Des milliers de paysans burundais attendent toujours la distribution de l’engrais qu’ils ont pourtant déjà payé. Les autorités rassurent et annoncent des mesures structurelles pour mettre fin à cette pénurie récurrente, alors que la demande ne cesse d’augmenter.
La saison culturale bat son plein, mais de nombreux agriculteurs burundais se retrouvent dans l’attente de l’engrais promis. Pourtant, ils ont déjà déboursé l’argent et ont eu les reçus attestant de leur paiement. Dans les communes, la tension monte.
« Les agriculteurs doivent apporter le reçu prouvant qu’ils ont payé, pendant que l’on est en train de les rassembler afin que l’engrais importé soit distribué », a indiqué le Secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, Emmanuel Ndorimana. Une opération logistique de distribution est en cours, mais l’engrais importé demeure insuffisant face à la demande croissante.
En effet, les besoins ont explosé : de 17 tonnes les années précédentes la demande est passée à plus de 109 tonnes aujourd’hui. Une hausse spectaculaire, alimentée en grande partie par la culture du riz, particulièrement gourmande en fertilisants.
Le Secrétaire permanent a tenu à rappeler que certains types d’engrais, notamment ceux produits localement par la société FOMI, comme ’’Imbura’’, ne sont pas concernés par la pénurie. Mais cela reste insuffisant pour couvrir les besoins nationaux.
Pour remédier à cette situation, deux usines de fabrication d’engrais sont actuellement en construction, à Bugendana (province de Gitega) et à Bukemba (province de Rutana). L’État espère ainsi sécuriser l’approvisionnement à long terme et réduire la dépendance vis-à-vis des importations, coûteuses en devises étrangères.
De son côté, le Premier ministre a tenu à rappeler l’effort budgétaire consenti par le gouvernement pour maintenir les prix de l’engrais à un niveau accessible pour tout Burundais : « Les agriculteurs doivent être conscients que le gouvernement ajoute beaucoup d’argent pour que l’engrais leur parvienne à un prix abordable ».
En attendant, les paysans croisent les doigts, espérant que les promesses officielles se concrétiseront rapidement… avant que les pluies ne s’arrêtent.
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