Une avancée en matière de représentation des femmes dans les instances de prise de décision se remarque actuellement. Les récentes élections législatives et communales de juin 2025 ont permis l’augmentation du nombre de femmes dans les postes électifs. Pour Marie-Consessa Barubike, des pas restent à faire pour atteindre la parité Homme/Femme.
Les législatives et les sénatoriales de 2025 ont connues une avancée significative en matière de représentativité des femmes. L’Assemblée nationale a connu une hausse de 3% soit 37% en 2020 à 40% en 2025. Le sénat a connu un progrès de 5% soit 41% en 2020 à 46% en 2025. Au niveau des conseils communaux, les femmes représentent 32 % actuellement contre 19 % en 2020. Un progrès de 14 %. La représentativité des femmes en tant que gouverneures de province passe de 16 % en 2020 à 20 % en 2025.
Marie-Consessa Barubike, coordinatrice de l’Association des femmes rapatriées du Burundi (Afrabu), qualifie la représentativité des femmes dans la nouvelle législature comme étant une avancée. « La représentativité des femmes dans la nouvelle législature a évolué comparativement à la précédente législature. On peut dire que c’est une avancée. Les résultats des élections proclamées par la Commission électorale nationale indépendante, Ceni, montrent qu’au niveau de l’Assemblée nationale, 44 sur 111 députés sont des femmes, soit une moyenne de 39,63 %. Un pourcentage d’environ 40 %, alors que dans la législature de 2020, il était de 39,02 %. »
Des pas restent à franchir.
Mme Barubike mentionne que dans la législature actuelle, la plupart des provinces ont atteint 40 % de représentativité des femmes. « Je considère qu’avec les prochaines élections, d’ici 5 ans, on aura atteint 50 %. Ce qui serait un bon pas. Non seulement pour que les femmes soient là, en montrant leur présence, ou en justifiant leur représentativité, mais plutôt pour dégager leur participation au niveau de l’analyse des lois inclusives, qui prennent en compte le genre, au niveau des politiques. »
Une avancée se voit également au Sénat, poursuit-elle, car cette Chambre du Parlement est composée de 46,15 % de femmes et de 53,85 % d’hommes sur les 13 sénateurs. « Ça aussi c’est une avancée. Ce n’est pas seulement le chiffre qui compte dans la représentativité. Mais surtout le rôle que les femmes vont jouer dans la promotion des politiques, des stratégies et des plans qui prennent en compte le genre. Ces femmes vont s’assurer d’un développement inclusif vers les communautés qui les ont élues afin de réfléchir ensemble sur les moyens nécessaires pour arriver à un développement durable, inclusif et qui respecte l’équité. »
Mme Barubike appelle les femmes nouvellement élues à influencer les politiques inclusives ainsi qu’accompagner les femmes au niveau local pour un développement inclusif, durable et dans la mise en œuvre des projets qui font la promotion des droits des femmes.
Pour les prochaines élections collinaires, elle appelle les femmes à se faire élire, à se soutenir en choisissant des femmes qui le méritent et à savoir qu’ « il faut élire une personne parce qu’elle le mérite, parce qu’elle a déjà manifesté son rôle au niveau local, dans la lutte contre les violences basées sur le genre, dans la promotion du développement social et économique et non pas parce qu’elle est une femme pour compléter les pourcentages. »
Notons au passage que le nouveau gouvernement annoncé le mardi août 2025 est composé de 13 ministres dont 4 sont des femmes, soit un pourcentage de 30%.
Rappelons que d’après le recensement de 2024, les femmes représentent un peu plus de 52 % de la population burundaise et que la Constitution prévoit au moins 30 % des sièges pour les femmes. Au gouvernement, à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les conseils communaux.
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