Vendredi 29 mars 2024

Économie

Quelle place pour l’investissement local ?

22/05/2022 Commentaires fermés sur Quelle place pour l’investissement local ?
Quelle place pour l’investissement local ?
Des intervenants au plateau dans l’émission « Umunoni ».

Jeudi, le 12 mai s’est tenue l’Émission en synergie « Umunoni diffusée à partir du chef-lieu de la province Kayanza sur la mobilisation de l’investissement local et participatif. Les producteurs des fruits et légumes déplorent un manque des usines de transformation dans un pays où le taux d’industrialisation reste faible.

Dans certaines régions, les agriculteurs déplorent un manque des usines pour la transformation de la production. Les producteurs des mandarines à Rumonge et ceux des tomates et d’autres fruits en province Cibitoke au niveau des communes de Rugombo, Buganda et Mugina n’en reviennent pas. Ils demandent une usine de transformation des fruits pour ne pas travailler à perte. Ils n’arrivent pas à écouler leurs fruits faute de clients car ils connaissent une surproduction saisonnière.

Ils suggèrent la réouverture des frontières notamment vers la RDC et le Rwanda pour écouler leurs productions. « Nous n’avons pas de marché d’écoulement depuis 2015. Un champ qui était vendu entre 9 00.000 et un million coûte actuellement 100 mille francs. Nous travaillons à perte. Les mandarines devraient nous permettre à nous développer. Cela nous empêche de prospérer », s’indignent les agriculteurs de la zone Kizuka.

Jérémie Bizimana, administrateur de Rumonge, indique qu’en collaboration avec l’administration provinciale est à la recherche des marchés de ces mandarines. Il appelle les investisseurs à monter une usine de transformation et production de jus et la commune est disposée à travailler avec les initiateurs de ce projet.

Selon Prosper Niyoboke, économiste et professeur d’université, les coopératives doivent aussi jouer un grand rôle dans la transformation. Les coopératives des agri-éleveur peuvent se joindre aux coopératives de ceux qui vont transformer la production. S’ils ont de l’argent, ils peuvent le faire sans même l’intervention de l’Etat ».

Elles présentent la manifestation d’intérêt pour un projet de transformation qu’elles soumettent à l’étude de faisabilité financière et d’aspect technique. À ce stade, le gouvernement soutient et accompagne ces maillons et chaînes de production dans ces filières. Il sensibilise les banques pour les financer et facilite par l’exonération.

Janvière Kanyana, administrateur de la commune Butaganzwa explique le soutien aux coopératives pour réussir. « Nous soutenons les coopératives. Nous sensibilisation la population à intégrer les coopératives. Nous cherchons aussi des experts pour former les jeunes et femmes sur la préparation et réalisation des projets ».

Mutualisation des efforts

De son côté, Jean-Marie Vianney Ndayishimiye, conseiller juridique du gouverneur de Kayanza explique que l’arsenal juridique a été mis en place pour protéger les associés. Il parle notamment la loi no1/12 du 28 juin 2017 régissant les sociétés coopératives. Elle définit leurs règles de la création, organisation et fonctionnement.

Pour prosper Niyoboke, économiste et professeur d’université, on doit étudier l’arbres à problèmes et arbre à solutions. La commune doit commanditer une étude pour identifier les besoins. « La coopérative permet la mutualisation des efforts, l’échange d’expérience, augmentation de la production et de solidarité. Il y a également la diversification des risques. A ce stade, le poids de perte ne pèse pas uniquement sur un seul individu ».

Pour les jeunes, tous les projets de développement ne peuvent pas être centrés uniquement sur l’agriculture et l’élevage. D’autres activités comme les services doivent être soutenus.

Vincent Toyi, représentant de la coopérative Turashoboye qui fabrique beaucoup de produit en cuir à Kayanza invite les Burundais à consommer les produits « made in Burundi ». Il invite les jeunes à se mettre ensemble et s’atteler pour éviter toute sorte d’instrumentalisation.

Selon le rapport sur la compétitivité industrielle de 2017, le développement industriel est donc porteur d’un grand pouvoir de transformation. Pourtant, l’évolution du développement industriel des pays en développement comme le Burundi a été très inégale Le niveau d’industrialisation au Burundi reste faible. Elle ne représente que 17% du PIB et emploie environ 2% de la population.

L’émission en synergie «Umunoni » soutenue par l’ONG Benevolencjia sur financement de l’Union européenne a été transmis sur 7 radios dont Radiyo Isanganiro, Radio Rema FM, Izere FM, Radio TV Buntu, Umuco FM, Radio Culture, Ijwi ry’Umukenyezi. Mais aussi sur ls Médis comme Journal Iwacu, Masharki TV et Magazine Jimbere.

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