Mardi 23 avril 2024

Politique

CNARED : « L’échec de la 4ème session d’Arusha était prévisible »

10/12/2017 3

Dans un communiqué sorti le 9 décembre, au lendemain de la fin de la 4ème session du dialogue inter-burundais à Arusha, le Cnared a vertement critiqué le comportement de certains participants : « Nous condamnons le mépris des délégués du pouvoir de Bujumbura affiché envers le facilitateur. »

Dr Jean Minani : « Il faut que l’équipe de la médiation soit renforcée par des experts. »

Il précise que la 4ème session s’est soldée sur un échec, suite à l’absence d’un agenda clair, l’annonce de signature d’un accord sans véritables négociations, la seule collaboration avec le pouvoir de Bujumbura pour désigner les participants et l’absence des parties au conflit, etc.

Le Cnared s’adresse de nouveau aux présidents de l’EAC, notamment le médiateur dans le conflit burundais, Yoweri Museveni, et le président du sommet de l’EAC et président Tanzanien, John Pombe Magufuli. « Il faut qu’ils usent de toutes les forces de pression morale, politique et économique, y compris l’instauration d’un embargo, pour contraindre le président de s’asseoir avec son opposition pour établir la paix au Burundi et dans la sous-région », dixit le président du Cnared.

Le Cnared appelle les Nations unies à s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution négociée au conflit politique inter-burundais en renforçant la facilitation par une équipe d’experts en la matière à défaut de prendre définitivement cette question en main.

Pour rappel, le Cnared a boycotté le 4ème round du dialogue inter-burundais qui s’est déroulé du 27 novembre au 8 décembre. Il invoquait notamment la non inclusivité, la dénaturation du conflit, l’absence de consultation des belligérants au conflit, l’annonce qu’il serait le dernier et sanctionné par un accord en l’absence des belligérants.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. eric

    The only way to totally resolve Burundi crises is to pay a monthly salary similar of ministers to opposition leaders.
    This might help at least to stabilize the country and be able to develop private sector which will give jobs to our poor politicians.WE NEED JOBS THAT DEMOCRATIE PLEASE PLEASE
    The fact that all those partis have no great political ideas to diverge on except sharing power (arusha accord is also sharing power) its cleary show that is violation of the nature of democraty when forced to share what the people gives.But because we need so much peace since 1960 we have no choice to except to sacrifice part our democraty for development.
    We have to love our peaple who suffered so so much .WE MUST DO AND DIE FOR THEM NOT FOR US.EVERY ETHNIC SHOULD SACRIFICE FOR THEM.
    Now i hope every sober Burundian know that God in Chris Jesus has deliver our country from the enemy and has bless our land.This is not to discuss .IT IS CLEAR
    We now have BIG responsibility to TEACH moral values on mutual love and unity and handwork to our people without jealousy ,vengeance,
    lies,CORRUPTION,selfishness and much more.for us to enjoy the inheritance of Jacob our father.
    The Burundian mentality must change
    If we do not do that the enemy might rise gain.
    May the Lord Jesus dwell in our land for ever and bring eternal peace and unity we need so much among us

  2. Gacece

    Bien sûr! Quand on s’y présente avec la seule intention de bloquer les discussions, il est évident que le seul résultat possible est l’échec.

    Mais si nous y revenons, la crise de 2015 est déjà finie. Elle s’est terminée avec les élections. La seule chose plausible qu’on peut entrevoir est qu’il y a des gens qui veulent jouer aux prolongations de cette crise jusqu’en 2020.

    Le seul remède qui reste est d’ignorer leurs invectives, tout en les gardant à l’oeil pour les empêcher de causer d’autres dégâts, humains, matériels et politiques.

    • roger crettol

      @ Gacece

      Heureux d’apprendre que le pouvoir en place à Bujumburan’a rien fait, lui, pour « bloquer les discussions » et qu’il a toujours traité toutes les oppositions avec respect et équanimité.

      Pour mémoire, la rébellion CNDD-FDD, qui aurait PU prendre part aux discussions d’Arusha Un, n’était pas un mouvement qui opérait dans la plus parfaite légalité… Ce qui a en définitive empêché sa participation, ce furent les divisions internes qui minaient le mouvement. Du moins de l’avis des historiens, je n’y étais pas.

      La position du pouvoir en place à Bujumbura ne convainc que les membres du Culte qu’est devenu le CNDD-FDD. Les observateurs extérieurs voient les choses différemment.

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