Mardi 30 avril 2024

Société

Logements sociaux : Les inscriptions ont débuté pour les demandeurs

02/02/2023 5
Logements sociaux : Les inscriptions ont débuté pour les demandeurs
Des demandeurs de logements sociaux se font inscrire

Timidement, l’enrôlement des demandeurs des logements sociaux a débuté ce mercredi 1er février au bureau de liaison de l’Office burundais de l’habitat à Bujumbura. A 10 heures, une dizaine de personnes attendaient leur tour devant les cinq ingénieurs nommés par le ministre en charge des Logements sociaux.

L’enregistrement n’est pas automatique. Trois documents sont exigés. Il s’agit de la photocopie de la carte d’identité, l’attestation de composition familiale et l’attestation de résidence.
“C’est cette phase qui déterminera le nombre de demandeurs de logements sociaux. En parallèle, une autre équipe est en train de finaliser la conception du plan de ces appartements”, souligne Egide Nijimbere, secrétaire permanent du ministère des Logements sociaux.

Il ajoute que le montant pour la location-vente sera déterminé par catégorie. « Tous les dossiers seront étudiés au ministère et nous comptons entamer nos chantiers avec le mois de juillet. Le quartier Kizingwe-Bihara en zone de Kanyosha sera le premier à abriter ces appartements », rassure-t-il. Cette équipe d’ingénieurs a deux semaines pour enregistrer ces demandeurs.

Selon le ministère des Logements sociaux, 103 demandeurs ont été enregistrés ce premier jour. Le ministre Dieudonné Dukundane indique que les enregistrements à distance (Email: [email protected]) seront incessamment facilités et guidés.

Forum des lecteurs d'Iwacu

5 réactions
  1. Kaziri

    Cher Arsene et Iwacu,
    J aimerais que cet auguste ministre nous parle de ce suit: 1) Des sources de financenment
    2) Des critéres de selection des premiers acquereurs
    3) Du calendrier d’execution.
    Vyaraciye muri conseil des ministres?????????

    A toutes fins utiles, demandes lui de la honte qu’est le quartier miroir ou on a attribué la viabilisation entre copains et les routes goudronnees qui n’ont pas tenu 3 ans.
    J ai aussi honte de rappeler tout le temps du barrage de Mpanda ou on a englouti des milliards sans irriguer un seul cm carré.

    Le Burundi, pays quasi en banqueroute ne peut pas financer ce projet pharaonique.
    Je suis sur a 100% qu’on ne sait meme pas ou on trouvera ces sommes astronomiques pour financer un tel projet.
    Le taux du $usd est de 2100 Bif a la BRB et 3670 bif au marché noir (marché reel)

    • Stan Siyomana

      @Kaziri
      Il y a une annee, le youtuber burundais Not So Burundian a parcouru le quartier Miroir a velo et a telecharge une longue video qui a deja 144 commentaires (tous positifs?) et 424 likes.
      https://www.youtube.com/watch?v=ojdCx8Iq9kQ&t=334s

    • arsène

      @Kaziri
      Je suis tout à fait d’accord avec vous.
      J’ai voulu un commentaire terre-à-terre mais on peut aborder le sujet dans votre sens et poser la question simple : « par qui et comment ce projet sera-t-il financé ? »

      Les projets de construction qui nous sont sans cesse annoncés apparaissent comme un effet de texte ; ils semblent être devenus réels, ils s’enchainent, les uns plus ambitieux que les autres, et tous les discours dont ils sont l’objet sont construits tels que ce qui est annoncé semble sur le point de s’accomplir même si rares sont ceux qui se sont concrétisés.

      Le ministre a annoncé la date de démarrage du chantier mais n’a rien dit de sa durée. À moins qu’un miracle se produise, nous attendrons encore et encore ces fameux appartements et le successeur du ministre actuel – ils cèdent hélas régulièrement leur place à d’autres qui leur en diffèrent rarement – fera d’autres annonces tout autant spectaculaires.

      Des candidats ont commencé à se faire inscrire. Ils croient en la parole de l’autorité. C’est un classique. P. Bourdieu* parlait du pouvoir des mots, ces mots qui ont poussé des citoyens naïfs à aller se faire inscrire espérant accéder à la propriété d’un appartement, ces mots qui semblent donner au discours un pouvoir performatif. Dans des cas comme celui-ci, *Bourdieu dit que le pouvoir des mots réside dans le fait qu’ils ne sont pas prononcés à titre personnel par celui qui n’en est que le porteur ; sa parole concentre le capital symbolique du groupe qui l’a mandaté et dont il est le fondé du pouvoir. Celui-ci est ainsi crédité d’un pouvoir performatif, celui de faire en disant. Un de mes professeurs disait que dans ce genre de situation où une autorité doit parler pour « exister » sous peine de risquer sa place – nous en avons d’ailleurs eu plusieurs ces derniers temps – tout se passe comme si déclarer était mieux que de ne rien dire et que finalement, dans ce cas-là, dire équivaut à accomplir. La plupart des projets que j’ai cités dans mon commentaire précédent participe de ce constat.

      *Bourdieu P., 1982. Ce que parler veut dire. L’économie des échanges linguistiques, Paris, Fayard.

  2. arsène

    Si le doute peut être permis, on ne peut pas ne pas être sceptique par rapport à tous ces projets annoncés depuis déjà quelques années.

    Il y a eu « Bujumbura 2045 » dont le chantier aurait dû débuter depuis quelques années:
    https://www.youtube.com/watch?v=oCWS7Dz_rHw

    Le marché central à qui aurait dû succéder un mall,

    L’aéroport de Bugendana pour « désengorger » l’aéroport de Bujumbura:
    https://abpinfo.bi/2021/12/16/la-population-appelee-a-contribuer-pour-la-construction-du-stade-moderne/
    https://rtnb.bi/fr/art.php?idapi=0/5/215

    La construction d’une autoroute reliant Bujumbura à Gitega:
    https://www.facebook.com/MAECDBurundi/posts/275370567656032/

    Si les projets – puisqu’il faut adopter le même langage que les autorités – sont nombreux, il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que les discours ressemblent davantage aux slogans de campagne et cela depuis plusieurs années.

    Le Burundi a entrepris la construction des stades Intwari (Bujumbura) et Ingoma (Gitega):
    https://abpinfo.bi/2021/12/16/la-population-appelee-a-contribuer-pour-la-construction-du-stade-moderne/
    https://twitter.com/rtnburundi/status/1530502842057838592;
    Les travaux de construction du palais présidentiel de Gitega se fait grâce à la « contribution volontaire des Burundais », parce que, me semble-t-il, le pays n’a pas trouvé d’autres moyens que de rançonner ses citoyens;
    https://www.presidence.gov.bi/2022/04/10/le-chef-de-letat-rehausse-les-travaux-de-construction-du-nouveau-bureau-presidentiel-de-gitega/

    Pourtant, les campus universitaires de Mutanga ou Kiriri, des écoles (tant primaires que secondaires) manquent de tout (locaux et matériel pédagogique et didactique), …

    Je reste persuadé que « Qui embrasse trop mal étreint ».

    J’aimerais faire une demande aux journalistes d’Iwacu: comme le ministre vient de nous faire la promesse que les chantiers débutent avec le mois de juillet (de cette année 2023, j’imagine), serait-il possible de lui demander de nous en reparler en août prochain?

    • Yan

      Ah non, il suffit de demander au ministre de nous payer un casier de primus si jamais le chantier ne démarre pas le 1er juillet.

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