Vendredi 14 novembre 2025

Économie

Remise des certificats aux formateurs et participants de la formation sur la chaîne pénale et la lutte contre le blanchiment des capitaux

14/11/2025 0
Remise des certificats aux formateurs et participants de la formation sur la chaîne pénale et la lutte contre le blanchiment des capitaux
Au total 39 autorités et professionnels des instances judiciaires dont les magistrats, les juges, les officiers de police judiciaires et la section juridique de la CNRF ont bénéficié cette formation.

Ce 13 novembre 2025, la Cellule Nationale de Renseignement Financier du Burundi (CNRF) a marqué une nouvelle avancée dans le renforcement des capacités nationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Pendant dix jours, du 29 septembre au 10 octobre 2025, 39 autorités issues de la magistrature, des parquets, de la police judiciaire et de la direction juridique de la CNRF ont suivi une formation spécialisée. Celle-ci a été rendu possible grâce au soutien du Projet pour l’Emploi et la Transformation Economique, PRETE-NYUNGANIRA, projet du Gouvernement du Burundi financé par la Banque mondiale.

La cérémonie officielle de remise des certificats a été l’occasion de souligner l’importance stratégique de cette formation dans l’amélioration du climat des affaires et dans l’alignement du Burundi sur les standards internationaux. Béatrice Nzeyimana, coordonnatrice du projet PRETE-NYUNGANIRA, a rappelé l’origine et les objectifs de cette initiative.

Selon elle, « C’est une formation qui a été préparée et dispensée par la CNRF en collaboration avec le projet PRETE NYUNGANIRA. C’est une formation qui a été préparée dans la suite des activités de la CNRF qui sont accompagnées financièrement et techniquement par le projet PRETE NYUNGANIRA. » Elle précise que les actions conjointes visent un objectif commun, celui de renforcer la transparence économique du pays.

Elle explique que « le lien entre les activités de la CNRF et le projet PRETE NYUNGANIRA, c’est que la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme contribue à l’amélioration du climat des affaires ».

Pour Mme Nzeyimana, cette formation n’est pas un événement isolé mais une étape dans un processus plus large d’assainissement du système financier national. Elle insiste sur l’importance d’une économie crédible et conforme aux exigences internationales, condition essentielle pour attirer davantage d’investisseurs : « Nous voulons promouvoir la transparence et aussi une économie renforcée, une économie qui répond aux standards internationaux, donc la crédibilité de l’économie nationale, pour que le pays soit également à ce niveau-là, de lutter correctement contre le blanchiment et le financement du terrorisme, ce qui contribue à l’amélioration du climat des affaires et ce qui incite aussi les investisseurs à venir investir dans le pays. »

Béatrice Nzeyimana « Nous voulons promouvoir la transparence et aussi une économie renforcée, une économie qui répond aux standards internationaux »

M. Jean Baptiste Butoyi, Secrétaire permanent à la CNRF, a décrit cette formation comme « cruciale » pour améliorer la transparence financière, la bonne gouvernance et la redevabilité. Il a exprimé son espoir quant à l’impact positif que les bénéficiaires de cette formation auront dans leurs rôles respectifs.

Il a également remercié le Ministère de la Justice, le Ministère de la Sécurité publique, la Banque Mondiale et toutes les parties impliquées pour leur collaboration fructueuse.

Le ministère de la Justice a salué cette initiative, soulignant son impact pour les institutions judiciaires. Parfait Hatungimana, assistant du ministre, s’est dit impressionné par l’engagement des formateurs et la qualité des enseignements reçus. « Je suis d’abord satisfait de la formation qu’ont reçue les participants à cette formation, parce que j’ai vu que la CNRF grâce à l’appui du projet PRETE – NYUNGANIRA vient de former 39 participants sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Donc c’est quelque chose de très bénéfique pour la nation ».

Il s’est réjoui que des magistrats, des officiers de police judiciaire et des parquetiers aient désormais une compréhension approfondie de ces infractions complexes, essentielles à la préservation de l’intégrité financière du pays.

Les bénéficiaires eux-mêmes ont témoigné de l’importance de cette formation, qui leur permet désormais de travailler avec des outils méthodologiques renforcés et une meilleure maîtrise des procédures.

Bihumugani Gabriel, cadre à la CNRF, souligne l’évolution notable de leurs pratiques : « Avec cette formation, nous nous réjouissons parce que nous avons eu des connaissances qui nous ont permis de nous aligner avec les autres cellules de renseignements du monde. Parce qu’auparavant, on travaillait sans savoir comment procéder, les étapes à suivre et quelles étaient les techniques à utiliser. Maintenant, nous avons été très bien formés depuis la détection jusqu’au recouvrement, nous avons des connaissances. »

Eraste Ndayiragije, procureur général près la Cour d’appel de Ntahangwa, estime que cette formation constitue un tournant dans sa pratique professionnelle : « Cette formation me sera vraiment utile dans ma carrière professionnelle, parce que pour le moment, je suis en mesure de détecter, de distinguer les faits vraiment consécutifs du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme ».

Il ajoute que cette capacité nouvelle est indispensable dans un pays qui ne peut se permettre d’être isolé dans la lutte contre la criminalité financière. Il a également exprimé sa reconnaissance envers les partenaires ayant rendu possible cette formation, soulignant que la continuité des appuis serait déterminante pour former l’ensemble des acteurs de la chaîne pénale.

La justice burundaise monte en compétence

Niragira Yvette, conseillère à la Cour anticorruption, a également partagé son expérience. Elle explique avoir acquis une compréhension approfondie de concepts qui, auparavant, n’étaient abordés que de manière partielle dans les procédures de lutte contre la corruption. « D’abord j’ai appris ce que c’est le blanchiment de capitaux. Parce que, comme je viens de le dire, je suis juge à la Cour anticorruption. Parmi les infractions que nous connaissons, qui sont connectées à la corruption, il y a le blanchiment. Mais cet ajout de blanchiment de capitaux n’y était pas. Ce qui fait que maintenant j’ai appris à connaître, à détecter ce que c’est un blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. »

Elle souligne que les participants ont été formés non seulement à détecter et instruire des dossiers, mais aussi à assurer le recouvrement des biens illicitement acquis, étape essentielle dans la lutte contre les crimes financiers.

En appuyant la Cellule Nationale de Renseignement Financier, le projet PRETE-NYUNGANIRA s’inscrit pleinement dans son ambition de renforcer la gouvernance économique et d’améliorer le climat d’investissement au Burundi.

En promouvant un environnement financier transparent et sécurisé, conforme aux standards internationaux, cet appui consolide la capacité des institutions et des Micros, Petites et Moyennes Entreprises à prévenir les risques et à garantir la crédibilité du système économique national. Une avancée majeure pour un pays qui mise sur la stabilité et la confiance afin d’attirer davantage d’investisseurs et de stimuler une croissance durable.

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