Une unité semi-industrielle d’extraction de l’huile de palme a été officiellement remise le mardi 29 avril 2025 à une association des femmes médiatrices de paix. C’est sur la colline Gashasha, à Karonda en commune Rumonge. Des défis restent pourtant à relever.
L’usine remise à la coopérative Dukundane a été financeé à travers le Peace building fund (PBF) à hauteur de 603 millions de francs burundais. Lors de la remise officielle, Clara Anyangwe, représentante de Onu-Femmes au Burundi, a indiqué que cette unité a été construite dans le cadre du projet intitulé Connecter le global au local qui vise le renforcement du leadership féminin pour la localisation de la résolution des Nations-unies 1325.
Elle a fait savoir que des stratégies de pérennisation des acquis du projet ont été prises pour que cette coopérative puisse voler de ses propres ailes.
Le choix des femmes médiatrices de paix a été déterminé par le fait qu’elles ont participé dans la résolution des conflits et le renforcement de la cohésion sociale dans la communauté.
Frida Ndagijimana, présidente de la coopérative Dukundane a réaffirmé qu’elles ont beaucoup participé dans la résolution pacifique des conflits au niveau des familles, y compris des conflits fonciers. Les médiatrices de paix se disent heureuses du fait que le projet vient d’aboutir.
Théophile Ndarufatiye, secrétaire permanent au ministère ayant le développement communautaire dans ses attributions qui a officiellement remis l’usine à Dukundane a félicité tous ceux qui ont contribué pour que ce projet aboutisse. Il a demandé aux bénéficiaires de bien gérer ce bijou afin que la communauté puisse s’en inspirer. Il les a en outre encouragées à continuer de mener des médiations dans la communauté.
En cas de conflits ou de litiges, il leur a recommandé de privilégier le dialogue et la résolution pacifique. Et de demander aux autorités administratives, à tous les niveaux, d’accompagner la mise en œuvre de ce projet et d’être toujours prêtes à soutenir la coopérative.
Bien plus, il a estimé que les bénéficiaires devraient être renforcées en capacités afin de conduire à bon port cette unité d’extraction d’huile de palme.
Avoir son propre transformateur
Des défis restent à relever dont le recrutement d’une personne chargée de la maintenance des équipements. Aussi, pour un bon approvisionnement en courant électrique, l’usine doit avoir son propre transformateur, un véhicule pour ramasser les régimes de palme dans les différentes localités, l’accélération de la recherche de certification de ses produits afin que l’huile extraite puisse être de bonne qualité pour être exportée dans la région.
Sur la liste des défis, on cite aussi le cadre légal qui ne favorise pas l’accès des femmes aux crédits. Il faut que certains membres de la coopérative soient renforcés dans la gestion transparente de leur usine.
La capacité de cette usine est de transformer 10 t de régimes de palme par jour ainsi que d’extraire 2 300 l d’huile de la palme par jour.
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