Du 1er au 5 décembre 2025 se tient à Dubaï le 19e Congrès mondial de neurochirurgie. Pour la première fois, un médecin burundais y participe. Le Dr Oscar Niyonzima, seul neurochirurgien burundais présent parmi les 1 800 participants venus de 135 pays, nous parle des enjeux de cette spécialité médicale pour notre pays.
Vous participez au 19e Congrès mondial de neurochirurgie à Dubaï. Qu’est-ce que cela représente pour vous et pour le Burundi ?
Je suis très content. C’est un honneur pour moi et pour le pays. C’est d’ailleurs la première fois qu’un médecin burundais participe à ce congrès mondial qui réunit environ 1 800 neurochirurgiens provenant de 135 pays.
Cette participation donne une bonne visibilité au pays et montre surtout que cette spécialité médico-chirurgicale est bien disponible et réalisable au Burundi malgré certains défis.
Quels avantages le pays peut-il tirer de votre participation à ce congrès ?

Les avantages sont nombreux. D’abord, il y a la formation continue, qui permet d’améliorer les performances techniques, d’apprendre les innovations et les avancées de la médecine dans cette spécialité, afin de progresser au même niveau que les autres pays.
Ensuite, c’est l’occasion de nouer des partenariats fiables et de haut niveau dans ce domaine. C’est aussi une opportunité d’attirer et de tisser des relations avec d’autres neurochirurgiens de renommée mondiale qui pourraient même venir travailler au Burundi pour soigner les patients localement et limiter les transferts à l’étranger.
C’est donc une véritable opportunité pour le Burundi de développer ce domaine de la neurochirurgie.
Quels sont les défis de la neurochirurgie au Burundi ?
C’est principalement l’insuffisance des ressources humaines et matérielles, ainsi que la consultation tardive des patients. Actuellement, nous avons seulement quatre neurochirurgiens pour une population de plus de 12 millions d’habitants, sans compter ceux qui viennent des pays voisins. Or, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au moins un neurochirurgien pour 200 000 habitants.
Le coût des soins en lui-même reste très bas par rapport aux autres pays de la sous-région. Le vrai défi, c’est plutôt le manque d’assurances qui peuvent couvrir la totalité des soins de qualité pour les patients.








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