Dimanche 01 juin 2025

Politique

Élections 2025 : la CENI exige une accréditation pour les journalistes

30/05/2025 0
Élections 2025 : la CENI exige une accréditation pour les journalistes
François Bizimana : « La CENI ne peut travailler qu’avec des partenaires clairement identifiés »

Pour la Commission électorale nationale indépendante, la carte de presse délivrée par le CNC, le Conseil national de la communication ne suffit pas pour la couverture des élections, il faut une accréditation de la CENI.

Pour François Bizimana, porte-parole de la Ceni, avoir la carte de presse est nécessaire pour la couverture des élections mais au niveau de la CENI, nous considérons que les médias constituent un de nos partenaires et nous devons collaborer avec des partenaires clairement identifiés.

Selon lui, ce ne serait pas trop demander d’avoir en plus de la carte de presse, une accréditation de la CENI. Comme les journalistes auront besoin de circuler dans tous les centres de vote, fait-il remarquer, tout le monde n’est pas informé à ce niveau sur la finalité ou la pertinence de la carte de presse.

Mais pour l’accrédition que la Ceni délivre, insiste François Bizimana, nous avons enseigné à nos agents affectés dans différents bureaux de vote au niveau des démembrements, la signification de l’accréditation que nous délivrons.

« Pour pouvoir donner des informations, nos agents savent que ce sont les journalistes accrédités par la CENI, qui sont agréés. Un journaliste ne doit pas travailler en clandestinité, il doit être identifié. Si le CNC leur a délivré une carte de presse, ce n’est pas pour travailler en cachette. Si la CENI demande que les journalistes aient une accréditation ce n’est qu’une chose normale, la CENI ne peut travailler qu’avec des partenaires clairement identifiés », a tenu à souligner le porte-parole de la CENI.

Selon lui, les journalistes qui seront sur le terrain le jour du scrutin doivent bien connaître leur métier, ils doivent connaître les lois régissant leur métier. « Il faut qu’ils accomplissent leur mission en respectant les règles de l’art ».

« Faites attention à l’article 239 du Code électoral »

Et particulièrement en ce qui concerne les élections du 5 juin, fait-il remarquer, il faudrait que les journalistes envoyés sur le terrain lisent attentivement le contenu du Code électoral pour qu’ils fassent des reportages qui cadrent exactement avec le contenu du Code électoral.
Et de citer l’article 239 du Code électoral, une des dispositions à respecter scrupuleusement : « Est puni d’une servitude pénale de cinq à dix ans et d’une amende de huit cent mille à quatre millions de francs Burundi (800.000 à 4.000.000 BIF) ou de l’une de ces peines seulement, toute personne physique ou morale qui annonce ou proclame les résultats du’ ne élection avant les organes compétents ».

Cependant, nuance-t-il, le journaliste est autorisé à prononcer les résultats d’une élection après la décision d’un organe compétent de la CENI et les organes compétents de la CENI qui sont à plusieurs échelons.

Au niveau de la base, souligne le porte-parole de la CENI, c’est le bureau de vote. Si au niveau du bureau de vote, le journaliste a le procès-verbal unique des résultats dûment signé par les membres du bureau de vote, les mandataires des partis politiques et les trois scrutateurs choisis parmi les électeurs, insiste-t-il, il a le plein droit d’annoncer ces résultats. « Si un mandataire a son procès-verbal, si le journaliste ne la fait pas, lui, il peut balancer les résultats partout où il veut, c’est une des sources fiables pour prononcer les résultats sur un bureau de vote donné ».

A côté de Code électoral à respecter surtout en son article 239, il y a également l’article 10 du Code de conduite des médias en période électorale, élaboré par le CNC, à observer scrupuleusement : « S’interdire de diffuser des résultats partiels des circonscriptions électorales sans le coup d’envoi de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et/ou ses démembrements ».

« Il n’y aura pas d’observateurs de l’UE »

Des observateurs régionaux et internationaux sont déjà ici au Burundi pour suivre le déroulement des élections, la CENI le confirme : « Déjà à l’ouverture solennelle de l’Assemblée générale constitutive des organes de gestion des élections de l’Afrique centrale, le président de la CENI a invité les membres présents à Bujumbura à faire des demandes d’accréditation, pour ceux qui le désirent pour suivre le déroulement des élections ».

Le porte-parole de la CENI note la présence des observateurs en provenance de la RDC, du Cameroun, du Gabon, de la République Centrafricaine, du Tchad et de Sao Tome et Principe.
D’après François Bizimana, il y aura également des observateurs électoraux envoyés par des organisations comme l’UA, la CIRGL, l’EAC et bien d’autres.

Notons également la présence des observateurs en provenance de la Fédération de Russie. « Ils sont déjà là, j’ai vu leurs demandes d’accréditation. Ils nous sont déjà parvenus. Ils vont suivre le déroulement des élections ».
Pour l’Union européenne, fait-il remarquer, nous n’avons pas enregistré de demande, puisqu’un observateur doit faire la demande. « Ce qu’ils ont introduit leur demande d’accréditation l’ont obtenue ».

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