Le vendredi 27 juin 2025, la FAO, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a procédé à la clôture du projet d’appui a réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs-Écoles des producteurs. Les réalisations sont satisfaisantes.
Ce projet de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, s’est attaquée aux causes profondes de la dégradation des paysages dues essentiellement au changement climatique en réhabilitant les terres dégradées et en adaptant les systèmes intégrés d’Agriculture et de ressources naturelles au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie. Mise en œuvre depuis 2019, il a couvert les communes Kabezi, Kanyosha, Mutambu, Nyabiraba, Muha, Mukaza et Ntahangwa.
Il a utilisé l’approche des Champs-Ecoles des Producteurs pour soutenir les communautés locales. L’approche CEP a été utilisée pour former les producteurs aux pratiques agricoles durables et résilientes au changement climatique.
Le projet s’est assigné la mission d’améliorer la résilience des systèmes agricoles, de réhabiliter les paysages naturels et de soutenir les communautés face aux défis du changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie. Ainsi, il a réhabilité les terres agricoles dégradées, protégé les berges des rivières et amélioré la production.
Trente CEP (Champs- écoles des producteurs) existent dans les communes d’intervention et un centre de rayonnement de 6 hectares à Gitega dans un terrain octroyé par l’université du Burundi. Des cultures comme le maïs, le haricot, la pomme de terre, etc. ont été développées. Trente groupements d’apiculture, 54 groupements de myciculture et 57 coopératives pour la culture du maïs, de haricots et légumes ont été créés et soutenus.
En matière de protection de l’environnement, 5.397 hectares ont été aménagés pour combattre les glissements et l’érosion du sol, 10.266 hectares ont été boisés et 3.2810 plants d’avocatiers et de manguiers ont été plantés sur 15 collines dans la zone d’intervention. En mairie de Bujumbura, des berges des rivières ont été stabilisées avec 85.3000 plants de bambous sur 214 km.
Des bénéficiaires ne tarissent pas d’éloges
Un dispositif d’irrigation a été construit en commune Kabezi. Le projet a permis également la construction des hangars de stockage, la distribution des porcs et tout le kit alimentaire et vétérinaire. Trente CEP ont également bénéficié de 1.980 lapins.
Les réalisations du projet ont consisté également à soutenir des ménages vulnérables. Près de 9.000 ménages ont été appuyés avec un accent sur l’amélioration de leurs moyens de subsistance.
Des bénéficiaires ne tarissent pas d’éloges. Xavier Hakizimana, un habitant de la colline Mutambu fait savoir que le projet les a formés sur les bonnes pratiques agricoles. « Les champs-écoles des producteurs, CEP et le centre de rayonnement nous a permis de savoir comment faire pour augmenter la production. Nous sommes satisfaits du pas franchi. »
Même sentiment de satisfaction chez Anicet Ndayishimiye, multiplicateur des semences. Il indique que ce projet qui vient de prendre fin lui a permis de réaliser ses rêves. « Nous avions un problème d’accès aux semences sélectionnées. Le projet est venu comme une solution efficace. Nous sommes ravis. Merci à la FAO pour cette initiative. »
Chez Salvator Harushimana, cultivateur d’ignames, une culture ancienne, c’est un sentiment de satisfaction. Le projet a aidé les cultivateurs à trouver des semences et les a formés sur les techniques agricoles modernes. « C’était une culture en voie de disparition. Je suis satisfait par la production. »
Selon Umberto Ciniglio, délégué du représentant de la FAO au Burundi, le Burundi est confronté à des défis environnementaux importants, notamment l’érosion des sols et la déforestation, qui ont contribué à la dégradation des paysages. Donc, ce projet illustre l’engagement de la FAO au Burundi pour la réhabilitation des paysages dégradés et l’amélioration de la résilience des communautés rurales face aux défis climatiques et économiques.
Il fait savoir que le projet a également contribué à renforcer les capacités des communautés locales en matière de gestion durable des ressources naturelles, en les outillant pour faire face aux défis liés au changement climatique. « Une approche communautaire a permis aux populations locales de gagner de l’argent dans les activités de protection de l’environnement notamment la protection des berges des rivières, la réduction de l’érosion et la préservation de la ressource en eau. »
Un projet salutaire

Selon Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au ministère de l’Agriculture, ce projet s’attaque aux causes profondes de la dégradation des paysages due essentiellement au changement climatique en réhabilitant les terres dégradées et en adaptant les systèmes intégrés en agriculture et des ressources naturelles au changement climatique. Pour lui, c’est une lutte que la FAO a gagnée efficacement. « Les résultats sont probants. J’en suis témoin car je me rends souvent sur le terrain pour constater les réalisations. »
Il qualifie la FAO de partenaire fiable du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage et du gouvernement du Burundi. Depuis le début, insiste-t-il, aucune raison ne permet au gouvernement du Burundi de douter de la performance de la FAO. Tous les projets mis en œuvre par la FAO sont réalisés efficacement. « Nous sommes fiers de travailler avec cette organisation. Le gouvernement reste ouvert à toute autre initiative. »
Ce cadre indique que le projet a apporté des solutions aux problèmes et ces acquis doivent être capitalisés, pérennisés et élargis dans d’autres régions. Il considère que les bénéficiaires d’aujourd’hui doivent être sevrés au profit des autres pour des projets futurs. « Je suis confiant que la population a changé de mentalité. Elle s’est engagée sur la voie du développement. Les réalisations ne doivent pas disparaître avec la clôture du projet. »
Il demande aux autorités locales et aux services techniques de continuer l’encadrement des bénéficiaires afin d’atteindre un développement intégral et durable.
D’après Apollinaire Masuguru, assistant du représentant de la FAO et chargé du programme, les leçons apprises vont servir dans les prochains financements. « Si nous avons un autre financement, nous continuerons d’améliorer les conditions de vie des populations locales. »
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.