Dans une période d’un mois, le prix des différents types de poissons a augmenté dans une proportion qui varie entre 20 et 40% sur le marché. Les commerçants indiquent que cela est dû à la demande qui est supérieure à l’offre. Certains consommateurs ne sont plus capables de se payer le luxe de consommer du poisson. Ils demandent de trouver des solutions à cette situation.
Des consommateurs rencontrés au marché de Rumonge ne savent plus sur quel pied danser face à la montée vertigineuse du prix du poisson sur le marché dans une période d’un mois déjà.
Certains indiquent qu’ils ne sont plus capables de consommer du poisson pêché dans le lac Tanganyika à cause des prix qu’ils qualifient d’exorbitants.
M.A, une veuve mère de quatre enfants affirme qu’elle n’est plus capable d’acheter du poisson ndagala sec car son prix a fortement monté. En effet, 1kg de ndagala de grande taille a passé de 120 000 FBu à 150 000 FBu au moment où le prix d’1kg de poisson de petite taille a passé de 100 000 FBu à 120 000 FBu.
Elle se rabat alors sur le poisson appelé « Mwanza » importé pêché dans le lac Victoria en Tanzanie dont 1kg coûte 20. 000 FBu à Rumonge et qui a une qualité de loin inférieure à celle du poisson pêché dans le lac Tanganyika.
Elle explique que ce poisson est de mauvaise qualité car il est salé. Pour pouvoir le consommer, elle doit le mélanger avec des amarantes.
B.O, un gérant d’une poissonnerie dans la ville de Rumonge fait savoir que le prix d’1kg de poisson de type « Mukeke » vient de passer de 35 000 FBu à 50 000 FBu et le prix d’1kg de poissons dits « Inonzi et capitaine » passe de 40 000 FBu à 47 000 FBu. Il ajoute que le prix d’1kg du poisson dit « Inguhe » vient de passer de 38 000 FBu à 50 000 FBu.
Il souligne que la production du poisson a baissé dans le lac Tanganyika si bien que la demande est de loin supérieure à l’offre. Ce qui occasionne la flambée du prix sur le marché. Il estime que si la situation ne change pas au niveau de la production, le prix du poisson va continuer à monter.
BO précise que ses principaux clients sont les grands hôtels de la ville de Bujumbura car, les gens aiment de plus en plus consommer du poisson au lieu de la viande.
Intensifier l’importation du poisson
Face à cette situation, certains consommateurs demandent au ministère ayant le commerce dans ses attributions et aux opérateurs économiques d’intensifier l’importation du poisson afin de le rendre disponible et accessible sur le marché. Cela à travers des facilités à accorder aux commerçants importateurs de poisson.
Ils font observer que le poisson sec importé de la Tanzanie ou de la République démocratique du Congo est moins cher par rapport à celui pêché dans le lac Tanganyika.
Certains consommateurs demandent au Bureau burundais de Normalisation et du Contrôle de la qualité, BBN, de contrôler la qualité du poisson importé ainsi que la qualité du poisson frais pêché dans le lac Tanganyika car, il y a des fois où l’on commercialise du poisson dont la qualité est altérée.
D’autres demandent que la pisciculture soit intensifiée au Burundi pour pallier ce déficit en poisson qu’on observe aujourd’hui dans le pays.
Les pêcheurs confirment qu’il y a une baisse de production de poisson qui est dû à plusieurs raisons dont les techniques de pêche qui sont rudimentaires et qui nécessitent d’être modernisées. En effet, les techniques utilisées aujourd’hui dans le lac Tanganyika ne permettent plus d’avoir une grande prise de poisson.
La pollution qui s’intensifie dans le lac ne permet pas non plus le développement harmonieux de la biodiversité de ce milieu aquatique, y compris les poissons. Il propose alors de combattre ce phénomène pour espérer une grande prise et une bonne reproduction du poisson.
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