Samedi 09 novembre 2024

Société

GGL : l’intégration des pays de la sous-région dans l’EAC a ouvert les horizons

09/06/2023 Commentaires fermés sur GGL : l’intégration des pays de la sous-région dans l’EAC a ouvert les horizons
GGL : l’intégration des pays de la sous-région dans l’EAC a ouvert les horizons
Les jeunes de la région des grands lacs et d’autres acteurs se disent satisfaits par des opportunités qu’offre l’EAC

L’intégration des pays des grands lacs dans la communauté est-africaine EAC a donné plus d’opportunités que ce soit au niveau économique et social. L’entrée de l’RDC à l’EAC a créé un vaste marché de 295 millions de consommateurs. Les jeunes et autres acteurs se disent satisfaits.

Depuis l’année 2022, la RDC a rejoint deux autres pays de la région des grands lacs, Rwanda et Burundi dans l’EAC. Avec la RDC, l’EAC est devenu un marché un vaste marché de 295 millions de consommateurs. Les pays membres peuvent exporter et importer des produits. Quels sont les avantages offerts par l’EAC au pays de la sous-région ? Comment les habitants peuvent-ils profiter des avantages qu’offre l’EAC ? Tous les intervenants à tour de rôle donnent leurs avis et impressions.

Les jeunes de Bukavu et de Goma livrent leur regard sur les opportunités qu’offre l’intégration dans l’EAC. Pour eux, c’est une opportunité pour les commerçants congolais et d’ailleurs, car les affaires se font sans taxes élevées. Cette collaboration ouvre également la porte au tourisme. Ces jeunes se sont exprimés respectivement au micro de Jean corneille Murhula de Mama radio de Bukavu et de Fidèle Kitsa de Kivu Stars de Goma en RDC.

Un jeune de Bukavu fait savoir que l’intégration de la RDC à l’EAC ouvre beaucoup de portes aux commerçants. Auparavant, dit-il, ils payaient beaucoup de taxes pour amener des produits du Burundi, de l’Ouganda et de la Tanzanie. « L’entrée dans l’EAC a permis la diminution des taxes ».

Selon un autre, l’avantage d’entrer dans l’EAC pour la RDC est le renforcement des relations bilatérales. Ils profitent de la diminution des droits de douane. Nous payons des taxes et impôts à un montant raisonnable. Il y a une bonne collaboration».

Produire pour profiter pleinement de l’intégration

Pour un autre jeune, la RDC risque de devenir dépositoire de tous ces pays membres de l’EAC. « Ils viendront vendre leurs produits en RDC. Mais qu’est-ce que nous produisons pour qu’eux aussi viennent acheter chez nous pour qu’eux aussi paient des taxes pour renflouer les caisses de l’Etat ? On est encore en arrière », se désole-t-il.

Même son de cloche chez un jeune de Goma. Il déplore que la RDC ne soit pas en mesure de produire pour exporter restera le plus perdant dans l’EAC. Elle ne tirera pas, dit-il, pas profit de la facilité d’importation dans les pays de l’EAC, la RDC n’en tirera pas profit. « Nous ne faisons qu’importer les marchandises en provenance des autres pays. Nous n’avons pas grand-chose que nous apportons».

Un autre jeune de Goma fait la même lecture. Il trouve que ce sont d’autres pays qui vont en profiter. Pour le moment, sans mentir, économiquement parlant, je ne vois pas d’avantage que la RDC est en train de gagner dans l’EAC. « On parle de libre-échange des biens et des services et la circulation des personnes. Mais qu’est-ce qu’on produit ? Les autres vont envoyer des produits mais nous actuellement même du mais, on cherche ailleurs. Pour dire vrai, ce sont les autres qui vont gagner. Peut-être dans l’avenir, mais pour le moment, on ne gagne rien ».

A Kigali au Rwanda Marie Umuvyeyi est un membre de la fédération du secteur privé du pays, PSF. Anglophone, elle accepte de faire l’effort pour s’exprimer en français au micro de Gabriel Imaniriho de la radio Isango Star de Kigali. Elle parle des opportunités qu’offre l’EAC et comment profiter. « Dans l’EAC, il y a beaucoup de bénéfices. On rencontre avec différentes personnes qui font le commerce. Nous pouvons collaborer et échanger des idées. Par exemple, je fais des batiks et quand je me suis rendue en Tanzanie, j’ai trouvé qu’ils le font bien plus que nous. J’ai pu avoir des connaissances et profiter de leurs expériences. Maintenant, ça marche bien».

Marie Umuvyeyi relève certains défis. Elle parle notamment de la difficulté de langue de communication, la volatilité des taux de change pour les monnaies. Pour elle, les tensions entre le Rwanda et la RDC affectent fortement le commerce entre les deux pays.

L’EAC, un grand marché plein des opportunités

Rémy Barampama, porte-parole du ministère burundais en charge de l’EAC, une communauté présidée par Evariste Ndayishimiye, président du Burundi. Au micro de Joyce Guilaine Imanishimwe, il parle des opportunités qu’offre l’EAC. Il commence à parler de cette organisation régionale, ses objectifs et les opportunités offertes aux ressortissants des pays.

Selon lui, les objectifs de l’EAC sont de développer des politiques et des programmes visant à élargir et à approfondir les bénéfices mutuels et la coopération entre les Etats, membres. Cela se passe dans le domaine de la politique, de l’économie, des affaires sociales et de la recherche, de la technologie, de la défense, de la sécurité et des affaires juridiques et judiciaires.

Le porte-parole du ministère burundais en charge de l’EAC explique qu’au niveau de l’intégration de cette communauté, il existe quatre piliers. Il s’agit notamment de l’union douanière opérationnalisée en 2009, le marché commun depuis 2010, l’union monétaire et la fédération politique. «Depuis 2013, les chefs d’Etat s’étaient entendus de penser à la mise en place d’une monnaie unique pour les Etats membres de la communauté est-africaine. Pour des soucis divers, ceci n’a pas été expérimenté. Pour le moment, la mise en place et l’opérationnalisation sont projeté en 2031 ».

Selon lui, les Etats s’engagent à établir conformément aux dispositions établissant la communauté, une union douanière, un marché commun et plus tard une union monétaire et par après, une fédération politique. « Cela est pour renforcer et réglementer les relations industrielles, commerciales, sociales culturelles, politiques entre les Etats pour promouvoir le développement accéléré, harmonieux et équilibré et une expansion durable des activités économiques dont les bénéfices seront partagés équitablement entre eux ».

L’émission Génération Grands-Lacs est un rendez-vous hebdomadaire par les jeunes et pour les jeunes. C’est une occasion pour les jeunes de donner leurs avis et contributions sur des questions de leur région. C’est une production de Search for Common Ground en collaboration avec les radios, Bonesha FM de Bujumbura, radio Isango star de Kigali, Mama radio de Bukavu, la radio notre dame de Tanganyika, RNDT d’Uvira et la radio Kivu stars de Goma.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Respect des morts. A l’école du Mexique

« J’ai obéi à une loi, de ces lois que personne n’a écrites, qui existent on ne sait depuis quand et qui sont éternelles. Ces lois dictent aux êtres humains de traiter leurs semblables avec humanité et de ne pas (…)

Online Users

Total 1 698 users online