Grâce au soutien de Médecins sans Frontières (MSF), en partenariat avec Amazi Water, des forages d’eau potable ont été aménagés. Ce qui va réduire considérablement les maladies hydriques qui ravageaient la population. Un appel à la vigilance pour préserver ces biens précieux est lancé.
Des années marquées par des maladies des mains sales et la résignation. Les habitants de la colline Nyamitanga, zone Ndava de la commune Bukinanyana dans la province de Bujumbura vivaient dans des conditions sanitaires alarmantes. Les maladies hydriques, notamment le choléra, y étaient fréquentes et redoutées. « Je n’aurais jamais cru qu’un jour, l’eau potable coulerait ici. Nous nous étions habitués à boire de l’eau puisée directement dans la rivière Rusizi », confie un habitant que nous avons rencontré chez lui, tirant désormais bénéfice d’un robinet proche.
Il raconte comment ses enfants et ses voisins étaient régulièrement victimes du choléra. « Je croyais que mes enfants allaient y laisser la vie. Mais, Dieu les a sauvés. Je remercie MSF et Amazi Water de nous avoir secourus. »
Le centre de santé local de Nyamitanga a également exprimé son soulagement. « Nous dépensions plus de 5 000 BIF par jour pour acheter l’eau, parfois en la transportant par vélo avec des bidons. Aujourd’hui, c’est un véritable soulagement », témoigne une infirmière visiblement émue.
Pour Zakari Moluh, représentant de MSF, le projet s’inscrit dans une vision globale de prévention des épidémies et d’amélioration de la santé communautaire. « Nous avons priorisé les zones critiques comme Nyamitanga, le centre de santé communal de Rugombo ainsi que les écoles avoisinantes. Ces régions sont très touchées par les épidémies liées à l’eau insalubre ».
Le centre de santé de Rugombo, qui dispose déjà d’une unité de prise en charge des cas de choléra, devrait également bénéficier de ce projet.
Alexis Sibomana, ancien secrétaire permanent de l’administrateur de l’ancienne commune Buganda, salue aussi l’engagement de MSF dans des actions de santé publique. Il rappelle que l’acheminement de l’eau jusque-là provenait des sources lointaines, notamment dans l’ancienne commune voisine de Murwi. Ce qui rendait l’approvisionnement quasi impossible.
Les écoles n’étaient pas non plus épargnées. Faute d’eau potable, pendant la récréation, les élèves se précipitaient eux aussi vers la rivière Rusizi. Une situation inquiétante pour les enseignants qui craignaient la propagation des maladies liées au manque d’hygiène. Aujourd’hui, grâce à ce projet, des robinets d’eau ont été installés dans les établissements scolaires de la localité.
Une responsabilité partagée pour préserver ce bien précieux
L’enthousiasme est également partagé par les autorités communales qui appellent à la vigilance. « Nous allons surveiller l’utilisation de cette eau. Ceux qui chercheront à la gaspiller ou à la détériorer seront sanctionnés », avertit un représentant communal chargé du suivi du projet. Les habitants, quant à eux, n’hésitent pas à critiquer les anciens responsables administratifs qui, selon eux, les avaient abandonnés sans solution durant toutes ces années.
Quant à Alexis Sibomana, il estime que grâce aux forages réalisés par MSF et Amazi Water, les maladies comme le choléra devraient désormais considérablement reculer. « C’est une opportunité rare. Il appartient à la population de préserver cette eau qui leur est offerte », insiste-t-il.
Zakari Moluh exprime sa gratitude à tous les partenaires impliqués et lance un appel à la communauté pour qu’elle prenne soin de ces précieux forages. « L’eau potable sauve des vies. Préservons-la pour que les maladies deviennent un mauvais souvenir. »
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