Les conflits fonciers autour des terres domaniales, le trafic des êtres humains, des policiers qui rançonnent la population, des conflits dans le travail de gardiennage, des champs de palmiers à huile, la consommation et la commercialisation des boissons prohibées, la fraude, …. Telles sont les grandes menaces à la sécurité évoquées par les chefs de zone lors d’une réunion de sécurité.
Réunis le mardi 4 novembre 2025 autour de l’administrateur communal de Rumonge, les treize chefs de zone de cette commune ont tour à tour présenté la situation socio-sécuritaire qui règne dans leurs entités administratives respectives.
Les chefs de zone des ex-communes Burambi et Buyengero ont évoqué des conflits fonciers qui s’observent autour des terres domaniales où des personnes privées veulent s’en accaparer. Des procès sont pendant devant les juridictions entre la commune Rumonge et des personnes privées engendrant des tensions sur les collines.
Le phénomène de trafic des humains a été relevé dans certaines zones de la commune Rumonge où certains auteurs ont été arrêtés dans la zone urbaine de Rumonge et la zone Kizuka.
Dans presque toutes les zones, des gens quittent les collines à la recherche des lendemains meilleurs dans d’autres pays. Ce qui fragilise les familles.
Des policiers sources d’insécurité
Les chefs des zones Minago et Kizuka ont dénoncé de mauvais agissements de la part de certains policiers qui maltraitent la population. Ils demandent que ces derniers soient sanctionnés
Jean Nkuriragenda, chef de la zone Buruhukiro a indiqué que deux policiers de la protection civile ont été attrapés en train de collecter de l’argent dans des boutiques sur la colline Muhanda arguant qu’ils sont en train de combattre les boissons prohibées. Le commissaire communal de la police a fait savoir que ces deux policiers sont détenus dans le cachot du commissariat de la police.
Michel Ntahondi, chef de la zone Minago a dénoncé un comportement irresponsable des policiers se trouvant sur la colline Muhuzu où ils demandent de l’argent à la population.
Ces agents sont souvent ivres et bastonnent des présumés auteurs d’infraction en leur infligeant des traitements dégradants.
Il est même arrivé que ces policiers se bagarrent entre-eux jusqu’à se donner des coups devant la population. Ce qui n’honore pas le métier. Il demande qu’ils soient vite remplacés car ils sont une source d’insécurité.
La fraude sur les collines se trouvant sur le littoral du lac Tanganyika a été évoquée. Des pagnes, de la drogue et d’autres marchandises entrent frauduleusement en provenance des localités du Sud Kivu en République démocratique du Congo. Des animaux domestiques comme les poules et les chèvres en provenance de la commune Rumonge franchissent frauduleusement le lac Tanganyika pour être vendus dans certaines localités du Sud Kivu.
La commercialisation et la consommation des boissons prohibées est une autre menace de la sécurité sur presque toutes les collines.
Bien collaborer
Augustin Minani, administrateur communal de Rumonge a recommandé aux autorités administratives à la base de bien collaborer avec d’autres services qui sont représentés dans les zones et collines.
Il leur a recommandé d’informer la hiérarchie chaque fois qu’une menace de la sécurité survient sur leur colline car sans la sécurité il n’y a pas de développement.
Le sous commissaire provincial de la police de sécurité intérieure a indiqué que les policiers sont tenus de bien collaborer et d’appuyer les actions des autorités administratives.
Il a demandé à ces autorités de dénoncer tout mauvais comportement de la part des agents de police sur le terrain afin de redresser cette situation.






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