Vendredi 19 avril 2024

Opinions

I Opinion I Du populisme à l’intimidation : Nkurunziza à travers sa communication

05/04/2015 18

I. De la lointaine époque du travail de l’image

Cette réflexion traitera des étapes d’un pouvoir, donc de ses supposés virages, par sa communication. L’idée de départ est que le pouvoir n’a pas changé de cap mais plutôt de sa communication. En d’autres mots, le monde a procédé à l’affirmation de sa vraie nature. C’est un essai sur l’image en politique, pas comme une finalité ultime, mais comme un moyen de conquérir dans la douceur, l’adhésion et la loyauté du peuple. On essaiera de montrer comment comme les autres hommes politiques, notre chef d’État a, au début, essayé de conditionner la perception du « réel politique » qu’il incarnait et incarne toujours, dans un sens qui lui est favorable, la réputation de ses actions étant l’un des éléments à la base de son rayonnement, selon Machiavel, l’un des pionniers de la problématique de l’image en politique. La création d’une perception plutôt positive de l’action politique même par la manipulation de la réalité relève des stratégies de conquête, de contrôle et de maintien du pouvoir. Nous comprendrons, à la suite de Pascal BOUVIER(1) que l’activité politique, au delà-là des faits crus, consiste avant tout, à la création d’une imagerie productrice d’une représentation des idées, des agissements et même des personnalités en soi des hommes politiques. Loin de vendre le produit, la communication aura pour rôle d’en vendre plutôt la perception. Ainsi, des mises en scène souvent spectaculaires contribueront à ce jeu de manipulation de la perception. Notre président n’aura pas manqué de s’inviter dans ce monde du marketing politique du moment où il croyait (ou semblait croire) en la légitimité démocratique ÉLECTORALE. En marketing, le client est roi comme on ne le fait toujours savoir. Dans ce cas, l’électeur qui est par définition un consommateur des projets politiques, doit être satisfait par la qualité du produit OU, il faut insister la dessus, par la représentation qu’il va avoir de ceux-ci, bourrage après bourrage. Ainsi, nous y voyons au départ un semblant de respect du peuple comme faiseur de roi. Tout semble normal au départ, la ruse n’étant pas un cancer dans la réalité politique. Sans tarder dans ces théories aux allures plus généralistes, essayons d’en vérifier quelques unes par le comportement politique de Nkurunziza I. Une grande stratégie de séduction est mise en place depuis la signature du cessez le feu jusqu’au moment où la réalité rattrape le nouveau pouvoir de pleine figure. Cette stratégie met au devant de la scène un homme politique qui a su comprendre la diversité sociale de son pays. Il sera tenté de plaire à toutes les tendances sociales du pays même au prix de la contradiction, de l’incohérence ou de l’incompatibilité entre ses actions quotidiennes et la nature des tâches qui lui sont constitutionnellement dévolues.

1. Stratégies de maintien du pouvoir

• Une savante exploitation du registre victimaire

Le président NKURUNZIZA, malgré une gestion chaotique de son pouvoir, avait besoin en 2010 d’un second mandat. Quelles ressources comptait-t-il mobiliser ? Comment les a-il-préparées ? Toutes ces questions trouvent une tentative de réponse dans la perspective solitaire qu’il croit toujours gagnante en 2015 même abandonné de tout son staff. Tout se joue sur l’exploitation de l’ « image de soi » qu’il a fabriquée et doucement transmise à la superficielle perception populaire. « L’homme politique […] soignera au moins autant la forme que le fond de sa prestation, c’est-à-dire la personnalisation de son intervention »(2) .

Il a su garder une apparence d’homme volontariste dans tous les discours qu’il tient et dans tous ses gestes publics. Le paradoxe est que tous les rapports d’expertise, les enquêtes des médias le pointent du doigt comme étant au centre de tous les magouilles et manquements dont le gouvernement s’est rendu responsable. Comme dans tout comportement propagandiste, ce n’est pas son action politique qu’il va mettre en avant mais d’autres aspects de l’homme qu’il veut incarner. Ça nous fait comprendre l’analyse de Cotteret et Emeri quand ils écrivent que : « le publicitaire ne vend pas un produit, il en vend la représentation alléchante. Il érige le produit en un symbole destiné à plaire […] L’homme politique ne se vend pas directement avec ses idée au citoyen »(3).

Le comportement affiché n’est qu’une stratégie politique consistant à se rendre sympathique et volontariste aux yeux d’un peuple pas très outillé pour comprendre davantage. Il se fait donc considérer comme une victime d’un entourage qui exécute mal sa ligne politique. Avec les défections de 2015, si jamais le pari de sa candidature était réussi, l’approche de l’échec sous l’angle de la trahison ne manquerait pas de tenter l’homme qui se trouve esseulé avec son conseiller à la communication.

• Un discours et un comportement public de rupture

Les élections de 2005 sont largement gagnées par le nouveau parti de NKURUNZIZA au détriment de l’ancien principal parti, le FRODEBU. Le parti des ex-rebelles jouissait du prestige d’avoir osé affronter cette armée tant détestée dans les milieux hutus à l’époque. Aux cérémonies d’investiture, le président NKURUNZIZA présente un discours fort critique vis-à-vis des pratiques des régimes précédents. Le mot « TUBISEZERERE » (ADIEU) est revenu à maintes reprises quant aux mauvaises pratiques de corruption, de détournement, de paresse, de violation des droits de l’homme et servira de slogan à tous les serviteurs du nouveau régime. Certains passages du discours laissaient même interpréter une naïve volonté à révolutionner les mentalités. Aux plus optimistes, c’est l’homme providentiel qui vient rompre avec toutes les mauvaises pratiques du passé. Selon un site internet français, « dans son discours d’investiture, le nouveau Président élu a brassé large, il s’est notamment engagé à lutter contre la corruption, l’exclusion ethnique et religieuse, la pauvreté et l’insécurité. Des thèmes très populaires, qu’il doit maintenant traduire dans les faits. De nombreux défis attendent en effet le nouveau chef d’État, professeur de sport et novice en politique »(4) .

Ainsi, le président burundais qui s’est bien fabriqué une image de « l’homme de la rupture » a marqué beaucoup de différence par rapport au comportement classique de ses prédécesseurs. Déjà à son retour du maquis, le futur président tente un coup populiste, qui n’a par ailleurs pas échoué, pour les élections de 2005. Même s’il rentrait de la Tanzanie, il n’a pas directement atterri à l’aéroport de Bujumbura. Il est d’abord passé clandestinement dans le pays où il se fait accueillir à vélo dans le plein centre du Burundi. Quelle perception veut-il transmettre ? Il gagne donc la ville depuis le pays profond où il a toujours été tout près de la population. C’est tout simplement aux yeux de ceux qui l’ont vu triompher au sein de la foule « l’homme du peuple », présenté par lui avant de descendre dans la capitale défier ces aristocrates coupés de la base. Rapportant l’événement, Steve De Cliff, met une certaine importance même au style vestimentaire, « en tenue de jogging de marque ADDIDAS ». Nous sommes dans le sillage de Balandier selon qui « la politique est moins liée aux mots et davantage aux images ; et celles-ci aux techniques qui les produisent…»(5)

Enfin, un « homme en jogging », différent de ces cravatés, embourgeoisés par l’effort du peuple à son détriment. C’est ça le message de M. De Cliff.

• Compensations aux attentes non satisfaites

Le président sait depuis longtemps que le peuple, du moins les plus éclairés que d’autres, est mitigé quant à l’appréciation de ses mandats. Il faut se trouver des excuses. Dans cette perspective, il va se forger une image d’un homme juste et bon, bien intentionné, proches du peuple qui n’a pas pu avoir des partenaires qu’il faut. « Le moi en tant que personnage représenté n’est donc pas, selon Goffman, une réalité organique […] c’est un effet dramatique qui se dégage d’un spectacle que l’on propose »(6) .

Il va indirectement renvoyer ses proches aux pelotes vu qu’une perspective solitaire hors d’un parti ayant déçu lui serait bénéfique. Là, la lutte pour la chronologie électorale en 2010 était éloquente à ce propos. Voulant jouer sur l’image personnelle, le président a tout fait, y compris par des décrets illégaux qui ont vite disparu suite aux pressions de l’étranger, pour inverser le calendrier électoral afin de commencer par les présidentielles. Il comprenait qu’il pouvait gagner ces élections et provoquer la débandade politique de l’opposition au profit de son parti déjà en perte de vitesse à l’époque, du moins selon les idées que l’opinion se faisait. Quelle est la stratégie du président ? La réponse est courte : il cherche à plaire. Une stratégie de séduction a toujours été en jeu pour lui. Ainsi, se dessine un jeu très subtile de ressembler à tout un chacun, à l’endroit de différentes composantes sociales du pays.

o Aux jeunes : un président plutôt cool(7) et sportif

Dans nos pays pauvres, il est bien connu que la pyramide des âges est pointue au sommet. La population est très jeune. Pour le président NKURUNZIZA, être bien perçu par les jeunes est gratifiant. C’est gagner à ses rangs une grande partie de la population électrice.

Il se montre ainsi jeune de corps et d’esprit comme eux en développant publiquement un style de vie relativement léger, un style de communication langagière proche du leur, un mode vestimentaire qui leur permet de s’identifier en lui. Pour Rieffel qui ne parle surement pas de notre président mais de la stratégie en général, « pour se différencier de ses concurrents, il mettra donc l’accent sur certains aspects de sa personnalité (jeune, dynamique, entreprenant) choisira avec soin ses costumes, valorisera certain de » ses centres d’intérêt (la littérature, le sport, la musique, etc.), ….»(8)

Il se différencie ainsi de ces anciens présidents avec une trop grande rigueur de vie, d’expression, de comportement… Bref, ces gens-là au protocole inaccessible. « Les scènes du pouvoir ne sont pas désertées, elles sont changeantes et occupées autrement, par des figures elles-mêmes changeantes »comme le stipule G. Balandier dans l’introduction de son ouvrage.(9)

Qui peut plaire mieux aux jeunes qu’un homme fort et sportif ? « Dans l’imaginaire collectif, le sport jouit d’une place de choix qui le préserve de toute suspicion. Il n’est que rarement questionné sur sa signification sociopolitique», comme l’écrit Emrah Kaynak.(10)

Le président dont le sport est vraiment une passion en fait un peu trop. Chaque semaine, il a un match à Bujumbura au sein de son équipe Alléluia FC. A côté de cela, il a au moins trois jours par semaine à l’intérieur du pays. Il doit aussi livrer un match avec l’équipe de chaque commune qu’il visite. Cela donne l’idée de l’importance du nombre de matchs qu’il fait et la perception que ça laisse au peuple qui a vu le président dans des circonstances de pareilles extases.

o Aux paysans : enfin un homme proche de nous

Le président du Burundi passe l’essentiel de l’année au milieu de la population. Les opposants posent des questions que, sans nous faire leur relais, nous voudrions reprendre. Si ces descentes c’est vraiment pour se rendre compte des vraies priorités, est-il nécessaires d’aller partout ? A quoi servent les administrations (décentralisées et déconcentrées) qui font toujours des rapports ? Quelles suites des constats si le président ne passe pas d’assez de temps aux bureaux pour la prise de décisions ?

Pour nous, le constat est que le président joue sur le populisme que lui confèrent ces descentes auprès du peuple. Les travaux communautaires instaurés répondent à cette quête. Le président qui choisit une commune où, à côté du peuple, il participera à ces travaux devient un habitué de tout le monde. Or, ces travaux, à côté de leur possible intérêt économique, jouent un rôle plutôt social de rapprochement autour du travail de ceux qui y participent. Un rapprochement tant nécessaire de la population militante entre elle d’une part, afin de garder un esprit de famille et de rester sous un contrôle régulier et un rapprochement/rassemblement avec et autour du président qui doit rester le symbole de leur unité au delà de ces critiques souvent lointaines et trop savantes, de l’autre. « La propagande moderne, agissant essentiellement sur les comportements inconscients et réflexes des masses, s’adresse à la vie effective, non au raisonnement. Elle entraîne ainsi l’aliénation de l’individu qui ne se rend pas même compte qu’il est manipulé ».(11)

C’est une rare chance de côtoyer le président dans une pareille ambiance. Cela marque la population visitée qui fait du visiteur un hôte inoubliable pour avoir fait ce que les autres n’ont jamais fait. C’est leur homme tout simplement. L’objectif est, selon notre analyse, plutôt électoral qu’économique. La coordination de l’action gouvernementale faisant ici figure de parent pauvre vaut mieux que la petite contribution d’une personne aux travaux manuels.

o Aux chrétiens : une première d’avoir un président aussi pratiquant

Le président burundais est connu pour son apparent attachement à la prière. Périodiquement, des croisades d’évangélisation sont tenues par la famille du président où sont conviés tous les membres du gouvernement y compris les plus athéistes que le pays puisse avoir. Les tableaux des actes, peut-être encore à prouver, font état d’une situation d’un homme aux antipodes avec les valeurs morales et spirituelles de toutes les religions de la planète. Dans son calcul politique, son image d’homme pieux « craignant l’éternel » à l’instar du roi David, l’homme politique vise à conquérir les cœurs de cette population à presque 100% chrétienne catholique et protestante. Qui n’a pas entendu en 2005 des gens de son entourage se féliciter d’avoir enfin un président pieux « Umukuru w’igihugu asenga »?

II. … À la récente instauration de la peur

Cette partie sera le parent pauvre de cette réflexion. Ceci d’abord, par souci de vous épargner d’une lecture interminable et ensuite par le fait que la situation actuelle nécessite plus d’information à traiter avec de la délicatesse. Certaines précisions nécessaires pourraient faire défaut pour des cas graves qu’on ne peut pas se faire le loisir de lancer sans en être sûr. Certains faits rapportés ici et là relèvent de la trahison et nous ne nous jugeons pas en bonne place pour un éventuel commentaire. Le parlement est mieux placé pour ce rôle. Nous n’allons vais pas être le relais de toutes les informations ou rumeurs que nous entendons en même temps que tout le monde mais quand nous parlons globalement d’une autre époque, beaucoup de faits illustrent ce propos. Elle semble loin la période des escapades à vélo de Ngozi à Vugizo (Kiriri). Il y autour de 2 ans, j’ai vu à la télévision le président en bonne forme physique débarquer pour la première d’un hélicoptère dans une paroisse dont je n’ai plus aucune mémoire. Ce fait, anodin en soi, m’a paru un peu révélateur. Un vrai changement de cap. Une désillusion. Depuis 2010, le président de la république fait preuve de quelques précautions inhabituelles au départ.

Inutile de vous rappeler que depuis un certain temps, le plus achalandé Boulevard de l’UPRONA ne passe plus, combien de Pick up armés jusqu’aux dents l’accompagnent même pour aller jouer au Tempête FC, que à son passage, des centaines de policier sont mobilisés pour fermer tous les axes à son passage… Bref, l’ex homme du peuple se protège du peuple.

Son entourage se serait, dit-on, rendu à réveiller les démons ethnistes pour allumer une petite flamme chez les hutus qui ne sont plus enclins à ce genres de discours. L’impopularité bat ses records même dans les rangs de son parti. Toutes ces stratégies de caméléon se sont peut-être avérées trop fatigantes pour un homme qui ne jouait qu’un rôle dans cette politi-comédie. Maintenant que la séduction ne passe plus, il est temps d’assumer sa nature. Et, comme l’a écrit Francis FUKUYAMA dans son petit livre sur les Néo-con(servateur)s, quand on ne connaît que l’usage du marteau, tout problème ressemble à un clou. Nos hommes, formés à l’école de la violence durant toute une décennie, n’avaient rien de recommandable aux affaires, no office fitness pour eux. Ils ont accédé, contre toute logique politique au pouvoir, au détriment de la classe politique hutu bien rodée aux affaires et nous en paierons longtemps les pots cassés. À Bujumbura, dans les bureaux, à l’inverse de l’assertion bien connue de Clausewitz, ils ont continué la guerre (ou le crime) par d’autres moyens. Et la communication continue. Allô peuple, vous ne m’aimez plus ? D’accord, j’ai pris acte, CRAIGNEZ-MOI au moins!
________________________
1. Pascal Bouvier, L’image en politique : théâtralité et réputation. L’image en politique : théâtralité et réputation, Éditions de l’université de Savoie, 2008
2. Rieffel R., Sociologie des Médias, Collection Infocommunication, Paris, Ellipses, 2001, p.1
3. Cotteret J.M. et Emeri C., « De la communication élective à la communication cathodique » in Sfez L., Dictionnaire critique de la communication, Paris, PUF, 1993
4. http://www.lesdebats.com/archives05/rubriques31-08-06-09-5/monde.htm
5. Balandier G., Le pouvoir sur scène, Paris, Balland, 1992
6. Goffman E. cité par Rieffel R., Sociologie des Médias, Collection Infocommunication, Paris, Ellipses, 2001, p.10
7.Lire l’article de la jeune demoiselle Inakanyambo sur https://wazaonline.com/fr/wazavote-burundi/burundi-ce-president-il-nest-pas-cool sur l’image savamment auto-fabriqué du président.
8. Rieffel R., Sociologie des Médias, Collection Infocommunication, Paris, Ellipses, 2001, p.10
9. Balandier, G.. Le pouvoir sur scène, Paris, Fayard, 2006
10. Emrah Kaynak, L’argent, le sport et la politique http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article3013
11. « La propagande politique est-elle un obstacle à l’exercice de la démocratie ? » lu sur http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-propagande-politique-obstacle-exercice-democratie-100117.html

Forum des lecteurs d'Iwacu

18 réactions
  1. kimeneke

    Mutima pfaneza urajana na sobuja ntagisivya muri cpi ngo nipopulaire

    • Mutima

      @kimeneke
      Toi aussi je te souhaite de mourir avant d’avoir 150 ans!… 🙂

  2. Jean-M

    I respect. Though this article causes headache to some commentators, the author may be a great observer and analyst. One should voice different opinions instead of attacking.

    When you lie with the bible in hands, beside a pastor every single day, one day or an other, Godly punishment may be harsh. He managed to lie for 10 years, thinking that his people are not watching and don’t know to interpret anything. Now that the mask has fallen down, it is time to leave the space to another who may be able to clean his mess and redress our beloved country. Otherwise, our country is headed to the hell hole. Burundians live in stress for many reasons, They are fed up, they deserve to get better and move forward.

  3. rita

    Qu’on le veuille ou pas, ce que l’auteur de l’article a mentionné est globalement correct. Ceux qui s’insurgent en faux contre le contenu de ce document ne sont que des fanatiques du 3eme mandat! Et le fanatisme est si pire que la drogue! Lors de la première mission effectuée à l’étranger par S.E Nkurunziza, il a restituée dans la caisse de l’Etat à peu près la moitié des frais qui étaient allouées à sa mission! Il me semble que cela n’a pas continué! Pourquoi?! M. Kavumbagu a parlé par après de l' »impamba y’umukuru w’igihugu agiye hanze », il en a payé le prix de six mois de prison(vagabond!), ce n’est le secrétaire général du gouvernement qui me contredirait! A son arrivée au pouvoir en 2005, il a fait des visites matinales improvisées dans les différents bureaux et services de l’Etat, pour remonter le niveau de la rigueur au travail et de la ponctualité. Cela a-t-il continué? Ou ces visites ont porté des fruits à tel point qu’il serait inutile de faire une autre impulsion!? La mesure relative au salut du drapeau national est-elle évaluée positivement dans tous les domaines? Discutable! Quel impact socio-économique des arbres fruitiers? Les secteurs porteurs (énergie & agriculture) de la croissance économique ont-ils été privilégiés? Apparemment non, c’est toujours des slogans! Pas de réalisations concrètes! On a besoin d’une nouvelle fraicheur pour donner une impulsion à notre économie (assainissement du climat d’affaire, bonne gouvernance, respect de la dignité humaine et le reste suivra!)

  4. Tom

    Le debut semble annoncer une analyse serieuse, une tentative d’nterpretation et de therisation du comportement d’un homme politique.
    Les references mentionnees sont allechantes meme si certaines sont hors contexte. L’auteur oblie qu’aucune position ne reste figee en politique. La deuxieme partie de l’analyse est franchement desastreuse et l’analyse s’ecroule d’elle-meme . On aurait aime avoir une analyse objective du comportement des autres acteurs politiques au Burundi, leur tactique et strategies pour faire face au president.
    Bref, la deuxieme partie contredit totalement le caractere analytique de la premiere et le lecteur se retrouve dans le commentaire de l’homme de la rue. La peur n’est pas une strategie politique . Surtout l’auteur semble totalement ignorer les defis securitaires du monde actuel. Ce n’est pas par peur de la population que le boulevard de lUprona a ete ferme. De quel peuple s’agit-il? No fitness for office, conclut-il. Par une telle conclusion, l’auteur veut faire croire que seuls ceux nees avec les graies en main sont aptes a diriger. La violence au Burundi a une duree de vie de plus de dix ans (physique et symbolique confondus) a moins que l’auteur n’ait voulu dissimuler sa haine et son penchant politico-ethnique. Cela aneantit totalement l’effort d’analyse dont il avait fait montre en premiere partie.
    Cordialement.

  5. aats

    Franchement parlant! (yeux grandement ouvertes) … A moins que ce texte soit adresses aux litteraires (que je ne suis pas)…mais je risque de n’avoir rien compris du tout, sauf que tout est dirige non pas a nous expliquer quoique ce soit mais plutot a nous dresser contre le Peter. mais une petite question a l’editeur.. « tu ne remarques pas que toi aussi tu es entrain de nous faire une publicite? » (just in case you did not remark this)…

    • Jacques Gasana

      Aats, vois n’aviez pas besoin d’ouvrir grandement les. C’est pourquoi vous n’avez rien compris de ce texte de Monsieur Ndabaniwe. Ngo inka igira amaso manini muga ntiyibonera.

    • Stan Siyomana

      @aats
      Dans le BEAU PAYS DE MWEZI GISABO, et ca, 15 ans après les ACCORDS DE PAIX D’ARUSHA DE 2000, NI IBARA (en Kirundi)/c’est malheureux/ecoeurant/ IT’S A PITY/ ni balaa (en Swahili), eta ujasno (en russe),…(je ne sais encore en quelle langue exprimer mon indignation, moi qui ne suis jamais rentre de mon exil de plus de 40 ans!) que de simples citoyens burundais/BANYAGIHUGU BA NYARUCARI choisissent de prendre le chemin de l’exil vers les pays limitrophes du Burundi.
      TOUT GOUVERNEMENT (DANS LE MONDE ENTIER) DOIT ASSUMER SES RESPONSABILITES ENVERS SON PROPRE PEUPLE.
      Merci.

  6. dester

    Parce que tu es tribaliste et raciste, Nkurunziza va gagné mon chere ami, je suis desolé pour toi

    • Stan Siyomana

      @dester
      IL NE SUFFIT PAS SEULEMENT DE GAGNER LES ELECTIONS, le developpement socio-economique du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO peut s’averer tres difficile S’IL Y A UN BRAS DE FER ENTRE LE BURUNDI ET LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE (East African Community, Union Africaine, Nations Unies, Etats-Unis d’Amerique, Union Europeenne,…).
      D’apres le rwandais Donald Kaberuka (docteur en economie, president de la Banque Africaine de Developpement-BAD):
      « …Le probleme de financement est important pour atteindre les Objectifs de Developpement Durable post- 2015/post-2015 Sustainable development Goals, SURTOUT DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT. Les pays donateurs traditionnels veulent de plus en plus que de nouvelles modes de financement soient adoptees, y compris la mobilization des ressources internes/domestic financing… »
      (Voir Berna Namata: « Africa’s resilient economies will maintain growth momentum », http://www.theeastafrican.co.ke, 4 April 2015).
      Merci.

  7. Mutima

    C’est étonnant de voir à quel point des experts de la politique et de l’image naissent ça et là quand les élections approchent! Et nous sommes obligés de nous taper des textes qui foisonnent de partout pour essayer de jeter du discrédit à notre Président…

    Si vous êtes experts que ce cela, pourquoi ne conseillez-vous pas à vos poulins de l’opposition pour qu’ils se « déguisent » eux-aussi, pour duper le peuple (la majorité du peuple) qui a une « perception artificielle » de qui est le Président qu’il a élu… surtout, et surtout!… les campagnes médiatiques insidieuses de cette minorité qui, elle, a une  » plus profonde perception » que les électeurs.

    Au lieu d’utiliser vos connaissances et votre expertise pour nous dire la même chose que les médias nous disent déjà, allez approcher vos candidats préférés et montrez-leur comment ils doivent faire pour « duper » la population afin qu’elle les les élise… eux aussi!… au lieu d’élire la rue! Décidément tout le monde manque de créativité quand il s’agit de construire!… Mais pour détruire, alors tout le monde devient expert!… en idées!

    Vous serez devenu l’expert le plus expert de tous les experts si vous parvenez à faire cela… Sinon, vos conseils ne sont … que du vent!… Du vent!

    • nzobandora

      Le peuple l’a maintenant démasqué et les deux kilos de haricot et pagnes risquent de ne plus suffire pour séduire.
      Ils ont compris qu’ils ont élu un système qui brulent les marchés, arrachent les semences, appauvrit la population pour remplir ses poches, encadrent et droguent la jeunesse pour terroriser la population électrice et pour couronner le tout blanchi et promotionne les violeurs des bébés et autres fous criminels
      Si ton parti était sure de gagner les élections il ya longtemps qu’il aurait donner le non d’un autre candidat, la CENI serait dirigé et fonctionnerait autrement et surtout les administratifs et imbonerakure ne seraient pas entrain de malmener et d’emprisonner des opposants un peu partout dans le pays.
      Ce sont seuls des dépassés fanatiques vivant à l’étranger pour la plupart qui rêvent de la popularité qui été la sienne en 2005

    • Prosper Karekezi

      Et la rue vous hante mon cher Mutima !!!!

    • Jamahaar

      @Mutima,

      Au lieu de vous attaquez a l’auteur de l’article parce qu’il ne vous a pas plu et ne va pas dans le sens de ce que vous esperiez lire pour caresser dans le sens du poil votre cher President bien-aime, il vaudrait mieux produire votre propre dossier pour dire votre « veritre » louant les qualities et les realisations de l’homme que vous admirez tant.Et le responsable du site se chargera de le publier ou pas votre ecrit.Tout le monde n’est pas oblige d’aimer votre President et le role de l’intellectuel est de questioner, juger et eclairer ceux qui n’ont pas ni les capacities ni le temps de pousser leur raisonnement et faire des observations sur les actes et discours d’un homme qulconque du moment.

    • Fabien Cishahayo

      Voilà une belle analyse intellectuelle, à laquelle j’aurais adhéré les yeux fermés si elle ne se terminait pas par le dénigrement de ceux qui, les armes à la main, ont pris le pouvoir après avoir guerroyé pendant plus de 10 ans. On a toujours le personnel politique que notre histoire produit. Écrire à la fin d’une si belle analyse «formés à l’école de la violence, durant toute une décennie, nos hommes n’avaient rien de recommandable aux affaires, no fitness for the job pour eux. Ils sont accédé contre toute logique au pouvoir, au détriment de la classe politique hutu bien rodée aux affaires et nous en paierons longtemps les pots cassés». Et l’analyste termine en disant « À Bujumbura, dans les bureaux, ils sont continué la guerre (et le crime) par s’autres moyens». Au fond, toute cette dissertation visait à défendre cette seule thèse. La fin de cette analyse est piteuse et d’une indigence intellectuelle pénible à constater. Vous souvenez-vous de la manière dont les gens du FRODEBU, rodés aux affaires, protégeaient ce peuple contre la violence du système ?
      Je lis encore : «…formés à l’école de la violence, nos hommes n’avaient rien de recommandable aux affaires». Cela est vrai : le système les a brisés, les a poussés vers la violence, à abandonner le chemin des campus pour intégrer les résistants qui opéraient à partir de la Kibira, parce que , comme dirait Frantz Fanon, le système était tellement violent qu’il ne pouvait s’incliner devant une plus grande violence. Ce que nous vivons est pénible, mais c’est le prix que nous devons payer pour tourner les pages les plus sombres de notre histoire. Oui, nous mettrons du temps à tourner la page, à penser les blessures, mais ce n’est pas avec des analyses aux frontières du racisme que nous nous en sortirons.

      • Gilbert Ndihokubwayo

        Fabien Cishahayo, quand vous dites qu’ils ont pris le pouvoir, les armes à la main, est-ce que vous avez la mesure du mensonge d’une telle affirmation. Dans quelle brousse du Congo se trouve l’armée qu »ils ont chassée? Combien de % du territoire contrôlaient-ils, quels gouverneurs dirigeaient les provinces sous leur contrôle? Oui, ils ont guerroyé, ils ont résisté mais ils n’ont pas quand même pris le pouvoir. Désastreuse est plutôt une affirmation aussi erronée.

      • Mutima

        @Fabien Cishahayo

        Merci. Même si je crois que votre commentaire s’adresse à l’auteur de l’article plutôt qu’à mon commentaire… Juste un clin d’oeil : la procaine fois il ne faudra pas cliquer sur «Répondre» en dessous d’un autre commentaire. Il faudra plutôt faire tout défiler jusqu’à voir les champs dans lesquels taper. Comme cela votre commentaire se retrouvera au-dessus de tous les autres qui auront été soumis avant le tien.

        Cela étant dit, je crois que vous êtes beaucoup trop généreux dans votre éloge!… En fait, ce texte reste juste un ramassis, un étalage de tout le mépris et de toute la condescendance que l’auteur éprouve (ou refoule) en son for intêtieur, à l’égard de toute personne que lui (seul?) juge digne d’ètre élu… ou pire, d’exercer son droit de vote.

        Seulement voilà! Comme il ne peut le dire ouvertement, il se cache derrière sa pseudo-expertise pour le faire passer. Comme quoi on peut faire dire à la science ce que l’on veut…

        «Science sans conscience n’est que ruine de l’âme!»

        @Jamahaar
        Retournez relire mon commentaire. Moi sussi je l’ai reli pour vérifier si je me suis pris à l’auteur plutôt qu’su contenu de son message… Alors ou c’est moi qui ne sait pas différencier une personne de ce qu’elle écrit ou dit, ou c’est vous qui voyez ce que vpus voulez voir. Si c’est le premier cas, éclairez-moi!… Si c’est le second cas, éclairez-moi encore plus.

        Le mec a écrit son article dans des termes recherchés (pour ne pas dire scientifiques) et il dit qu’il connait non srulement les ingrédients pour perdre les élections… Mais surtout ceux pour les gagner!

        Comment ne peut-on pas prendre pour expert un mec semblable?… Et pourquoi n’a-t-il pas fait bénéficier ses trouvailles aux gens qu’il veut voir gagner les élections au lieu de prodiguer des conseils à ceux qu’il veut boir perdre? N’est-ce pas là une perte de temps et d’énerrgie, puisque de toute façon il s’adresse à des gens qui ne l’écouteront pas. Et même s’ils l’écoutaient, ils ne le comprendraient… Tiens! Je crois avoir lu un commentaire de quelqu’un qui s’en est plaint justement!…

        Et @Nzobandora, l’omniscient!… Qui sait à l’avance ce qu’a compris la population!… Je n’ai rien à ajouter!… Sauf peut-être une toute petite chose : «Prépare le champagne! Bientôt tu as une victoire « électorale » à célébrer!»

        J’insiste sur le mot « électorale » du dernier paragraphe, même si la rue , une fois élue, devrait hanter le plus son électorat!

        Hein!? @Prosper Karekezi

      • SEMIGABO

        @CISHAHAYO,
        Le Burundi est dirigé depuis bientôt 10 ans par une bande d’incompétents, violents et corrompus. Ils ont très bien fait de prendre les armes peut-être mais ce pour quoi ils ont pris ces armes ils ne l’ont jamais défendu, appliqué. Saviez-vous, cher Monsieur que le régime NKURUNZIZA est peut-être celui qui a le plus harcelé, tué au grand jour, au su et au vu de tout le monde le plus de Hutu que ne l’ont fait les régimes précédents? Ce Gouvernement-là a échoué sur toute la ligne.
        La fin de règne de NKURUNZIZA qui s’accroche désespérément au pouvoir malgré un bilan calamiteux et les textes réglementaires (Arusha, constitution dont les tentatives de changement ont été rejetées en mars 2014) ainsi que la désapprobation des USA, de l’UE, de l’UA, de l’Eglise catholique et d’une partie de son parti etc… tout ceci vient corroborer ce que j’ai toujours pensé: NKURUNZIZA et la clique autour de lui sont incapables de gérer une nation.
        Il est temps, grand temps que nous Burundais on cesse de réfléchir en termes d’ethnies mais en termes de gens capables, charismatiques et visionnaires qu’ils soient Hutus ou Tutsis. Ce dont nous avons besoin dans ce pays ce ne sont pas des politiciens mais des leaders politiques avec suffisamment de leadership et de vision pour nous mettre tous autour d’un projet mobilisateur de développement socio-économique qui nous permettra d’avancer. Ceci n’est pas le cas depuis une quinzaine d’années déjà. Triste pays dirigé depuis 10 ans par un Professeur d’Education physique avec comme seule expérience de gestion de l’Etat la forêt de la Kibira, les embuscades ayant pour cibles principales les civils etc…! Il est triste de voir la scène honteuse que ce Monsieur offre au monde en refusant de quitter le pouvoir alors que le temps est venu pour qu’il s’en aille… ! Le ridicule ne tue pas… !

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