Mardi 19 mars 2024

Société

Crime de Lèse-majesté / Que s’est-il passé au lycée communal de Muramvya ?

Des manuels scolaires ont été gribouillés, la direction de l’école avait déjà sanctionné les élèves. Puis, les services de renseignement s’en sont mêlés.

Photo du président gribouillée
Photo du président gribouillée

Au Lycée communal Muramvya, dans le livre des Sciences Humaines de la 9ème fondamentale, on trouve des photos des présidents (ancien et en exercice) comme Ndadaye, Kikwete, Obama et… Nkurunziza. Sur celles de ce dernier, des écrits : « Non au 3ème mandat » ; Intumva (le sourd) ; Nkurumbi (mauvaise nouvelle) ; Tuveko! (Dégagez!). Des croix rouges sur le front du président et ses yeux ont été crevés à l’aide d’un compas. D’autres photos portent la mention « ok » comme celle du président Obama.

Certains enseignants affirment que cette question avait été traitée à l’interne. Après avoir constaté ces erreurs, une réunion s’est tenue. Néanmoins, la direction s’est rendu compte qu’il est difficile de trouver le (s) vrai (s) auteur(s). En effet, explique un enseignant interrogé, pour 180 élèves, l’école ne dispose que de 24 livres dans les trois classes de 9ème (A, B et C). Seuls dans deux livres, la photo est restée intacte. La direction a alors décidé de les conserver. Et chaque élève devait payer 1500Fbu pour leur remplacement. Selon cet enseignant, un rapport a été envoyé à la Direction communale de l’enseignement (DCE) et la direction provinciale de l’enseignement (DPE). Notre source pense que ces deux derniers ont à leur tour informé les services de renseignement.

Une « enquête » suivie d’arrestations

En collaboration avec le directeur du Lycée communal Muramvya, la documentation, se met à chercher le(s) auteur(s). « Chaque élève est alors invité à écrire un nom d’un présumé auteur ». Ce qui faisait qu’un élève de 9ème A écrive son camarade de 9ème B ou C, selon cet enseignant. Pour lui, cette méthode est injuste.

Vendredi 3 juin, huit élèves (cinq filles et trois garçons) sont arrêtés. Le reste du Lycée communal descend alors dans la rue pour protester contre ces arrestations injustes selon eux. Ce qui a provoqué des échauffourées avec les agents de la garde du chef local des services de renseignement. Des témoins disent qu’au moment où les élèves tentaient de barricader la route Bujumbura-Gitega, aux environs du Monument de l’Unité, le chef des renseignements a ordonné à ses policiers de tirer. « Ils ne se sont pas exécutés. Il a pris un fusil d’un policier et a tiré et les autres policiers se sont mis à tirer en l’air pour disperser la foule», raconte un homme rencontré devant le Tribunal de Grande Instance de Muramvya. Bilan : deux lycéens et un motard blessés. Ce dernier succombera à ses blessures. Dans un climat de panique, d’autres élèves sont arrêtés.

Au Lycée Muramvya, on enregistrera quatre arrestations sur base d’une liste dressée par le SNR. Cinq livres avaient été barbouillés.

Dans l’après-midi de vendredi, les mineurs de moins de quinze ans seront libérés.


Incarcérés pour « crime de Lèse-majesté »

Présumés coupables d’avoir gribouillé la photo du président, cinq élèves du Lycée communal de Muramvya sont écroués dans la prison de Muramvya. Les parents crient à l’injustice.

Valentin Bagorikunda : « Le Burundi dispose des centres de rééducation où sont internés les mineurs en conflit avec la loi »
Valentin Bagorikunda : « Le Burundi dispose des centres de rééducation où sont internés les mineurs en conflit avec la loi »

Mardi 7 juin, dans un communiqué de presse, Valentin Bagorikunda, procureur général de la République a annoncé l’ouverture d’un dossier à charge des élèves majeurs poursuivis pour « outrage envers le Chef de l’Etat. »

Pour ces ‘’délinquants’’ majeurs, le dossier suivra le cours normal. Par ailleurs, a-t-il indiqué, le Burundi dispose des centres de rééducation où sont internés les mineurs en conflit avec la loi.

M. Bagorikunda a signalé que suite à cette infraction commise par certains élèves de trois établissements secondaires de Muramvya, deux dossiers avaient été ouverts le 3 juin par le Parquet. Car, les faits pour lesquels ces élèves sont poursuivis sont prévus par l’article 378 et punis par l’article 379 du Code pénal. Le 1er dossier RMP 16336/NPC concernant six élèves mineurs (quatre du Lycée Muramvya et deux du Lycée communal Muramvya) a été instruit selon la procédure particulière aux mineurs ‘’délinquants’’.

Mardi, après une audience de contrôle de la régularité de détention, ils ont été remis en liberté provisoire. Les trois établissements concernés sont Lycée communal Muramvya, Lycée Muramvya et Muramvya III.


« Libérez nos enfants!»

Les parents sont désemparés, révoltés par les sanctions qui frappent les enfants.

Tout en reconnaissant que leurs enfants ont fait une erreur, les parents demandent leur libération
Tout en reconnaissant que leurs enfants ont fait une erreur, les parents demandent leur libération

« La détention de nos enfants est injuste. Aucune enquête n’a été faite pour savoir réellement l’auteur », a déclaré, une maman, à la sortie de la réunion avec le gouverneur ce lundi. Elle estime que l’emprisonnement est une lourde punition. Un autre parent trouve que les sanctions scolaires suffisaient.

Idem pour Eric Batungwanayo, l’avocat de ces élèves. «Certains ont été arrêtés parce que ce sont des délégués de classe».

Par ailleurs, démontre-t-il, ces livres s’échangeaient entre les classes voire entre établissements. L’avocat demande donc leur libération. Il n’y a pas d’éléments suffisants à leur charge. Un autre avocat rappelle que certains ont commencé l’école primaire à plus de dix ans. Dans ce cas, même âgés de 18 ans, ils peuvent être considérés comme mineurs.

Ainsi, a-t-il fait savoir, leur détention devrait être envisagée comme une mesure de tout dernier recours selon l’article 222 du code de procédure pénale. Le même article précise que les mesures qui peuvent être prises contre les mineurs doivent tenir compte de la nécessité de préserver pour ces derniers le droit à l’éducation même en cas de privation de liberté.


Quid des sanctions ?

Selon le Code pénal, dans son article 378, constituent des actes d’outrage :les paroles, les gestes ou les menaces, les écrits de toute sorte ou l’envoi d’objets quelconques adressés à une personne chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission et, de caractère injurieux ou diffamatoire, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.

Dans son article 379, l’outrage envers le Chef de l’Etat est puni d’une servitude pénale de six mois à cinq ans et d’une amende de dix à cinquante mille francs.

Toutefois, ce code ajoute que l’auteur est puni de six mois à deux ans de servitude pénale et d’une amende de cinquante à cent mille francs ou d’une de ces peines seulement.

Selon l’article 381, c’est lorsque l’outrage est adressé au chef de l’Etat, à un parlementaire, un membre du gouvernement, un magistrat, un fonctionnaire ou agent de l’autorité publique ou de la force publique dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions.


« Après Dieu, c’est Nkurunziza »

Pour les autorités de Muramvya, l’image du président est sacrée.

Pour Emmanuel Niyungeko, au Burundi, après Dieu, c’est le président Nkurunziza
Pour Emmanuel Niyungeko, au Burundi, après Dieu, c’est le président Nkurunziza

« Nous sommes convaincus qu’après Dieu c’est le roi. Aujourd’hui, le roi du Burundi c’est le président Nkurunziza. Donc, le respect du président doit être de rigueur dans le monde entier plus particulièrement dans notre pays, le Burundi », a recommandé Emmanuel Niyungeko, gouverneur de Muramvya. C’était ce lundi au Lycée Muramvya dans une réunion avec les parents, les enseignants et les forces de sécurité.

« Etant une ancienne capitale royale, la population de Muramvya doit se souvenir de l’importance et de la valeur du roi », a-t-il insisté. Pour lui, le comportement de ces élèves démontre que les parents n’ont pas convenablement rempli leur mission, celle d’enseigner aux jeunes le comportement à prendre envers le président. Et d’en déduire : « Ce que les enfants manifestent aujourd’hui serait peut-être l’image de ce qui se fait dans nos ménages ». Il a évoqué le cas de ceux qui éteignent les télévisions ou les radios lors de l’intervention du président Nkurunziza.

Et de hausser le ton : « Il ne faut pas minimiser les faits. Vos enfants ont commis un sacrilège.» Une déclaration suivie d’un applaudissement timide dans la salle. De son côté le commissaire régional de la police au centre fera chanter à l’assemblée l’hymne national. Après, il s’est mis à prêcher insistant surtout sur le respect du président. Car, a-t-il justifié, « il seconde Dieu au Burundi ».

« Est-ce qu’il nous a invités pour nous injurier ou bien pour trouver une solution », murmuraient certains parents, aux visages renfrognés et stupéfaits.

Les journalistes seront alors appelés à vider les lieux.

Se confiant à la presse après cette réunion, M. Niyungeko se garde d’évoquer des mobiles politiques dans cette affaire avant la fin des enquêtes. Néanmoins, Sudi Bizimungu, directeur du Lycée communal Muramvya, pense à une manipulation politicienne : « Comment expliquer que ces enfants de la 8ème ou 9ème falsifient la photo du président Nkurunziza et mettent la mention ‘ok’ sur d’autres photos de présidents qu’ils n’ont même pas vus ? » Il demande cependant d’attendre la fin des enquêtes pour dire que tel ou tel autre enseignant ou politicien serait derrière cette affaire.

Signalons que lors de cette réunion, des parents ont refusé de s’exprimer.


« C’est la faute aux concepteurs des manuels»

Il faudrait être vigilant dans le choix des photos à mettre dans les manuels scolaires.

« Avant de mettre une image, une photo dans un manuel scolaire, il faut penser aux conséquences, à l’interprétation des usagers, dont les élèves », indique un ancien fonctionnaire au ministère de l’Education nationale. Les concepteurs devaient être prudents dans le choix des photos. Celle d’une personnalité encore en exercice n’est pas recommandable. Ces adolescents analysent la situation du pays. Certains ont des blessures peut-être liées à l’assassinat de leurs parents, leurs frères, etc., signale-t-il. Pour lui, si les concepteurs voulaient montrer les œuvres du président, il aurait été mieux de mettre seulement les photos des écoles, des centres de santé, etc. Le choix d’une image doit être fait, selon lui, avec une grande délicatesse et compte tenu de l’objectif poursuivi.

De son côté, I.B., un militant des droits des enfants, demande le retrait pur et simple de ces manuels contenant les photos des personnalités encore en fonction.

« Je pense qu’on peut mettre n’importe quelle photo dans un manuel scolaire à condition qu’elle soit utile à l’éducation et à la formation, a réagi Janvière Ndirahisha, ministre de l’Education nationale, dans une conférence de presse ce mardi, à Bujumbura. Elle a, par ailleurs, souligné qu’aucune loi ne l’interdit.


Réactions

Cnared : « Vers le culte de la personnalité »

Jérémie Minani« Pierre Nkurunziza veut installer un régime semblable au régime nord-coréen dans lequel la famille des détenteurs du pouvoir fait l’objet d’un culte sacré de la personnalité », réagit Jérémie Minani, porte-parole du Cnared, après l’emprisonnement des élèves de Muramvya. Selon lui, les dernières déclarations du gouverneur de Muramvya présentant Nkurunziza comme le second de Dieu, démontre clairement que l’une de ses priorités est d’imposer son culte sacré. Il rappelle par ailleurs les propos du gouverneur de Ngozi où il appelait la population à voter pour Nkurunziza en 2020.

Bref, résume-t-il, le 3ème mandat anticonstitutionnel de Pierre Nkurunziza est donc la concrétisation d’un plan visant à instaurer une dynastie Nkurunziza à la tête du pays. M.Minani déplore le fait que des policiers se soient permis d’ouvrir le feu sur des élèves en uniformes scolaires.

Pour lui, le monde entier doit constater l’ampleur du danger que représente le régime pour le peuple Burundais et pour la démocratie burundaise.

Fenadeb : « Des séances d’éducation civique au lieu des sanctions. »

« Bien que l’acte dont ces élèves sont accusés soit punissable, il faut organiser plutôt beaucoup de séances d’éducation civique en milieu scolaire pour inculquer à ces enfants des valeurs humaines, de paix et de tolérance », lit-on dans une déclaration de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb). Et ce après que des élèves de certains lycées, comme celui de Ruziba en commune Kanyosha, et le Lycée Communal de Muramvya, aient été accusés d’avoir gribouillé la photo du président Nkurunziza. Jacques Nshimirimana, président du Fenadeb, invite le ministère de l’Education nationale à leur pardonner et à revoir la sanction de renvoyer plus de 300 élèves de Ruziba. Cette fédération tire la sonnette d’alarme et parle de « montée de tensions en milieu scolaire entre groupes de jeunes affiliés à différents partis politiques ». « Les uns et les autres rivalisent de messages agressifs, d’actions de diabolisation, de fanatisme politique, d’agressions physiques », avertit Jacques Nshimirimana, soulignant que si des mesures de prévention ne sont pas prises, il y a risque de verser dans la violence.

Iwacu a essayé d’avoir la réaction du parti Cndd-Fdd, en vain. Joint par téléphone, Pascal Nyabenda, président du parti, nous a renvoyés à son porte-parole, Gélase Ndabirabe, lequel est resté injoignable malgré plusieurs appels.

Forum des lecteurs d'Iwacu

17 réactions
  1. Nkoni

    Rappelez-vous de Bokassa qui a tue des enfants. Notre Roi risqué de subir le meme sort.

  2. Civisme Patriotique

    Oui, le president merite le respect de la part de ces adolescants. Mais, est-ce que le gouverneur de Muramvya a vraiment raison en parlant ainsi? Il s’est base sur quelle loi burundaise pour appeler le saint nom de Dieu dans un cas pareil? Un griot, qui a peur de sauter? Tu n’y resteras pas pour longtemps….Donne a Cesar ce qui est a Cesar….
    Le chef du SN qui tire sur des enfants, et tue meme une personne qui n’a rien a voir avec la manifestation, c’est quelle loi SVP? Celle du parti FDD, de la police nationale, du SNR, de la republique du Burundi??? La violence appelle la violence, ce n’est pas patriotique comme ca.

  3. Mybad

    Goucerneur ivyo yavuze nivyo .Imana yo mw’ijuru itwara Isi yose ,deuxieme dieu igatwara uburundi ,kandi mu menye Imana ni Alfa and omega.n’Imana y ‘uburundi ni Alfa and omega.abiteze ko Imana y uburundi rero Iva ku ngoma ndibaza ko mwotekereza mugarwara nkuko ntakundi.ntimwongere gusesa amaraso,ahubwo musenge mwubahe abaganza,mwubahe Iyo mana yanyu mwitegurire kuja mw’ijuru.

  4. Inyankamugayo

    Enfants rebels!

  5. N'importe quoi

    Ces manuels devraient être retirés de la circulation. On ne met pas des photos sensibles dans des manuels d’enseignement. C’est un manque de pédagogie.
    Cela devrait être une leçon : le refus d’un président contesté. Au lieu de punir ces jeunes, il faut les remercier, ils ont exprimé haut ce que la société dit bas.

    Une entre parenthèse: c’est une honte d’entendre que dans des classes de 180 élèves, on ne dispose que de 24 livres soit 1 livre pour 8 élèves et un tel président exige à cor et à cri du respect. Une autorité provinciale de dire: après Dieu c’est le président. Pourquoi pas le contraire tant qu’on y est! C’est plutôt pitoyable car on enseigne pas mais c’est du massacre intellectuel.
    Vous faites honte à la nation.

  6. kibuti

    Mwabonye rirya koti rya Gouverneur?

    • Bakari

      @kibuti
      « Mwabonye rirya koti rya Gouverneur?’
      Iryo koti ubona ribaye iki? Ikikubabaje n’ikoti! Abana 180 bakorasha ibitabu 30 vyovyo mbona umenga ntubibona?
      Erega ubukene buteye ababusiga si benshi!

      • kissinger

        We Bakari ubona atari za koti za ba Kireko ? Pauvres Gouverneurs DD!!

        • Bakari

          @kissinger
           » Pauvres Gouverneurs DD!! »

          Wibaza ko il n’y a pas plus pauvre que lui aho i Muramvya? Pour le moment! Kuko muri ivyo bihugu la vie est très volatile. Uwutunze uyu musi mu mwaka uza usanga yiyaga rugatuma!

  7. Geneviève Muhakwanke

    La logique est: la direction de l’école est là pr la correction des bêtises des enfants. Il ne faut pas tous politiser, tous les adolescants du monde s’amusent sans refléchir, c’est aux éducateurs de les corrigent. Nous tous à leur âge avons fait n’importe quoi, et la direction nous a tiré sur les oreilles. 14, 18 ans n’aissi longtemps qu’on est étudiant, on reste adolescant., c’est ça la jeunesse. Une fois quitte l’école on doit faire face à la vie. On a gribouillé sur le photos de grands de ce monde, de pr. Des Etats-Unis, du Pape, Chancelièlle allemande, pr. de la France, reine d’Anglaiterre etc…c’est un clime? Il est grand temps que notre Afrique grandisse.

  8. Euphrasie Ngoyi Gaugbe

    Je soutiens l’analyse faisant l’objet du mauvais choix des photos à mettre dans les manuels scolaires. La communication est un art avec des règles. Ce n’est pas n’importe quoi que l’on met dans les manuels d’enseignement. Pour moi l’accusé est le ministère de l’éducation, qui met du sentimentalisme dans un travail purement technique. Je me pose une question si ces manuels ont été d’abord testés avant d’être distribués, pour vérifier s’ils allaient aboutir à un résultat escompté. Si cela avait été fait, tout cela aurait été évité. En se basant sur la situation, il me semble que ces manuels n’ont pas été testés. Si cette norme en matière d’élaboration des outils d’enseignement n’a pas été respectée, les SNR n’ont qu’à se diriger vers le ministre de l’enseignement, c’est là qu’il y a le coupable. L’exercice du manuel n’est même pas cadré pour guider les utilisateurs. Donc, chacun répond selon son expérience, son âge, son état d’esprit le jour de l’exercice, son observation personnelle de la vie, son histoire, etc. A qui la faute? Il n’y a pas d’influence politique là-dedans!!! Si le manuel a été testé, je doute fort la capacité des gens au ministre de l’éducation!!!!!!?????

    Il faut que les SNR auditionnent surtout le ministre de l’éducation, s’il n’a pas mis cette photo pour déstabiliser l’ordre publique. Il ne faut pas chercher à guérir les conséquences au lieu de trouver une solution pour la cause. Et la cause est que ces manuels sont hors les normes pédagogiques. Mais, comme nous sommes dans la jungle, c’est le plus petit (élève/écolier) qui va payer pour le vrai responsable (ministre de l’éducation). Les enfants n’ont fait que donner leurs points de vu par écrits, ce qui n’est pas une infraction.

    Si l’exercice a été mis dans le manuel dans l’objectif de sonder la popularité des différentes personnalités, c’est ça le résultat. Il n’est pas accepté chez les jeunes instruits. Là aussi il faut savoir accepter la réalité des choses.

    Si l’exercice a été mis pour une propagande DD, moi, en tant que parent, demande l’enlèvement de cette page dans les livrets utilisés par nos enfants afin que soit respectée la liberté de nos enfants de ne pas recevoir des messages de propagande DD par force et sans consentement.

    • Mthukuzi

      Bonne réflexion!

  9. Achatine

    Et qu’en dit l’homme dont la photo a été ‘gribouillée’?

    • Jereve

      Ce tapage vraiment inutile a la capacité de nuisance à l’image de l’homme qui dépasse largement celle des gribouillis. On attend qu’il siffle la fin de la récréation aussi bien des élèves que des services de renseignements.

    • Humuramaso

      Hari n’igihe wosanga atazi n’ivyabaye!

      • Arsène

        Une photo du président dans un livre de sciences humaines! J’hallucine!
        En supposant que ces manuels traitent des sujets en rapport avec les sciences sociales par contre, l’analyse des élèves est appropriée. La seule faute serait d’avoir abîmé des ouvrages collectifs.

        • Meurlsaut

          J’ai l’impression que ce n’est pas seulement le système DD qui est pervers(corruption,clientélisme, non-respect de la loi,exécutions extrajudiciaires…) mais aussi leur méthode d’investigation.Dire à un élève de la 9ème ou 8ème A d’écrire celui de la 9ème ou 8ème B ou encore C qu’il n’a pas vu ou pris en flagrant délit et se servir de cette enquête pour arrêter les enfants n’est pas seulement injuste mais ça frise aussi le ridicule.L’enfant peut se servir du sentiment négatif ou du conflit qu’il nourrit à l’égard de son collégue pour le couler ou le nuire. Depuis quand le sentimentalisme a servi comme méthode d’investigation? C’est de n’importe quoi chez les DD!

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