans la puanteur de Mpimba sans que les hommes et les femmes de bonne volonté réagissent et se mobilisent pour leur libération comme le monde l’a fait pour le grand militant des droits de l’homme, Pierre-Claver Mponimba jusqu’à Obama.

Selon Albert Einstein, “La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien. Le monde, ajoutait-il, ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »
Joyeux Noël quand même, si vous le pouvez.

Forum des lecteurs d'Iwacu

34 réactions
  1. Athanase Karayenga

    Chers amis,

    Ceux qui souhaitent découvrir des faits précis concernant la condamnation des cinq femmes détenues politiques, peuvent lire, sur le site http://www.isangi.info, la chronique de  » Robben Mpimba Island » . Elle a été publiée le 15 décembre 2014, jour de lancement d’une campagne mondiale en faveur de leur libération. Le texte suivant constitue un extrait de cette chronique.

    « Les militants du MSD sont pris dans le piège. Au cours des affrontements, ils désarment deux policiers et, facteur aggravant, les retiennent dans la permanence de leur parti. Mais les deux agents de police seront traités avec humanité. De l’eau à boire leur a été offerte.

    Cet incident dramatique donnera à la justice burundaise « les arguments accablants » pour organiser un procès collectif et condamner les prévenus avec des peines d’une extrême sévérité.

    Un extrait du jugement prononcé en atteste :

    « Le Tribunal
    1 – Reçoit l’action publique par le Ministère Publique et la déclare partiellement fondée,

    2 – Dit pour droit que les infractions de rébellions, outrages et violences envers les dépositaires de force publique, les lésions corporelles volontaires et de participation à un mouvement insurrectionnel sont établis à charge de……. »

    Suit alors l’énumération d’une liste de 21 personnes appartenant au groupe qui a été le plus lourdement condamné dont Nadine et Gertrude. En dehors de ces deux femmes, les autres condamnés, dans ce premier groupe, sont des jeunes hommes.

    Le Tribunal, « par conséquent, les condamne à une peine de servitude pénale à perpétuité. »

    Fermez les bancs !

    Heureusement que l’action publique introduite par le Ministère Publique était « partiellement fondée », dixit le Tribunal. Qu’aurait été la peine prononcée si cette action avait été totalement fondée ? Les manifestants du MSD auraient probablement été condamnés à la perpétuité assortie de tortures et de travaux forcés. Peut-être qu’ils ont même échappé au supplice d’être attachés à un rocher à perpétuité ou de porter des boules de fer au pied jusqu’à la fin de leur vie. Ah mais…la justice burundaise sait être magnanime. Heureusement que la peine de mort a été abolie au Burundi.

    Même si les chiffres fournis par le Tribunal sont fluctuants, 21 militants ont été condamnés à la servitude pénale à perpétuité, 10 militants à 20 ans et 13 militants à 5 ans de servitude pénale assortie d’une amende de 50.000 francs. Par contre, 22 militants ont heureusement été acquittés.
    Le chiffre définitif des condamnés indiqué dans le jugement prononcé par le Tribunal, un document de 79 pages, n’est pas stabilisé car deux détenues au moins, Odile et Furaha, n’ont pas encore été jugées. D’autres détenus hommes sont peut-être aussi dans le même cas.

    Les cinq femmes détenues politiques, comme leurs codétenus hommes, ont donc été jetées dans la puanteur et la promiscuité de « Robben Mpimba Island » après un procès organisé avec une célérité exceptionnelle. En effet, les prévenus ont comparu le 21 mars 2014, soit 13 jours exactement après l’arrestation des présumés coupables.

    Pourtant, les juges burundais savent que le temps de la justice ne doit pas être le temps de l’émotion, de la vindicte populaire, de la fureur et de la colère du prince. De plus, la justice est rendue au nom du peuple burundais. Or, quel citoyen burundais peut croire un instant que ces cinq femmes constituent une menace sérieuse contre les institutions et la sécurité publique au Burundi ? Si ces beaux visages de femmes de la photo incarnant « la force tranquille » peuvent faire trembler la République, alors vraiment celle-ci est déjà à terre.

    Pour autant, la police burundaise doit être respectée comme elle doit respecter le peuple. En outre, la justice a pour mission de protéger la société et les institutions démocratiques. De ce fait, si des preuves incontestables existent prouvant que deux membres des Forces de l’Ordre ont été désarmés et séquestrés intentionnellement, l’acte est punissable mais avec des circonstances largement atténuantes.  »

    Lire le texte complet de la chronique sur http://www.isangi.info

    Athanase Karayenga

    • rahan

      « Or, quel citoyen burundais peut croire un instant que ces cinq femmes constituent une menace sérieuse contre les institutions et la sécurité publique au Burundi ?  »

      Ah bon? Les femmes ne peuvent pas être une menace pour le Burundi?Avec tous les respects que je vous doit, croyez-vous vraiment ce que vous dite?Ou bien alors quelque chose m’a échappé en rapport avec ces femmes

      « De ce fait, si des preuves incontestables existent prouvant que deux membres des Forces de l’Ordre ont été désarmés et séquestrés intentionnellement, l’acte est punissable mais avec des circonstances largement atténuantes »

      Pouvez-vous partager avec nous les circonstances qui « atténuent largement » le fait de désarmer et de séquestrer intentionnellement les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions?
      Pour ce qui est des preuves, de quels autres avez-vous besoins puisque les faits parlent d’eux-même?

      Sachons reconnaître quand des gens proches à nous(famille, politique, sensibilité,…) sont dans l’erreur,ça sera le début de la guérison de toute la nation. Si non soutenir pour soutenir pourrait un jour se retourner contre nous!

  2. Kagimbi

    Ni baje aho bari kudushira, nibabone ayo bari kutwereka, ni babure ivyo bari kutubuza, ni babe aho bari kudushira, … Sindabanse pour autant, nibazeko kugez ubu bumvise, nibasabe ikigongwe barekurirwe. Mbe hoho, ni kuki mwe mwandika mwiha kubavugira ivyo bTabatumye!!M ugira ni ibitazi vyo gusaba imbabazi!! Uwabaroshe we ko yabataye nk uwuta akanuka!! Ari nawe bakoreye!! Hihihihi

    • Stan Siyomana

      @Kagimbi: « Ni baje aho bari kudushira, nibabone ayo bari kutwereka, ni babure ivyo bari kutubuza, ni babe aho bari kudushira…Sindabanse pour autant… »
      EN CETTE PERIODE DE NOEL, NE DEVRIEZ-VOUS PAS PENSER PLUS A LA RECONCILLIATION DU PEUPLE ET A LA PAIX (PEACE ON EARTH) DANS LE BEAU PAYS DE MWEZI GISABO?

    • Ruzi gwa Mubarazi

      @Kagimbi
      Mbe we waravyawe? Waremwe n’Imana rugira vyose? Canke……….waremwe na Petero!
      Erega harya Imana, ibikogwa bimwe bimwe yarabiha Petero, nawe hariho akantu yibagira; UBUNTU.
      Eka ur’Akagimbi!

  3. Kabizi

    Cher journaliste sinon redacteur, tu dis ou montre une chose et son contraire: tu dis aue ces femmes sont maltraitees et qu elles menent une vie de chien alors qu’elles sont souriantes, se trouvent dans du vert stylique. Tout au moins si tu leur aurais prealablement dit de frogner leurs fronts, de salir les habits et surtout de se faire raser avant la capture de cette foto et de ton fameux commentaire.
    Encore, souvenez-vous c’etait le tahlir a la burundaise!!! Est ce que vraiment un gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple allait croiser les bras!! Mbe iyo bagifata ubu baba bari he, bamerewe gute!! Ni banywe urwo bari bagiye gushigishira abandi. Ou tout simplement basabe PARDON!! Na shebuja yabahenda avuga ngo aja imbere bibaye ngombwa ko umuntu apfa aritanga bamuhereko. Barazi n iyo yaciye!! Ari he?? !!! Hihihihi

  4. Ndikumana Roger

    Je ne doute pas que aba bapfasoni badapfungiwe agahigo k’abafise ubushobozi bwo gupfungisha abandi i wacu i BURUNDI vu les peines lourdes prononcées,….mais en même temps ndavye uko bameze, numva ngize icizere ko mu mpimba,..abagore bashobora kuba bagerageza kubafata neza(comme des prisonnières bien sure) par rapport à d’autres prisons mu bihugu bimwe na bimwe.
    Si c’était dans certains pays,…aba bapfasoni bari kuba baramaze kubamwa nurwembe bose.
    C’est trop moche et humiliant kuko burya umupfasoni agirwa n’imishatsi.
    Vyari bikwiye ko babadohorera kuko ntibakoze ishano mu kuja muri manif.
    Murakoze.

  5. gakanya

    NONE ABO BAGORE NIBOBONYENE BARIYO GUSA ,NTABAGABO BARIYO EREGA AGASHO SAKABAGABO NABAGORE IYO BARENZE AMATEGEKO BARAHANWA NUGUPFUNGWA BAGAPFUNGWA ,CANKE MUBO BARIKUMWE BOSE NABO BONYENE BATEYE IKIGONGWE ,MBE MUHIZIKO BATAMUFOTOYE HAMA NGO NAWE NYENE BAMUVUGIRE AJE KWIVUZA KWAKUBOKA KWARAKIZE ?,MBE HOHO UWABASUTSE YOBA YOBABA ANABASUHUZA NO KURI TELEPHONE BAPFUME BUMVAKO YARIKUMWE NABO MUVYO BARIKO BARAKORA. IYABA YABAKUNDA CANKE YARI UMUNYEPOLITIKE WUKURI YOTASHE HAMA AKABA ARIWE BAPFUNGA HAMA ABO YAHENZE BAGASABA KO BAREKUGWA KUKO UWABAHENZE YOBA YISHIKANYA.

  6. MINANI

    majeures, ces femmes sont fautives pour avoir participé à un projet d’insurrection contre un pouvoir légitime. Cependant, naïves qu’elles sont, elles ne méritent pas d’être à mpimba. Il est connu de tous que le MSD a usé de la ruse pour tromper les gens en les faisant croire en une révolution. La preuve: seuls les paysans, les délinquants et les étudiants oisifs se sont retrouvés dans le mouvement. La justice devrait revoir le cas de ces femmes. Elles ont été trompées. Il est bien que « nul n’est sensé ignorer la loi », mais au fait, « l’erreur est humaine »! L e fait de leur âge, être maman, devrait être des circonstances atténuantes.

  7. Kaganji

    Je m’excuse pour mon précédant commentaire kuko itasohotse uko nayanditse Kubera clavier anglais que j’ai utilisé pour juste ce commentaire, nagomba kubwira mes compatriotes internautes ko ntagihugu na kimwe kw’isi kidakurikiza amategeko, ubwo rero abiyumvira ko abo bapfasoni boba bafungiwe ubusa?? Eh murave ibizimu muje ibuntu?? Mbe mwe mutanga ivyiyumviro mwavutse ryari?? Mbe murazi ko hari igihe no kuba wotunga urutoki umupolisi, utashobora gusubira inyuma utari ikiziga?? Mbe murazi ico gihe nyene n’abapfa kubera uko bavutse, nta kintu na kimwe bakoze?? Eh murareke ayo maranga mutima yanyu. Mumenye ko tutazosubira inyuma!!! mugomba mukore campagne et campagne, ubu abarundi twese inzira yiyo tuja turahazi, propagande d’innocence Non merci!!!

  8. Kaganji

    Niyumvira ko Tugomba gushers kuruhande nos emotions et sentiments koko umuntu akoze I yo amategeko y’igihugu atamuhera uburenganzira,bagomba guhanywa,none mugomba tube mu go huge kirimwo aKajagari canke kit agora amategeko? Birababajeje kubona utubazo mu tanga makuru abivuga ukamenga nta Kota narimwe akoze? None boba bapfungiwe iki? Tuze turareka gufata ibintu vyose minenegwe??? Ubwo Burundi burafise amategeko twese aturaba,Kandinsky twese tubwirizwa gukurikinzwa. Murakoze kandi murantunge!!

  9. Tuze

    BIRABABAJE, ntakindi novuga.

  10. Dismas

    En mettant de côté des réactions tellement amères et surpprenantes de certains internautes qui se moquent de nos soeurs qui voient leurs avenir en noir sans le meriter, je salue le courrage et l’humanisme de l’auteur de l’article qui se pose la question suivante. « Allons-nous célébrer la fête de la nativité sans nous soucier de ces mamans prisonnières politiques qui croupissent dans la puanteur, l’insalubrité, la promiscuité et l’interminable ennui de Mpimba depuis 9 mois ? »

    Cette question concerne en premier lieu tout(e) chrétien(ne) qui va bientôt celebrer la naissance du Christ Jésus, en suite tout parent, tout(e) croyant(e) et non croyant(e) éppris de paix et d’amour du prochain.

    Comme vous et moi, ces jeunes mamans et filles ont besoin de celebrer les fêtes de fin d’année en famille, auprès des leurs. Mais comme elles sont pour le moment privées de leur liberté et enfermées dans cette tristement célèbre prison de Mpimba, tout geste les soulagera, passant d’une simple visite jusque à une aide materielle. Abarundi barayamaze bati: »Ukora iciza Ukagisanga Imbere ». Ku mukristu wese ibuka Injili ya Matayo: 25:34-40: « nari nshonje urangaburirira, nari nyotewe urampa ico nywa, nari kavantara murampa ahondara, nari gusa muranyambika, nari nkitswe n’amagara murasuhuza, nari mwibehero barandaba ».

    Je sais qu’il ya peut etre des personnes qui souhaiteraient donner quelque chose, mais qui ne savent pas comment cette aide parviendrait à ces prisonnières, vous pouvez contacter Chris qui coordonnera cette aide avec amour et transparence.

    Merci d’avance, Joyeuses fêtes de Noël et Bonne Année

  11. Amédé

    Ariko uravye akabiri k’aba bapfasoni, ubona barariboye. Nca nshima ko boba badafungura nabi cane naho batama bobona ico bifuza nka ka mshikaki n’akaguru k’impene barengejeko amstel ndende. Un peu d’humour noir dans la tristesse. Un sourire, même dans les moments durs soulage souvent. Courage pour mes soeurs, le bien fini toujours par triompher. Je suis avec vous de tout coeur.

  12. ultimatum

    cher joannes avant de qualifier quelqu’un de bete il faut d’abord lire et analyser ce qu’il a dit! j’ai bel bien dit que tous les indicateurs montrent…. c’est une constatation de part mon opinion que tu es libre de critiquer. Malheureusement tel n’est pas le cas! et celui qui ne critique pas par les idées risque au contraire d’être qualifier de ……excuse moi je n’oserais pas utiliser tes mots depourvus d’analyse et d’imagination!!!! Aussi j’ai vu que tu prônais pour un changement de non violence! a moi pour ne pas être comme toi de te poser quelques questions!
    a) est-il possible d’établir un changement si l’on ne peut mobiliser et conscientiser le peuple. (PS: aucun parti actuellement de l’opposition n’est autoriser ni a rassemblée ni a tenir une réunion quelconque!!!
    b) il me semble que la seule voie qui mène pour un changement de non violence est l’élection!! quand n’est-il de la voie que nous sommes entrain de prendre pour notre cas d’espèce : Burundi.
    c) Malgré la tournure des préparatifs pour les élections de cette CENI qui s’entête éperdument , supposons que si la victoire est de l’opposition(parce que maintenant elle est probable vu les coalitions) cautionnera telle cela comme la fait BUYOYA ou Frederic DECLERC?

    • joannes

      Loin de moi de te juger Bête, j’ai qualifié ton idée et non pas toi. Il ne faut pas être myope jusque là, si vous attendez que votre liberté vous sera servis sur un plan d’or, vous avez encore un bon bout du chemin à parcourir! En outre, imaginer que prendre les armes vous permet d’obtenir ce que vous voulez, c’est une conclusion hâtive, simpliste et et réductrice.

      Prenez l’exemple du FRODEBU de 92, pensez vous que l’UPRONA lui a pavé les routes et construit des autoroutes, Sachez travailler intelligemment.

      Moi ce qui hante de plus n’ est pas le manque d’espace pour les autres partis politique, mais c’est la capacité de l’Opposition à mobiliser la population d’où ces idées faciles de prendre les armes.

      La force d’un parti politique ne devrait pas se mesurer uniquement dans ça façon d’appeler les gens sur la route, mais surtout sa capacité à convaincre la population sur ses idéaux et sur les actions non violentes à mener.

  13. Manif

    Cher chris,
    Je reconnais là un art très poussée. Tes écris sont agréables à lire et forcent admiration.Comme d’habitude j’y apprend mais sans illusions qu’un jour j’atteindrai ton niveau de maîtrise du verbe.

    Tu me permettra cependant de ne pas nager dans le sens du puissant courant d’émotions que tu sais bien susciter, au moins aujourd’hui.

    Bien parler n’est pas dire vrai.

    Etre emprisonnés pour avoir séquestré des agents de l’ordre n’est pas synonyme d’injustice. S’il n’ont pas coupables des faits leurs reprochés, alors oui, il faut crier injustice.
    Je ne pense pas que s’attaquer à des agents de l’ordre jusqu’à les désarmer et les priver de liberté soit constitutionnel comme tu l’as insinué, encore moins les humilier en les soumettant à l’interview devant micros et camera pour parler de leur captivité.

    Là où je te rejoint, ces femmes comme toutes ces jeunes emprisonnés méritent compassion et leurs accorder grâce serait un signe de grandeur. Ils se sont trompé voire ils ont été trompé comme cela arrive souvent dans notre pays. Celui qui aurait dû être en prison en premier lieu pour les faits leurs reproché n’y est pas. Quant à eux, je pense que le temps passé dans cette prison privé des leurs et de leur liberté aura suffit pour les faire réfléchir.

    Plaidons pour eux la bonne cause : le pardon !

    • IRARIHA Jean

      Manif, tu me deçois quand tu dis:  » Etre emprisonnés pour avoir séquestré des agents de l’ordre n’est pas synonyme d’injustice ». Sans devoir chercher trop loin, je te vois adepte du parti qui opprime son peuple, je te vois membre de ce corps qui passe à tabas de paisible citoyens en réunion, je te vois applaudir la sentence de cette « justice burundaise » qui condamne les membres de l’opposition uniquement pour décourager l’action politique. Bref, je te vois comme un acteur du mauvais système en cours que nous allons enterrer en 2015.

      • Manif

        Cher Jean,
        Je te remercie pour ta réaction car dépourvu de violence.
        Puis-je cependant te demander de critiquer les idées et non les personnes?
        Dis-moi en quoi j’ai tord et si tu parviens à me convaincre(Ce qui n’est pas du domaine de l’impossible), je t’accorde que je changerai d’idées sans me faire violence.

        Le problème n’est pas d’être dans tel ou tel système. De toutes les façons je peux être dans un système aujourd’hui et être dans un autre demain selon l’évolution de ma conviction. Si tu crois avoir raison, montre-moi tes arguments , peut-être alors je verrai les choses de la même façon que toi.

        Sinon ta démarche est inutile car elle ne fera bouger ni les personnes ni les idées.

        Cordialement,

        Manif

    • Manu

      Cher Manif,

      C’est bien de croire au systeme de justice Burundaise (sur ce cas precis je n’y crois pas). D’ailleurs est-ce que la Justice du temps des Bami, de Micombero/Bagaza/Buyoya/Ndadaye/Ntaryamira/Ntibantunganya/Ndayizeye etait tres differente de l’actuelle?
      Dire que les deux policiers armes ont ete desarmes et sequestres avec l’aide de ces femmes (visiblement, elles ne semblent pas tres atletiques en tout cas), alors qu’il y avait un bon nombre de jeunes hommes; est difficile a comprendre pour certains. Les deux policiers n’ont jamais affirme qu’ils avaient vu ses femmes. Comme vous etes « satisfait du travail de notre justice », que Dieu te garde pourque aucun de tes proches ne soit victime de cette balbarie que tu appelles Justice. Ce genre d’injustice a cree et cree encore trop de haine dans ce pays. Le pardon? De la part de qui? Pardonne qui est libre, je doute fort si les puissants actuels sont assez libres pour liberer les autres!!! Puissance avec de la haine? Blaise Compaore en a experimente durant 27 ans.

  14. Amédé

    Aujourd’hui chez nous, beaucoup sont au dessus de la loi, par exemple , affaire Manirumva. Ariko, abakurambere bavuze bati, « urusabira mukaso rugatwara nyoko ». Ibintu bihinduka ningoga. Aba bari hejuru y’amategeko, bitebe bitebuke, bazokwibaza igituma bibagiye gusanura mpimba bakibishoboye kandi Mandela yari yabibasavye. Uwutompinyuza nibaza ko ari Nyakubahwa Banvuginyuvira.

  15. uhuru

    Hari umuntu yambwiye ko yarize ariko arasoma ingorane zabo bafasoni bafungiwe mu mpimba ataco bagirizwa. bafashwe bariko bara exerca devoir democratique yabo, sa bichanyi, sabasuma, ni nos hero. Uyo muntu yambwiye ko yarize, nabumwiye yuko atosubira kurira, ariko yo mobilisa abandi kugira abo bafasoni hamwe nabandi bafunganwe ko abana babo batobura amahera yo kwishuri, ko abana babo batosonza kandi banyina nabase bari bagiye kugwana urugamba democratique iyi gwari gukunda twese twarikuba tu kivyina gushika ubu. nda mubwira uyo muntu yariko ararira ko, atosubira, mugabo yo mobilsa abandi kugira ngo abo bantu jewe nita nos heros ko bofungugwa bagasubira mubuzima bwabo busanzwe ko ntaco bazira. nabishe barachidegenvya.

  16. Personne n’est au dessus de la loi

    • Amédé

      Pfuuuuuu! De quelle loi tu parles?

  17. mandela

    Oooooh, Chris, c est très touchant. La nous lisons ton cœur, cher prof. Je sais pas que faire et combien faudrait – t – il contribuer. Je me souviens de toi a la fac….tu as été un héro pour beaucoup. Cheers brother.

  18. joannes

    C’est vraiment déplorable, je crois qu’en tant chrétien même-si on ne serait pas d’accord avec les voies empruntées par les membres du MSD ce samedi innommable, il est temps que la Justice Burundaise se reprenne et s’humanise pour laisser tous ces gens qui se sont trompées ce jour en répondant par la violence à la violence, rentrer dans leurs familles respectives. Je crois qu’elles ont assez payé pour ces errances de nos politiques§

  19. ultimatum

    oh Burundi tous les indicateurs montrent qu’il ne reste que l’usage des armes. Meme le dernier recours pour les éviter vient d’échouer je citerais entre autre le processus d’enrôlement des électeurs qui est entachée de plusieurs irrégularité. F

    • joannes

      Ne sois pas bête jusque là! les armes ne te mèneront que vers la situations semblables a celle de ces pauvres femmes! le Changement efficace ne provient que de la non violence.

    • Komera

      Merci Chris Pour ce message, il Faut vraiment une solidarité pour venir en aide à ces personnes. C’ est un d’avoir de conscience pour tout Chrétiens. Mais Surtout il Faut prier pour une Justice imperial au Burundi. Dans tous les je t’encourage.

    • Baobab

      @ultimatum
      « oh Burundi tous les indicateurs montrent qu’il ne reste que l’usage des armes. »
      Aho wosanga uriko urasuka abandi wibereye aho winyegeje indwano wipfuza uyipfuririza abandi nawe ubivuga kuko itogukorako!
      Si tu juges excellent le résultat de l’utilisation des armes durant les 13 ans de guerre, c’est que tu es un sadique ou un psychopathe! Si les purifications éthniques des quartiers de la capitale et leurs lots de cadavres qui jonchaient les rues t’ont plu, c’est que tu es spécial!

  20. Pour soutenir moralement et financielement à ces victimes de la monstriosité des DD voici
    le n° de compte ouvert à Interbank Burundi au nom de :
    NAHIMANA Suzanne  » Mamans de Mpimba  »
    Compte n°: 701-095337-01-79 BIF
    Vous aurez contribué au soulagement des ces patriotes femmes .
    je reprend le message car dans le precedent message , le numero de compte était mal écrit

    • semushi

      Nibamubwire Sinduhije abarungikire na make ntiyibereye i buraya!!!!!

      • Manu

        Ntugatwenge abandi, aha turi kwisi mugenzi. Ntawuzi ingene ingorane ziza aha i burundi. Gira amahoro, inzigo n’ukwihora ubice kure, uzobaho neza cane!!!!

      • MURO

        Ruriye abandi rutakwibagiye, uri kw’isi nico gituma wari ukwiye kwitonda kuko ntuzi amaherezo yawe!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 4 196 users online