L’administrateur de la commune de Rumonge a pris la décision de chasser les occupants illégaux des maisons construites pour les victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika. Le gouverneur l’a annulée à quelques jours de la fin de son mandat. Ceux qui se réclament être des vraies victimes demandent de rentrer dans leurs droits.
Le 13 juin, l’administrateur communal de Rumonge a écrit des correspondances aux 38 occupants illégaux du village de Makombe qui héberge les victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika les sommant d’avoir quitté les maisons endéans une semaine. A travers cette correspondance, il indique que cette décision a été prise après qu’une commission mise en place pour identifier les occupants illégaux ait déposé son rapport. Il précise que ces occupants illégaux ont menti en disant que leurs maisons ont été détruites par les eaux du lac alors qu’ils n’en disposaient pas.
Ce qui constitue une infraction qui est réprimée par le code pénal dans ses articles 379 et 380. Selon cette correspondance de l’administrateur communal, chaque occupant illégal devra s’expliquer sur sa fausse déclaration endéans une semaine.
En date du 30 juin de cette année, le gouverneur sortant de l’ex-province de Rumonge a pris une décision d’annuler la décision de l’administrateur communal à travers la correspondance no 531.015/282/2025 dont les copies ont été transmises à l’ombudsman, au ministre ayant l’Intérieur dans ses attributions et à celui de la Solidarité.
A travers cette correspondance, le gouverneur sortant indique qu’il a pris cette décision en s’appuyant sur la lettre que ces occupants « illégaux » lui ont transmis en date du 25 juin. Pour lui, l’administrateur ne s’est pas appuyé sur les orientations qu’il lui avait données pour mener cette enquête. La lettre de l’ex-gouverneur soulève des polémiques entre occupants illégaux et ceux qui se réclament comme des vraies victimes de la montée des eaux du lac mais qui n’ont pas eu des maisons dans ce village de Makombe.
Ils se regardent en chiens de faïence
Ceux qui se réclament être des vraies victimes demandent de rentrer dans leurs droits. Ils indiquent qu’ils sont surpris par cette décision du gouverneur sortant car une commission a mené une enquête plus fouillée pour savoir si tous les occupants de ce village avaient des maisons qui ont été détruites suite à la montée du lac.
Après l’enquête, il a été constaté que 38 occupants ont menti. Ceux qui se réclament être des victimes de la montée des eaux demandent au nouveau gouverneur de la province de Burunga de les rétablir dans leurs droits.
« Ces occupants « illégaux » doivent répondre à de fausses déclarations qu’ils ont faites et dénoncer les complices dans l’acquisition frauduleuse de ces maisons. »
Ceux qui sont aujourd’hui considérés comme occupants illégaux par la commission disent qu’ils ont eu ces maisons des mains des autorités habilitées et ne comprennent pas ceux qui les taxent d’occupants illégaux alors qu’ils viennent de passer environ deux ans dans ces maisons.
Selon des sources locales, ces occupants « illégaux » et ceux qui se réclament être des vraies victimes se regardent en chiens de faïence.
Signalons que le village de Makombe se trouve sur la colline Mutambara en commune de Rumonge et héberge des victimes de la montée des eaux du lac Tanganyika. Il est situé à 6 km au sud de la ville de Rumonge et compte 185 maisons.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.