Jeudi 14 novembre 2024

Politique

Mgr Simon Ntamwana appelle au respect des droits politiques

22/01/2022 20
Mgr Simon Ntamwana appelle au respect des droits politiques
L’archevêque de Gitega, Mgr Simon Ntamwana

A l’occasion du lancement de la prière œcuménique de 3 jours initiée par le parti Cndd-Fdd ce jeudi 20 janvier, Mgr Simon Ntamwana a fait savoir que les opérations de sauvegarde de la sécurité ne doivent justifier des enlèvements.

Dans son homélie, l’archevêque de Gitega a demandé aux militaires de faire œuvre de sacrifice en prenant exemple sur Sébastien, un saint catholique du IIIe siècle. Originaire de Narbo (Italie), Sébastien était militaire de carrière. Il mourra persécuté par l’empereur Dioclétien pour avoir soutenu ses coreligionnaires. L’Eglise catholique en a fait, depuis, le patron des policiers et des militaires.

Mgr Ntamwana a salué les autorités pour les actions menées en faveur de la paix et du développement, mais a pointé une volonté d’intégrer de force l’ensemble des Burundais dans le giron du parti Cndd-Fdd à travers ces activités. « Vous le savez sans doute mieux que tout le monde, un parti unique et tyrannique mène le pays au fond du gouffre ».

Le doyen des évêques catholiques encore en activité a également estimé que les opérations de sauvegarde de la sécurité ne doivent justifier, en aucun cas, des violations des droits de l’Homme. « Les enlèvements d’individus soupçonnés d’être à l’origine de troubles blessent profondément la population. Vous pouvez œuvrer à la paix et à la sécurité sans vous attirez la malédiction sur votre passage ».

Revenant sur le slogan du parti au pouvoir ‘’Dieu au centre’’, Simon Ntamwana a indiqué que cela donne la responsabilité aux autorités d’établir la bonne gouvernance et la démocratie qui garantit notamment à tout citoyen de bâtir son propre parti politique ou d’adhérer à la formation politique de son choix.

Mgr Simon Ntamwana a également fustigé le favoritisme dans l’accès à l’emploi. « Avoir à l’esprit qu’on a obtenu tel emploi par l’influence d’untel dévalorise l’estime de soi. De plus, ce n’est pas un comportement qui honore notre identité d’enfants de Dieu ».

Enfin, l’archevêque de Gitega a demandé aux autorités qui allaient entamer trois jours de prière de prendre soin de tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique.

Signalons que la prière œcuménique organisée par le parti présidentiel a lieu chaque année et se tiendra du 20 au 22 janvier.

Forum des lecteurs d'Iwacu

20 réactions
  1. Kira

    Petite rectification: le 27 janvier de chaque année est une date dédiée à la mémoire des génocides et la prévention des crimes contre l’humanité. Merci

  2. Kira

    À toutes celles et à tous ceux qui m’ont fait l’honneur de réagir à mes commentaires, je voudrais vous exprimer du fond du coeur mes remerciements les plus sincères et exprimer toute ma reconnaissance à la rédaction du journal Iwacu qui met à notre disposition cet espace d’échange et de réflexion. Les images et figures de style que j’ai la faiblesse de disséminer dans mes commentaires peuvent conférer parfois à ces derniers un caractère dérangeant, j’en suis parfaitement conscient. Si cela a pu être le cas pour certains d’entre vous, j’en suis sincèrement désolé. En même temps, je crois savoir que le recours à des figures de style est tout à fait consubstantiel à la démarche journalistique, la métaphore étant la figure reine en journalisme. Je ne m’attends donc pas à voir la rédaction d’Iwacu m’en tenir rigueur.

    Dans un tout autre registre, le 27 janvier de chaque année est la date à laquelle l’humanité commémore la Shoah, le génocide contre les Juifs par l’Allemagne nazie. C’est également la date symbolique à laquelle l’humanité commémore tous les génocides et réaffirme l’inviolabilité de la dignité humaine. Puisse cette date être une occasion pour tous et pour chacun ici et ailleurs de se rappeler et de garder en mémoire le caractère sacré de l’être humain et des droits humains. Ainsi que le caractère imprescriptibles des crimes de sang. La rédaction du journal Iwacu pourrait-elle nous proposer dans les jours qui viennent un dossier sur ce sujet? Ce serait bien

  3. Kira

    @ Jereve, @ Stan Siyomana,
    Au nom de quelle logique l »Église catholique peut-elle s’arroger le droit d’admonester les institutions politiques lorsqu’il s’avère qu’elle est fondamentalement incapable de balayer devant sa propre porte? Que dis-je? de nettoyer littéralement ses  »écuries d’Augias »? Partout dans le monde, l’Église ploie sous les accusations soit d’abus de toutes sortes, de sévices, de viols, de violence, de harcèlement, de génocide culturel, la liste est longue. Je ne fais qu »évoquer en passant le rapport récent qui accuse l’Église catholique française d’abus sexuels, celui encore plus accablant contre l’église catholique au Canada accusé de génocide culturel contre les communautés autochtones au Canada en connivence avec le gouvernement fédéral canadien, qui vient de signer avec ces communautés une entente sanctionnée par une compensation financière de 21 MMILLIARDS DE DOLLARS CANADIENS à verser à ces communautés en réparation des sévices qui leur ont été infligées. Somme à laquelle s’ajouteront des indemnités que versera de façon séparée l’Église catholique canadienne aux mêmes communautés.

    Combien de cadavres dorment dans les placards de l’Église catholique burundaise? Un certain Chris Harahagazwe (avec qui je n’ai pas toujours été d’accord sur d’autres sujet, je dois le préciser) a fait un très bon travail d’éveil des consciences sur ce site au sujet des vieux démons qui devraient hanter le clergé burundais. A-t-on vu le moindre début d’un mea culpa d’un quelconque représentant de ce dernier? Non. Convaincu que l’Église est une institution absolument intouchable dans notre pays, le clergé burundais continue de se croire drapé dans un leadership moral, qu’elle a malheureusement perdu depuis longtemps, pour à faire la leçon à tout un chacun au moment ou ses accointances avec les régimes successifs au Burundi sont aussi évidentes comme le nez au milieu de la figure. Au cours des crises successifs qu’a traversé le Burundi, L’Église a perdu des centaines de ses ouvriers. Même après que l’assemblée nationale et le Sénat burundais eurent pointé du doigt le rôle de l’État burundais dans une des crises, a-t-on vu un sursaut de conscience quelconque de la part de l’institution ecclésiastique pour réhabiliter ceux de ses ouvriers dont les vies ont été fauchées par les institutions du même État? Non. Je serais à la place des leaders de l’Église catholique burundaise actuelle, je serais extrêmement discret

    • Stan Siyomana

      @Kira
      Moi je ne vois pas beaucoup de différence entre les paroles du premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni et celles de Mgr Simon Ntamwana (TOUTES PRONONCEES DANS UN CADRE DE PRIERES ORGANISEES PAR LE PARTI AU POUVOIR CNDD-FDD).

      • Kira

        @Stan
        Vous êtes tout à fait libre de mettre dos à dos les uns et les autres. Ce qui ne passe pas, en ce qui me concerne, c’est ce tropisme solidement ancré dans l’institution ecclésiastique burundaise qui consiste à se vautrer dans un leadership moral qu’elle a perdue depuis longtemps. Attitude qui me fait penser à un coq juché sur un tas de fumier et qui chante à gorge déployé pour sonner le réveil des humains au lever du jour. C’est juste une image.

        • Stan Siyomana

          @Kira
          De toute façon, cette « institution ecclésiastique burundaise qui consiste à se vautrer dans un leadership moral qu’elle a perdue depuis longtemps… » vient de construire une nouvelle paroisse/église à environ 2 km de mon lieu natal (ET LES GENS ONT VOLONTIERS ACCEPTE DE COTISER UN CERTAIN MONTANT).
          Vers la fin des années 1950, il n’y avait que la première année primaire, j’ai dû faire le reste de mon école primaire à la paroisse à environ 6 km de chez moi.
          L’on a eu une succursale dans les années 1960. Ça fait des années que l’on a une école primaire complète et la paroisse pourrait en faire un petit noyeau de développement rural (soeurs religieuses s’occupant de l’épanouissement des jeunes filles?, dispensaire?, de vraies boutiques en dur? du courant électrique?).

          • Kira

            @Stan
            Merci pour ton commentaire. Mais sache que le bien que nous faisons autour de nous ne nous exonère pas de nos insuffisances ou de nos lâchetés. Aung San Sukyi, prix Nobel de la paix en Birmanie, a drapé de son aura et de son prestige le génocide, par l’armée birmane, des musulmans Rohinyas dans l’est de la Birmanie. Ce qui n’a pas empêché les mêmes militaires birmans de se retourner contre elle après en avoir fini avec les Rohingyas. Triste retournement de l’histoire, n’est-ce pas? Aujourd’hui, au sein de la communauté internationale, on feint de s’apitoyer sur son sort en public mais je parie qu’en privé, bien des gens se pincent le nez de dégoût à la seule évocation de son nom. Pour revenir à notre propos, j’ajouterai tout simplement que j’aurais trouvé plus cohérent, plus juste, qu’une institution ecclésiastique qui se pose comme le parangon de la lutte pour les droits civils et politiques s’attelle en même temps(ou d’abord?) à RÉHABILITER LES SIENS. Les crimes de sangs seraient-ils PRESCRIPTIBLES pour l’Église catholique?

    • Stan Siyomana

      @Kira
      1. Vous écrivez: »a-t-on vu un sursaut de conscience quelconque de la part de l’institution ecclésiastique pour réhabiliter ceux de ses ouvriers dont les vies ont été fauchées par les institutions du même État?.. ».
      2. Mon commentaire
      a). Vous et moi, nous ne pouvons pas toujours savoir les sujets abordés quand les chefs religieux rencontrent le Chef d’Etat au Burundi par exemple.
      Peut-être qu’il y a une discretion qui s’impose parfois dans les relations Etat/Eglise.
      b). Il arrive parfois que de Rome en Italie, le pape catholique s’inquiète des crises au Burundi.
      c). Aujourd’hui Mgr Simon Ntamwana est en train de faire entendre sa voix en matière des droits de l’homme, comme nous le voyons dans le présent article d’Iwacu-Burundi:
      « Le doyen des évêques catholiques encore en activité a également estimé que les opérations de sauvegarde de la sécurité ne doivent justifier, en aucun cas, des violations des droits de l’Homme. « Les enlèvements d’individus soupçonnés d’être à l’origine de troubles blessent profondément la population. Vous pouvez œuvrer à la paix et à la sécurité sans vous attirez la malédiction sur votre passage »… »

    • Stan Siyomana

      @Kira
      1. Vous écrivez: »…de la part de l’institution ecclésiastique pour réhabiliter ceux de ses ouvriers dont les vies ont été fauchées par les institutions du même État?… »
      2. Mon commentaire
      Si vous lisez bien la définition du verbe « réhabiliter », ce n’est pas du tout l’institution ecclésiastique qui devrait réhabiliter ces ouvriers puisque ce n’est pas elle qui a fauché leurs vies.
       » Mettre un terme aux soupçons, critiques, mépris, etc., dont quelqu’un faisait l’objet en prouvant officiellement qu’il méritait ou qu’il mérite de nouveau la confiance, l’estime d’autrui .
      Cette action l’a réhabilité aux yeux de son entourage… »
      https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/r%C3%A9habiliter/67725
      C’est à la Commission Vérité et Réconciliation et à la justice burundaise de trouver les responsables de la mort des victimes des différentes crises que le Burundi a connues.

      • Kira

        @ Stan
        Aurais-je dû écrire  »faire réhabiliter » au lieu de  »réhabiliter? Soit. Mais, de mon point de vue, c’est plus qu’une question de sémantique. Que serait en train de faire l’Église catholique burundaise pour  »faire réhabiliter » les siens? En quoi est-ce que la sortie de monseigneur Ntamwana contribue à faire avancer ce processus? J’en profite pour vous faire un clin d’œil au sujet d’un autre de vos commentaires disant qu’une certaine discrétion s’impose dans les relations entre l’Église et l’État. Si discrétion il y a, ce n’est certainement du côté de monseigneur Ntamwana qu’il faut aller la chercher

        • Stan Siyomana

          @Kira
          Aujourd’hui au Burundi (et même à l’étranger) il y a des organisations de la société civile qui sont en train de mener un bon combat au nom de ces victimes des différentes tragédies burundaises.
          Je ne vois pas pourquoi il faut absolument y impliquer (de force?) les institutions écclésiastiques.
          Moi je crois que le citoyen burundais lambda/munyagihugu nyarucari devrait passer par son Reta Mvyeyi et par son « élu du peuple »/parlementaire pour trouver une solution durable aux différents défis dans la société burundaise.

  4. Jereve

    Si j’avais à donner des conseils aux partis d’opposition (du moins ce qu’il en reste), je leur dirais d’approcher Mgr Ntamwana pour qu’il les aide à organiser eux aussi des veillées de prières. Ceci pour deux raisons: 1) il apparaît clairement que ces prières sont un moment propice de dire des vérités crues qui font siffler les oreilles de certains. Surtout quand elles sont dites par des hauts dignitaires de l’Eglise. La liberté de parole n’étant pas garantie en tout lieu, il faut profiter de cette ouverture. 2) L’opposition et d’autres personnes non alignées ne doivent pas laisser le parti au pouvoir se transformer en organisateur incontesté des prières. Tant il est vrai qu’il est devenu un maître absolu dans l’organisation des manifestations politiques. On doit expliquer aux populations qu’au moins dans le domaine de la prière nous sommes tous égaux: Dieu nous donne cette chance. De là on peut bien sûr faire avancer d’autres causes…

    • Stan Siyomana

      @ Jereve
      Si l’on fait tout le temps recours à la religion, et si des projets économiques de développement échouent, l’on va tout simplement dire que c’est le Bon Dieu qui l’a voulu ainsi.
      « Dans sa Critique de la philosophie du droit de Hegel, Marx écrit que la religion permet de justifier les inégalités sociales, et permet au prolétariat de mieux les supporter. Elle laisse le peuple dans l’illusion que sa condition n’est pas si terrible, en lui donnant des exemples de morales religieuses, des bienfaits de la souffrance, etc. Elle permet de surmonter les conditions d’une vie privée d’esprit, qui est par nature pénible.
      Toutefois, la religion, parce qu’elle conforte le pauvre dans sa pauvreté, bloque le passage à l’action. Elle est le garant du statu quo4. Le terme d’opium est utilisé à l’époque dans le sens d’analgésique. Ainsi, Marx dénonce l’effet anesthésiant de la religion, qui est une force de l’aliénation… »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Opium_du_peuple_(philosophie_politique)

  5. Barekebavuge

    Merçi Iwacu pour avoir publié mon Commentaire.
    Il est vrai que je suis un inconditionnel de votre/notre Journal.
    Les citoyens burundais éparpillés à travers le monde apprécient votre rigueur.

    • Kira

      @ Barekebavuge
      Le tien on le publie, le mien on le censure. Manifestement certains ici sont plus égaux que d’autres

  6. Mbavu

    J apprécie la position de l’Église Catholique qui ne va pas dans l’autoglorificstion béate.
    Merç Mgr pour votre courage de dire la vérité.

  7. Bakame

    Mgr Ntamwana a parlé comme un Mushingantahe, qu »il est d’ailleurs. On s’incline devant votre courage.
    Dis moi à quoi servent réellement ces prière.
    Depuis 2005, le parti de l’Aigle les organise.
    1) Le Burundi est un pays laïc
    2) Je ne connais aucun pays au monde qui peut se targuer s’être développé par la prière.
    3) Que le parti au pouvoir organise plutôt des bikorane contre la mauvaise gouvernance ou la corruption.

  8. Bellum

    Je suis à chaque fois choqué et révolté lorsque je vois ces pratiques anticonstitutionnelles d’un gouvernement qui mêle religion et État. Mais à quelque chose malheur est bon. Les évêques catholiques profitent toujours de ces occasions pour fustiger les travers du régime comme l’archevêque de Bujumbura qui dénonçait en fin d’année, l’organisation d’actions de grâce alors que le pouvoir tue et vole. Son confrère de Gitega pose des questions fondamentales : On ne peut pas parler de démocratie sans liberté d’association ou d’opinion. Des centaines de militants FNL et MSD ont été tués pour avoir cru en la promesse de la démocratie. Si le régime avait déclaré le parti unique, ces pauvres jeunes ne seraient pas morts pour rien ou croupi des années en prison détruisant ainsi la survie de leurs familles respectives. La question que les évêques n’osent plus poser (car la cause est entendue) c’est celle des élections tronquées. Peut-on se dire pouvoir chrétien et pratiquer tous les dimanches lorsqu’on est issu d’élections volées ? Quelle conscience morale a-t-on dans ces conditions ?

    • Barekebavuge

      La question métaphysique est la suivante:
      1) On organise des des Bikorane d’ailleurs forcés pour des prièresvd’action de grâce. Qu’y a t il vraiement à remercier Dieu. Si on se compare aux autres pays? Un des pays les plus pauvres et les plus corrompus au monde. Et il y a des responsables qu’on pourrait nommer.
      Comparons nous aux autres peuples, de grâce😭🤔😭
      Nous devrions plutôt aller à un mur des lamentations (Comme les juifs à leurs moments de détresse) pour demander / implorer à Dieu pour
      1) Avoir un Etat de Droit
      2) Moins de corruption: demander à Dieu pour que tous les voleurs soient mis en prison.
      3) Pour aboir une justice équitable pour tous les citoyens burundais: les grands du régime soient traités comme le petits.
      4) Plus d’exécutions sommaires, ni de disparitions.
      5) Pouvoir aller à la PAFE et recevoir son passport sans payer des pots de vin.
      Bref implorer Dieu en versant des larmes pour avoir un Burundi où il n’y a pas 75% de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté.
      Thank you Iwacu in case you publish my comment. I know it’s hard. But my heart is bleeding.

    • Stan Siyomana

      @Bellum
      Jewe umengo hari aho numvise bivugwa mu makoraniro ko Uburundi bwashize Imana imbere kandi bukabishira mw’ibwirizwa shingiro.
      Mugabo ubu sinashoboye kubona aho biri muri constitution.
      Mugihe lero vyoba arivyo, ibintu ntivyoba bicitwa  » ces pratiques anticonstitutionnelles d’un gouvernement qui mêle religion et État… »

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