Samedi 20 avril 2024

Politique

Bujumbura continue sa croisade…

Le Burundi quitte la Cour pénale internationale au nom de la souveraineté nationale, clame le gouvernement. Peur d’être poursuivi pour les nombreuses violations massives, rétorque l’opposition.

Les députés ont voté ce projet de loi à une très large majorité.
Les députés ont voté ce projet de loi à une très large majorité.

94 voix pour, 2 contre, d’André Ndayizamba et Fabien Baciryanino, tous de l’Uprona, et 14 abstentions, dont celle d’Agathon Rwasa, le premier vice-président de l’Assemblée nationale. La Chambre basse du Parlement a voté à une très large majorité le retrait du Burundi du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale, ce mercredi matin.
Quelques deux heures plus tard, ce texte a été adopté à l’unanimité par le Senat, 37 voix sur 37.

Les motivations du projet de loi ont été présentées à la chambre basse du Parlement par le ministre de la Justice, Aimée Laurentine Kanyana. «La CPI est devenue un instrument de pression sur les gouvernements des pays pauvres ou un moyen de les déstabiliser. Depuis la création de la CPI, seuls des ressortissants des pays africains ont été traduits devant la Cour comme si le reste du monde est à l’abri des crimes poursuivis devant elle. »

Pour la Garde des sceaux, il n’est un secret pour personne que l’ouverture des enquêtes contre les dirigeants de certains pays se fait sous l’impulsion de grandes puissances dont certains n’ont même pas ratifié le Statut de Rome : « Ce qui remet en cause l’indépendance du procureur de la CPI et de la cour elle-même. Le Burundi estime qu’il est temps pour les pays africains de se retirer de ce statut. Le Burundi prend sa responsabilité en tant que pays pour préserver sa souveraineté et se retire du Statut de Rome. »

Une cour au service des grandes puissances

Aimée Laurentine Kanyana : « Le Burundi estime qu’il est temps pour les pays africains de se retirer de ce statut. »
Aimée Laurentine Kanyana : « Le Burundi estime qu’il est temps pour les pays africains de se retirer de ce statut. »

La ministre de la justice a repris le communiqué du gouvernement de la veille pour expliquer sa décision. Selon ce dernier, le constat est que certaines puissances du monde, initiateurs du projet de la création de cette Cour et qui avaient incité les autres pays surtout africains à ratifier son statut en usant même de pressions, ne l’ont pas fait à leur tour, et ce pour protéger leurs éventuels criminels. Une cour qui, précise Bujumbura, est financée à 70% par l’Union Européenne. Ce communiqué condamne le silence de la CPI et de la communauté internationale, l’UE en tête, face aux manifestations qui se sont transformées en actes terroristes, avec le financement de certains pays occidentaux, et qui ont abouti à une tentative de coup d’Etat. « Au contraire, les forces de sécurité et les responsables des Institutions étatiques sont devenus leurs cibles privilégiées, tandis que les auteurs de ces atrocités ont été récompensés par des financements et des asiles dorés dans ces pays », condamne ce communiqué.

Premier pays africain à quitter la CPI…

Bujumbura estime que la décision du Procureur de la CPI d’intervenir dans le conflit politique en cours au Burundi, sur pression de ses financiers, notamment l’UE, en décidant d’un examen préliminaire, constitue une atteinte grave et flagrante à la souveraineté et à la sécurité nationale. En effet, indique-t-il, procéder à l’examen préliminaire encourage potentiellement les forces négatives et leurs acolytes et contribue à réveiller les violences. « Par voie de conséquence, le gouvernement estime que le maintien du Burundi comme partie au Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale ne peut plus se justifier, du moment que ledit Statut n’est plus respecté et surtout que des pays qui ne l’ont même pas ratifié en contrôle le fonctionnement. » Le Burundi devient ainsi le premier pays africain à se retirer de la CPI.

Une victoire pour le pouvoir qui a pris une série de décisions depuis quelques jours pour « défendre de l’indépendance nationale contre un complot international qui veut faire tomber un pouvoir élu par le peuple. » Le projet de loi avait été adopté par le Conseil des ministres il y a à peine une semaine. Une décision prise après la sortie, le 20 septembre, d’un rapport d’experts de l’ONU accablant sur de graves violations des droits de l’homme par des organes de l’Etat. Ces experts de l’ONU ont établi une liste de 12 personnalités considérées comme responsables des graves crimes commis en toute impunité à travers le pays, et qui pourraient relever de la CPI. Ce rapport avait en outre mis en garde contre de possibles crimes contre l’humanité et un grand danger de génocide.

Des rejets et des prises de décision…

Dans la foulée, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a décidé de créer, par l’A/HRC/33/L.31, une commission internationale d’enquête sur les exactions commises au Burundi. Les autorités du Burundi considèrent que la résolution est non exécutoire. Le 25 avril 2016, la procureure de la CPI a elle-même lancé un examen préliminaire sur des meurtres, tortures et viols notamment, au Burundi. Une enquête que Bujumbura a également décidé de bloquer.

Avant même l’adoption de cette résolution, des manifestations ont été organisées à Bujumbura, demandant la fermeture du Bureau de l’office du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme au Burundi. Le 11 octobre dernier, un communiqué du gouvernement a annoncé la suspension de toute coopération et collaboration avec ce bureau, accusé de complicité dans l’élaboration du rapport de l’EINUB. Le même communiqué déclarait persona non grata au Burundi les trois experts qui l’ont produit.


Réactions

Le Cnared : un appel à la solidarité internationale

pencrace-cimpayeLa plateforme de l’opposition CNARED a appelé la communauté internationale à intervenir pour « sauver le peuple burundais ». Pour Pancrace Cimpaye, le porte-parole du CNARED, ce retrait annoncé est une preuve que le président Pierre Nkurunziza reconnaît qu’il est responsable des crimes contre l’humanité dénoncés par la récente enquête des Nations unies. « Ce retrait est une peur bleue des poursuites judiciaires, dénonce-t-il. Mais ce que Nkurunziza et le pouvoir doivent savoir, c’est que le retrait de la Cour pénale internationale ne leur donne pas l’autorisation de tuer le peuple burundais. Ce qu’ils doivent savoir, c’est que les poursuites judiciaires et les enquêtes en cours, doivent se poursuivre. » Il en appelle à la communauté internationale et au conseil de sécurité des NU pour « prendre les mesures qui s’imposent pour protéger le peuple burundais parce que toutes ces décisions qui viennent d’être prises en cascade démontrent que le peuple burundais est en danger d’extermination. »

Léonce Ngendakumana : « Ils ont peur ! »

Léonce ngendakumanaPour le vice-président du Frodebu, certains dirigeants ont peur d’être arrêtés s’ils ne se retirent pas rapidement de la CPI. D’ailleurs, rappelle-t-il, les interventions de certains députés l’ont laissé entendre. « Un a demandé ce qui se passerait si le président de la République ou de l’AN ou celui du Senat était arrêté. C’est ainsi que le pouvoir a également refusé de mettre en place la Haute Cour de justice chargée de juger certaines hautes autorités du pays, dont le Chef de l’Etat. » Pour M. Ngendakumana, il est clair qu’ils craignent que de hautes personnalités du pays soient arrêtées, et non des opposants accusés d’avoir organisé des manifestations ou d’avoir voulu renverser les institutions. « Pourtant, la CPI a précisé qu’elle ferait des enquêtes sur toutes les personnes accusées d’exactions. »

Pasteur Habimana : « Le Burundi n’est pas faible ! »

pasteur-habimana-2« C’est très bien que le Burundi ait décidé de se retirer du Statut de Rome et de la CPI, à cause de son mépris et de son injustice » réagit leader du FNL Iragi rya Remy Gahutu, un parti qui a fait allégeance au pouvoir. Il ajoute que le gouvernement devait même revoir les autres traités internationaux qu’il a ratifiés car, selon lui, ce sont des outils pour opprimer les pays en voie de développement. « Ils ne doivent plus jamais nous prendre pour des faibles, chaque pays a sa place au sein des NU. Même les grandes puissances sont parties de rien, c’est ce que le gouvernement burundais tente de faire et elles veulent nous en empêcher », martèle M. Habimana. Pour lui, cela démontre un agenda caché de l’occident pour mater tout dirigeant capable de défendre son pays, son peuple et son sous-sol. « De tels agendas ont assassiné Rwagasore, Ndadaye et veulent le même sort pour Nkurunziza. » Cet ancien bras droit d’Agathon Rwasa met aussi en garde l’ONU. « Si elle continue à cautionner des rapports mensongers sur le Burundi, le gouvernement doit réagir énergétiquement. » Pour Pasteur Habimana, il n’y a aucun doute : « toutes ces manigances ne visent rien d’autre que s’accaparer notre riche sous-sol ! »

Ban Ki Moon : « Nous sommes très déçus ! »

Durban review confferenceLe secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a pressé ce 12 octobre le Burundi de revenir sur sa décision de suspendre sa collaboration avec le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. « Nous sommes très déçus d’apprendre la décision du gouvernement de cesser sa coopération avec le bureau du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme à Bujumbura », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies. Le bureau, qui emploie 51 personnes, restera ouvert au Burundi « dans l’attente de discussions ultérieures », a-t-il poursuivi.

L’ONU a également rappelé aux autorités de Bujumbura qu’elles devaient continuer de coopérer aux enquêtes ouvertes par la Cour pénale internationale, malgré l’adoption mercredi d’un projet de loi prévoyant que le pays se retire de la CPI.

Hamza Burikukiye : « C’est une très bonne décision! »

hamza-venant-burikukiye« L’AN représente le peuple burundais qui l’a élu et son vote reflète la volonté de la population. Nous saluons la décision du gouvernement car il était plus que temps de quitter cet organe de mépris et d’injustice. » Pour le représentant légal de CAPES+, certaines grandes puissances qui se déclarent des modèles de la bonne gouvernance et des Droits de l’Homme ont peur de coopérer avec la CPI qui n’ose pas punir leurs abus.

Vital Nshimirimana : « Le combat continue!»

Le délégué général du FORSC trouve que c’est une décision suicidaire et tous les vital-nshimirimanaBurundais doivent être sur leurs gardes. Le pouvoir veut enterrer les Droits de l’Homme en chassant les témoins ou les enquêteurs éventuels. Les Burundais et la communauté internationale doivent se lever comme un seul homme, prévient M.Nshimirimana, pour constater que ce pouvoir est devenu terroriste. « Mais cela ne nous décourage pas et nous attendons impatiemment la commission internationale d’enquête et, même s’ils n’entrent pas au Burundi, ils pourront commencer par interroger les 300.000 refugies qui sont à l’extérieur du pays et mettre ainsi le doigt sur les coupables. »

Didier Reynders : « Nous regrettons ces décisions ! »

didier-reyndersPar l’intermédiaire de son vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, la Belgique a également déploré l’intention exprimée par les autorités burundaises de se retirer du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. « Par ces mesures, le gouvernement burundais nuit à la crédibilité de son engagement en faveur du respect des droits de l’homme et de la lutte contre l’impunité », a souligné M. Reynders. Il a également regretté la décision des autorités burundaises de remettre en cause leur collaboration avec le Bureau des Nations-Unies pour les Droits de l’homme au Burundi. M. Reynders a par conséquent appelé le Burundi à revenir sur ces décisions, à coopérer pleinement avec les Nations-Unies en matière de droits de l’homme, et à inscrire son action dans le cadre de la Résolution 2303 (2016) du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et de la Résolution du Conseil des Droits de l’homme des Nations-Unies du 27 septembre 2016.


Décryptage

vircoulon-2« Depuis le début de cette crise, le régime fait de son mieux pour s’isoler diplomatiquement et se mettre en marge du concert des nations que constitue l’ONU. Ce faisant, il risque de faire partie du club très particulier des nations qui se mettent elles-mêmes au ban des nations comme l’Erythrée, la Corée du Nord, la Syrie, etc. », estime Thierry Vircoulon, Consultant Senior pour l’Afrique Centrale à l’International Crisis Group.

Le pouvoir de Bujumbura est aujourd’hui pointé du doigt par les différents rapports qui ont été produits par différentes organisations. Quels que soient les rédacteurs de ces rapports, tous convergent sur une réalité : la violation massive des Droits de l’Homme. « Tous les régimes autoritaires sans autre argument objectif contre de telles accusations recourent toujours à la stratégie du complot contre leur souveraineté », ajoute un politologue.

Pour lui, cette souveraineté est brandie pour protéger les dirigeants accusés de crimes, et non une partie de la population.

La stratégie du complot et la souveraineté nationale restent les seuls arguments du pouvoir, mais faibles. En réalité, se retirer de la CPI risque d’être contreproductif pour le pouvoir. Il peut ainsi devenir plus suspect, comme son refus de la commission d’enquête. « Evidemment en refusant la commission d’enquête, il ne fait que confirmer sa culpabilité aux yeux du monde mais, comme je l’ai déjà dit, le discours du régime est un piège qui se referme sur lui », ajoute M. Vircoulon. Par ailleurs, poursuit-il, on ne peut s’empêcher de noter que le régime est à l’image du président : « Il a décidé de n’avoir qu’une interaction très limitée avec le monde extérieur (il ne se rend pas aux réunions régionales et ne sort plus du Burundi). En se repliant sur lui-même, le régime pense à tort pouvoir réduire l’écho extérieur de ses crimes. »

La question est de se demander jusqu’où peut aller le pouvoir de Bujumbura pour protéger ses arrières, jusqu’où peut s’étendre son retrait ? Car, en se retirant du Statut de Rome, le gouvernement burundais fait fi de tous les autres traités relatifs aux Droits de l’Homme : la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, la Charte Africaine des Droits de l’Homme, etc.


Les arguments des députés…

«Il était temps que le Burundi se retire de la CPI», s’est réjoui Gélase Ndabirabe, député du Cndd-Fdd. Zénon Ndaruvukanye, un autre député du « parti de l’aigle » renchérit : «C’est une meilleure décision dans la mesure où la CPI est partiale».

«C’est la volonté de Dieu que nous accomplissons aujourd’hui. Celui ou celle qui ne votera pas ce projet de loi répondra devant Dieu», a menacé l’Honorable Persile Mwidogo du Cndd-Fdd au cours de la plénière. Dans son argumentaire, elle donnera quelques versets bibliques pour convaincre.

L’ancien président du sénat, le député Gabriel Ntisezerana, a exhorté les autres pays africains à emboîter le pas au Burundi. Selon lui, « la Cour pénale internationale est un instrument des grandes puissances ».

L’honorable Bernard Ndayisenga, élu dans la circonscription de Bujumbura Mairie posera la question de savoir pourquoi sortir du Statut de Rome alors que le Burundi peut avoir besoin de la CPI dans l’avenir. Il n’a pas eu de réponse.

Pour le député Fabien Banciryanino, uproniste élu dans la circonscription de Bubanza demandera au cours de cette plénière si ce retrait du statut de Rome mettra fin aux crimes commis actuellement.

«C’est pareil pour cette suspension de la coopération et de la collaboration avec l’OHCDH, est-ce que cela signifie que les droits de l’Homme sont respectés ? Il faut un vote secret. Certains pensent comme moi mais ils ne peuvent pas s’exprimer».

A ces mots le président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Pascal Nyabenda lui a demandé, sourire aux lèvres, l’air taquin, si son attitude n’était pas alors suicidaire, au vu de ces déclarations.

Il y a eu un éclat de rire général à l’hémicycle de Kigobe. Il a été malheureusement refroidi par cette question de la députée Godeberthe Hatungimana, élue à Rutana : «Qu’allons-nous dire à un citoyen qui a perdu les siens et qui comptait sur la CPI ?»

La ministre de la Justice, Aimée Laurentine Kanyana, a précisé que « l’ouverture d’un examen préliminaire par la CPI a créé une sorte de panique au sein des Burundais ». «Mais l’ouverture des enquêtes contre les leaders de certains pays par la CPI se font sous l’impulsion des grandes puissances», a-t-elle justifié.

Parmi les motifs du retrait, explique-t-elle, c’est que la CPI est devenue un instrument de pression sur les gouvernements des pays pauvres.

Pour le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Edouard Nduwimana, la CPI n’est pas une cour de justice mais un organe politique».

Comme du « vox clamantis in deserto », un élu de Muyinga clamera haut et fort que la CPI est pourtant le dernier rempart contre la mauvaise gouvernance en Afrique.

Mais une élue ira plus loin en demandant au parlement de « revoir tous les textes ratifiés qui peuvent violer la souveraineté et asservir le Burundi ». Et le député pro Rwasa, Térence Manirambona, posera la question de savoir si se retirer du Statut de Rome n’est pas consacrer l’impunité.

Selon André Ndayizamba, député de l’Uprona, « ce n’est pas un secret, en Afrique, les gouvernements sont les plus grands prédateurs des droits de l’Homme ». D’après lui, « se retirer du Statut de Rome est une erreur politique et diplomatique ».

Quid du « retrait » ?

En février 2016, suite à l’initiative du Kenya, les pays faisant partie de l’union africaine se sont rencontrés à Addis-Abeba, au siège de cette organisation pour discuter du retrait des pays africains de celle-ci. Mais le retrait ne peut être formulé par l’ensemble d’États, car l’adhésion a été faite individuellement et le retrait se fait individuellement. Le retrait est le plein droit du Burundi, car on est membre de ladite CPI par adhésion et on peut décider de non plus être membre, c’est un choix. Mais un retrait du Burundi de la CPI ne lui permettrait pas, en théorie, de se soustraire à la justice internationale. La CPI ne peut certes pas enquêter de sa propre initiative sur un pays non membre, mais elle peut le faire si le Conseil de sécurité de l’ONU l’y autorise. De plus, le statut de Rome, traité fondateur de la CPI, stipule que « le retrait prend effet un an après la date à laquelle la notification a été reçue, à moins que celle-ci ne prévoit une date postérieure » et « n’affecte en rien la poursuite de l’examen des affaires que la Cour avait déjà commencé à examiner avant la date à laquelle il a pris effet ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

22 réactions
  1. kagabo

    Voilà une bonne décision. Maintenant, vous représentent le peuple Murundi, Une décision qui aurait été prise depuis bien longtemp. Et d’ailleus ça m’etonne comment ces hypocrite occidentaux, Américain ,Francais et consorts ne sont même pas membres? Quel coincidence et hypocresie?

  2. My bad

    Je mbona no muri ONU twovamwo kugira twigenge bikwiye.kandi n’ama dollars fukwiye kuyaca mu gihugu cacu dukoreshe amahera yacu.hanyuma ivyigwa vyose bikwiye kuja mu kirundi .mugihe tuciga mu ndimi z’abazungu baraca du coloniser .

  3. Jereve

    C’est de cela que je voulais dire : si nous laissons les criminels d’aujourd’hui s’autoamnistier, eh bien nous n’aurons pas la force morale de poursuivre les criminels d’antan (1972, par exemple). Il faut être conséquent avec les principes.

  4. Maya

    [Ndlr: …..estime Thierry Vircoulon, Consultant Senior pour l’Afrique Centrale à l’International Crisis Group.], Il fallait préciser le domaine de son expertise! Qu’on le sache, son domaine d’expertise s’appelle « CRISE INTERNATIONALE », ce qui veut dire que les crises luit sont du business!
    Cher Thierry, en tant qu’expert, ce n’est pas bien de montrer ta partialité sinon, sinon vous risquer d’être accusé de complicité ou considéré comme partie au conflit!

    • Jean Paul

      Qui vous a dit qu’un expert doit etre impartial? Un expert doit être objectif et non impartial. Un expert suit la vérité d’où qu’elle mène.

  5. Fofo

    Je ne suis pas pour le retrait des africains dans cette cour mais le fonctionnement de la CPI attire des doutes sur sa partialité et ses pouvoirs.
    La CPI avait réellement des pouvoirs et la capacité de promouvoir le « Droit de l’homme », il n’y aurait plusieurs millions de morts en RDC, au Soudan, en Syrie, en Iraq, en Ukraine, en Libye, en Afghanistan, au Yémen, en Palestine, … en toute impunité!
    On apprend qu’il y a 6 millions de morts en RDC, est-ce Thomas Lubanga et Bosco Ntaganda sont seuls responsables de tous ces crimes? Je dirais qu’elle a échoué sa mission car, au lieu de protéger des êtres semblables, elle s’engage maintenant à protéger les mausolées. Comprenez-moi, je ne veux pas dire qu’il ne fallait pas les protéger mais il fallait d’abord prouver sa capacité à pouvoir prioriser protéger ces millions d’innocents qui ne cessent de perdre leurs vies et leurs droits injustement!

  6. Aline

    Ces propos de Greece illustrent parfaitement l’entetement et l’arrogance de la ‘chétive pécore » criant au complot planétaire et brandissant la souverenaité de massacrer à huis-clos son peuple.

  7. KABADUGARITSE

    Wanka bangwe ntiwanka zana ndabe.-

  8. Jean Bigirimana.

    Au lieu de payer tous ces farfelus, pourquoi ne pas acheter des radios cassettes? Les piles on en trouve au marche a cote, et meme sans electricite, nous revendiquerons notre independance a moins de frais

  9. RUGAMBA RUTAGANZWA

    @Aimée Laurentine Kanyana: « Le Burundi estime qu’il est temps pour les pays africains de se retirer de ce statut.»

    Les questions que le rapport pose sont claires concises et on en peut plus précises. A Genève en juillet on vous les a posées et vous avez préféré capituler puis quitter la Suisse car en réalité, vous n’y aviez aucune réponse. Le seul salut pur vous donc c’est de quitter la CPI sinon les poursuites judicaires internationales sont à envisager sérieusement compte tenu des faits graves, y compris des cimes contre l’humanité, qu’on reproche à certains commanditaires. Je me demande si en quittant la CPI, vous échapperez aux poursuites internationales, une des recommandations du rapport. Let us wait and see. Concernant l’appel que vous lancez aux autres pays africains pour vous suivre, je ne crois pas qu’il puisse être entendu. Mais on vous comprend car quand on est entrain d’être emporté par un courant rapide d’une rivière, on s’accroche à tout y compris les réseaux. Il y en a qui risquent de finir leurs jours à La Haye comme Milosevic.

  10. Gacece

    Vous savez quoi? Tous ces arguments de peur des autorités burundaises d’être poursuivies, d’aveux de culpabilité, d’arguments « faibles » et de toutes vos conséquences découlant la sortie du Burundi de la CPI.., on n’en a rien à cirer!

    Vous pouvez les chanter à tout vent et aux oreilles de qui veut et voudra vous entendre et vous écouter. Nous, nous avons pris une décision : on quitte la CPI!

    Le reste, ça appartient à vous et à votre futur! Il ne vous reste qu’à prendre vos propres décisions! Tout ce que vous pouvez faire, c’est sont vos sanctions… une illusion!

    Qui veut parier que les Barundi, leurs élus et le Burundi continueront d’avancer la tête haute et ce, malgré les pièges de « complot et d’atteinte à sa souveraineté » dans lesquels on veut les emboîter?

    « You can’t scare me with this GESTAPO crap! » – Neo, The Matrix

    • Yves

      @Gacece : dites-nous, vous qui semblez si malin : à quoi cela sert-il d’avancer la tête haute si c’est pour ne pas voir que l’on va s’écraser contre un mur en fin de course ? Car contrairement à ce que prétend votre propagande fielleuse, les sanctions sont tout sauf une illusion pour un pays dépendant à 40% de l’aide internationale. Aux sanctions déjà prises vient de se rajouter celle de ne plus prendre en charge les salaires de l’ANISOM. Nouveau manque à gagner de 5 millions d’euros pour l’équipe de son Altesse. Ce qui se traduira par encore moins d’argent à dépenser dans l’enseignement, les services sociaux et les hopitaux. C’est cela la politique que vous soutenez, celle d’affamer la population burundaise ? Si oui, alors vous n’etes ni plus ni moins qu’un criminel

      • Gacece

        @Yves
        Il n’y a rien de malin! Advienne que pourra! Vous n’arrêtez pas d’appeler aux sanctions… n’est-ce pas cele que vous voulez? Alors disons que vous avez gagné, puisque vos sanctions arrivent… pour s’ajouter aux autres! Vous voulez quoi d’autres? Que nous nous mettions à génoux pour quémander? C’est NON!

        Et pour le mur, ne vous en faites pas… Nous le voyons devant nous!… On peut toujours contourner un mur, ou sauter par dessus, ou creuser un trou pour passer en dessous, ou le déconstruire avant de continuer notre bon chemin, ou passer à travers, ou le détruire à coup de tête, de bras ou de canons, … nous pourrions même souffler sur ce mur et le faire tomber à coups de vents!… Souvenez-vous : on marche la tête haute et on voit tout! Et les solutions ne manquent pas!

        Impossible, c’est juste une opinion!

        Mais si vous croyez qu’il existe d’autres façons et manières d’évoluer ensemble, arrêtez de nous menacer ou de crier aux sorciers! Travaillons plutôt ensemble, comme une famille, au lieu d’aller demander à un voisin sa serpette afin de venir détruire notre maison familiale.

        Ce n’est qu’une métaphore! Je vous aime tous!

    • Jereve

      Notre décision, c’est de poursuivre les criminels tôt ou tard…

      • Gacece

        @Jereve
        Aucun problème avec ça, du moment que ce sont «tous les criminels» qui sont poursuivis.

        • Yves

          @Gacece :  » Vous n’arrêtez pas d’appeler aux sanctions « . Faux, je constate les faits : les sanctions sont les conséquences de la politique de Bujumbura et du troisième mandat. — « Vous voulez quoi d’autres? Que nous nous mettions à génoux pour quémander? C’est NON! » — Il ne s’agit pas de se mettre à genoux mais de démontrer une minimum d’ouverture au monde extérieur. Bref, de gouverner avec un minimum de respect de la communauté internationale. Citez-moi un seul pays qui ait successivement pratiqué la politique de la chaise vide à l’ONU, a rejeté l’UE et décide de se retirer soudainement (sans le moindre débat national) de la CPI ! A part le Burundi, c’est très simple : il n’y en a aucun !! — « Travaillons plutôt ensemble » : impossible, puisque les dirigeants burundais refusent de le faire. Et lorsque les dirigeants ne montrent pas l’exemple, c’est la société qui lentement s’effondre. Libre à vous de rester debout et « fier ». Mais si le prix à payer de votre « fierté » est de laisser un champs de ruine derrière soi, vous pouvez la garder pour vous…

          • Gacece

            Le seul champ de ruine que nous allons laisser derrière nous, c’est ce mur qu’on veut dresser devant nous. Et soit dit en passant, le respect doit être réciproque.

            Vous me demandiez de vous démontrer où se ttouvait l’illusion des sanctions. Essayez de deviner à qui cette petite phrase s’appliquerait (rationnellement) et qui s’en réjouiraient :

            Nous avons gagné des sanctions! »

            Si vous trouvez plus illusoire que cela, je vous lèverait mon chapeau.

    • Kiribuce

      Gacece urateyisoni!!! Inutile de commenter tes propos pcq tu ne sais visiblement pas ce que tu dis.

      • Gacece

        @Kiribuce
        Inutile de vous dire qu’il aurait fallu ne rien écrire pour ne pas commenter! Nta soni?

  11. Jereve

    Est-ce qu’ils se rendent compte qu’ils viennent de délivrer une attestation de non poursuite à tous ceux qui ont endeuillé le pays depuis son indépendance à ce jour ?

    • Gacece

      @jereve

      À moins de me tromper, la CPI n’a pas la compétence de juger les crimes antérieurs à sa création, c’est à dire en 2002.

    • koko

      @Jereve Est-ce qu’ils se rendent compte qu’ils viennent de délivrer une attestation de non poursuite à tous ceux qui ont endeuillé le pays depuis son indépendance à ce jour…
      Et pourtant vous dites qu’il n’y a pas eu de génocide des hutus. Et ceux qui l’ont commandité et exécuté se la coule douce à Bruxelles. Les autres meurent et enterré comme les innocents alors que leurs mains sont entachés de sang des innocents.

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