Le Programme des Nations-unies pour le développement au Burundi (PNUD), en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Coopération au développement a organisé le mardi 11 novembre 2025, un atelier de partage d’expériences destiné aux responsables de communication des institutions partenaires. C’était dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de coopération entre le PNUD et le gouvernement du Burundi (CPD2024-2027), sous le thème :« Ensemble pour mieux communiquer sur les résultats et l’impact de notre action commune en faveur du développement du Burundi. »
Dans son allocution, Caitlin Hannahan, spécialiste en partenariat et mobilisation des ressources au PNUD Burundi, a souligné que l’atelier vise à renforcer la communication institutionnelle, à améliorer la visibilité des résultats et à promouvoir les standards de l’image de marque du PNUD. Elle a souligné que la communication n’est plus un simple outil d’information, mais un levier de transformation et de mobilisation au service du développement durable.
Mme Hannahan a insisté sur le rôle stratégique des communicateurs dans un contexte mondial marqué par des crises multiples. Elle estime qu’ils doivent être des acteurs du changement, capables de traduire les valeurs institutionnelles, de renforcer la confiance et de promouvoir une croissance inclusive et respectueuse de l’environnement.
Elle a également rappelé l’importance d’une communication axée sur les résultats, fondée sur la transparence, le suivi et la démonstration des impacts concrets. Les communicateurs, selon elle, doivent devenir des « narrateurs stratégiques », capables de raconter les réussites et les transformations de manière inspirante.
Mme Hannahan a enfin salué la collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Coopération au développement qui a coorganisé l’événement, soulignant que former les responsables de communication revient à investir dans une force motrice du développement durable et de la cohésion sociale au Burundi.
De son côté, Delphin Ndayemeye, chargé des organisations internationales, au ministère en chargé des Affaires étrangères a déclaré que cette rencontre arrive à point nommé pour consolider la synergie et la cohérence dans la communication autour du partenariat entre le gouvernement du Burundi et le PNUD.
Selon lui, cette formation s’inscrit dans le cadre du programme de coopération entre le PNUD et le gouvernement, un instrument essentiel de collaboration au service du développement national. Le programme traduit les priorités du pays, telles qu’énoncées dans le Plan national de développement et dans la Vision « Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 », en cohérence avec les engagements internationaux auxquels le pays a souscrit en matière de développement durable.
La communication, pilier de la réussite des politiques publiques
M. Ndayemeye a rappelé que la communication joue un rôle crucial dans la réussite des politiques publiques. Elle permet, selon lui, de valoriser les résultats obtenus, de mobiliser les citoyens autour des priorités nationales et de renforcer la transparence ainsi que la crédibilité des institutions.
Pour le gouvernement burundais, estime-t-il, la communication est un instrument stratégique favorisant la cohésion nationale et la promotion d’une image positive du pays sur la scène régionale et internationale. C’est pourquoi, il estime que l’atelier constitue une étape importante pour bâtir une approche concertée et cohérente de la communication entre les institutions publiques, le PNUD, la société civile et le secteur privé.
Le chargé des organisations internationales a également insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les équipes de communication des différentes institutions afin d’améliorer la qualité des messages, d’accroître la visibilité des réalisations et de promouvoir une communication axée sur les résultats.
Il a enfin réaffirmé l’engagement de son ministère à travailler main dans la main avec le PNUD et l’ensemble des partenaires du développement pour garantir une meilleure synergie et une communication efficace au service du développement durable et du bien-être de la population burundaise.
La communication a plusieurs atouts pour le développement

L’atelier a été également une occasion pour les experts du PNUD de faire des présentations sur les axes prioritaires du CPD 2024-2027 et sur les atouts de la communication au service du développement. Rose Nitunga, chargée du secteur de la bonne gouvernance au PNUD a fait une présentation globale de l’ensemble du programme de coopération du PNUD en cours. Elle a expliqué que le programme repose sur trois piliers : la gouvernance inclusive, le développement inclusif, la gestion de l’environnement et la résilience aux chocs. « Nous voulons une gouvernance démocratique fondée sur l’Etat de droit, la justice, la cohésion sociale et un meilleur accès aux services de base. »
Pour Francine Munyana, du service Communication du PNUD, spécialisée dans l’environnement et l’audiovisuel, une image vaut mille mots. « Elle exprime une idée, une émotion ou une histoire de manière plus immédiate et universelle qu’un discours. Environ 90 % de l’information transmise au cerveau est visuelle, et les visuels sont mémorisés six fois plus qu’un texte », a-t-elle souligné.
Selon elle, une communication bien structurée dans un projet repose souvent sur un plan de communication définissant les objectifs, le publics cibles, les messages clés, le calendrier ainsi que le budget et les responsables.
Aaron Nsavyimana, responsable du service Communication du PNUD, a insisté sur la prise en compte de la visibilité des partenaires dans toute communication, citant l’exemple des logos du PNUD et de ces derniers à faire apparaitre dans toutes les productions visuelles et audio-visuelles des projets soutenus par l’organisation afin de marquer le partenariat. « Souvent, les partenaires, soucieux de promouvoir leurs propres institutions, omettent de mentionner leurs partenaires, notamment le PNUD, lors de divers événements. Pourtant, la visibilité du logo et la reconnaissance du partenariat sont essentielles pour la mobilisation des ressources et la crédibilité auprès des bailleurs », a-t-il insisté. Surtout quand il s’agit de raconter une histoire de succès. Les partenaires financiers du PNUD, peuvent eux-mêmes juger directement de l’impact de leurs financements sur l’amélioration des conditions de vie des communautés. Ce qui peut les stimuler à donner des financements supplémentaires.
Selon lui, établir et entretenir une relation solide avec le personnel chargé de la gestion des projets à tous les niveaux, ainsi que celui de la communication, est capital pour un partenariat stratégique durable.
Les experts ont souligné l’importance de la communication digitale, en particulier celle des réseaux sociaux à l’ère d’internet, où plus de 34 % de Burundais sont connectés. Les données de 2021 indiquent que les hommes âgés de 20 à 34 ans sont les plus nombreux parmi les utilisateurs. Les réseaux sociaux les plus utilisés sont Facebook (31 %), WhatsApp (28 %), YouTube (19 %) et X (5 %).
L’atelier s’est achevé par l’identification, de la part des participants, de projets réussis susceptibles de faire l’objet de visites de terrain par les médias et l’unité de communication du PNUD.
Plusieurs institutions publiques et privées ont pris part à cette rencontre dont la Primature, l’Institution de l’Ombudsman ainsi qu’une dizaine de ministères dont celui de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire ; celui de la Santé publique ; celui de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et d’autres acteurs du développement.






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