Dimanche 05 mai 2024

Économie

Bujumbura City Market : Des commerçants dans le désarroi après la hausse des loyers des stands

29/08/2023 Commentaires fermés sur Bujumbura City Market : Des commerçants dans le désarroi après la hausse des loyers des stands
Bujumbura City Market : Des commerçants dans le désarroi après la hausse des loyers des stands
Les loyers des stands encore une fois revus à la hausse au marché Bujumbura City Market

Des commerçants au marché Bujumbura City Market dit « Kwa Siyoni » s’indignent contre la récente hausse des loyers des stands. Selon eux, les loyers ont presque doublé pour la plupart des stands. Comme causes, la direction de ce marché évoque la hausse de l’impôt et l’inflation.

« Depuis septembre prochain, je dois payer 320 mille BIF par mois alors qu’avant, je payais 150 mille BIF. Je ne vois pas où je trouverai cet argent surtout que nous n’avons pas suffisamment de clients », se lamente un commerçant.

Il fustige que la direction du marché n’ait pas concerté les commerçants avant de revoir à la hausse les loyers des stands. Et de déplorer la violation du contrat qui, selon lui, stipule que le loyer des stands est révisé après 3 ans : « En janvier 2022, on avait haussé les loyers. Et voilà, après une année et demie, une énième hausse. Cela est intenable. Il nous faudra trouver un autre marché où on peut exercer tranquillement ».

Pour une autre commerçante, il sera difficile de payer plus de 300 mille BIF pour un stand qu’il louait à 153 400 BIF depuis l’année dernière. Elle aussi soulève le manque de clients qui empire la situation : « La vie devient de plus en plus chère. Parfois, on ne travaille que pour gagner le loyer. Avec ces nouveaux prix, nous risquons de quitter ce marché ».

Elle confie qu’en plus du loyer, elle doit payer 60 mille BIF à la mairie chaque année et 30 mille à l’OBR (Office burundais des recettes) par trimestre.

D’autres commerçants regrettent qu’il n’y ait pas de comité des commerçants dans ce marché pour défendre leurs intérêts : « Le propriétaire de ce marché a refusé la mise en place de ce comité ».

Ils dénoncent aussi des cas de sous-location dans ce marché : « Il y a des commerçants qui sous-louent encore les stands. Si un stand passe de 400 mille à 700 mille BIF, le sous-locataire pourra désormais payer plus d’un million de BIF. Il est presque impossible de trouver cet argent dans ce marché ».

La directrice administrative et financière de Bujumbura City Market, fait savoir que la direction de ce marché a tenu une réunion, ce 10 août, avec les représentants des commerçants dans le marché pour leur expliquer les causes de cette hausse des loyers.

Selon Mme Carine Kamikazi, la hausse des loyers dans ce marché est due notamment à la hausse généralisée des prix des produits et services dans le pays ainsi que la hausse des taxes et impôts que paiera ce marché conformément à la loi budgétaire exercice 2023-2024.

Elle précise aussi que la gestion et l’entretien du marché nécessite beaucoup plus de moyens. Concernant les sous-locations dans ce marché, Carine Kamikazi appelle les commerçants à les dénoncer auprès de la direction.

Pour rappel, la dernière hausse des loyers dans ce marché remonte de janvier 2022. La direction de ce marché avait revu à la hausse les loyers des stands jusqu’à 50 %, voire 100 %, ce qui a entraîné un mouvement de grevé des commerçants. Le commissariat de ce marché avait annoncé que cette hausse visait l’ajustement des prix « par rapport au pouvoir d’achat actuel ».

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La soif d’aujourd’hui

Au Burundi, pays de tradition brassicole, la bière est reine. Pour la majorité de Burundais, un évènement excluant l’alcool n’en est pas un. Dans la joie comme dans le malheur, en famille ou entre amis, la bière est obligatoire. Elle (…)

Online Users

Total 5 307 users online