Les informations et autres alertes relayées sur les réseaux sociaux et par certains médias dans l’après-midi de vendredi 26 septembre que la journaliste Sandra Muhoza, incarcérée depuis le 13 avril 2024 pour “atteinte à la sûreté intérieure de l’État et d’aversion ethnique”, a été amenée de force de la Prison centrale de Mpimba à Bujumbura vers une destination inconnue et qu’elle serait en danger, sont fausses. Sa défense tranquillise.
« Non, elle n’a pas été enlevée. C’est le procureur de la République à Ngozi qui est venu la chercher à Mpimba pour l’amener à Ngozi après la décision de la Cour d’appel de Mukaza prise le 13 juin 2025 de se déclarer incompétente territorialement dans cette affaire », a tenu à clarifier Me Eric Ntibandetse, un des avocats de cette journaliste.
Quand j’ai eu ces nouvelles peu rassurantes, fait-il savoir, j’ai directement appelé le directeur de la Prison centrale de Mpimba qui m’a confirmé avoir signé lui-même les papiers pour son transfert à la Prison pour femmes de Ngozi. C’est tout près de sa famille qui réside dans cette ville du nord du Burundi.
Selon la défense de la journaliste Sandra Muhoza, son dossier a été transféré depuis quelques jours à Ngozi. C’est trois mois après une volte-face de la cour d’appel de Mukaza. Cette juridiction a statué que l’infraction présumée a été commise à Ngozi, et non à Bujumbura.
D’après Me Prosper Niyoyankana, un autre avocat de Sandra Muhoza, cette incompétence territoriale, faisant suite au deuxième procès en appel du 14 mai, annule de facto la condamnation de première instance de la journaliste, ainsi que le mandat d’arrêt du parquet de Mukaza ayant conduit à sa détention.
Pour rappel, Sandra Muhoza a été condamné à 21 mois de prison ferme en première instance pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « aversion raciale », suite aux propos, qui n’ont pas plu au pouvoir, échangés dans un groupe WhatsApp.
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