Jeudi 01 mai 2025

Société

World Vision lance la campagne « Assez – Enough »

World Vision lance la campagne « Assez – Enough »
Partage d’un repas de midi avec les enfants de l’ECOFO Mujejuru

Lutter contre la faim et la malnutrition chez les enfants : tel est le cri du cœur lancé ce mardi 29 Avril en commune Itaba à Gitega depuis le stade de la commune. L’alimentation suffisante et de qualité doit être vulgarisée dans les ménages.

Enough, Assez en français a été le maître mot dans tous les discours officiels ce mardi 29 Avril dans la commune Itaba en province de Gitega. La cérémonie, haute en couleurs et en engagement, a réuni un large éventail de participants : les administratifs locaux, les représentants du secteur de l’éducation, le gouverneur de Gitega, le Word Vision Burundi, un représentant du Programme Alimentaire Mondial (PAM), les parents mais aussi les enfants de l’ECOFO Mujejuru, venus chanter l’espoir d’un avenir mieux nourri. Sur les gradins du stade de football, les discours ont alterné avec des chants, danses et sketches exécutés par les enfants.

«La malnutrition sape la croissance physique et psychologique. Un enfant mal nourri grandi avec un retard de croissance et une santé fragile », a rappelé le représentant de World Vision Burundi dans son intervention.

Selon lui, la malnutrition retarde la croissance physique des enfants et affecte le développement cognitif et intellectuel, réduisant ainsi leurs performances scolaires et leur productivité à l’âge adulte et un avenir compromis dès leurs jeunes âges.

« Le World Vision a mobilisé 4 millions de dollar américains qui seront utilisés dans ce programme dans toutes nos zones d’intervention. Ainsi des groupements scolaires vont bénéficier des cantines scolaires et promouvoir la culture sur place de légumes et de fruits », a-t-il déclaré sous les applaudissements du public.

Une urgence silencieuse

Sur base des documents disponibles à ce jour au Burundi, le retard de croissance reste un problème majeur de santé publique dans toutes les provinces avec un seuil supérieur à 30%.
Plus de 52% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique et 60% sont touchés par le retard de croissance. D’après un représentant des enfants, la malnutrition dans les familles incite beaucoup de ses camarades à déserter le banc de l’école.

« Des jeunes garçons deviennent les enfants de la rue, les jeunes filles sont engrossées pour un seul beignet et tout cela c’est à cause de la pauvreté ou la négligence des parents qui n’arrivent pas à nourrir suffisamment et convenablement leurs enfants », a-t-il déploré.

Ce que ne conteste pas le représentant du PAM. Selon lui, dans la province de Gitega, 8 communes sont appuyées par le programme alimentaire mondiale en ce qui concerne les cantines scolaires.
« Face à cette urgence, 168.000 enfants de 207 écoles sont actuellement nourris à l’école. D’ici quelques jours, le PAM va commencer à donner du lait frais de vache locales dans 4 écoles pilotes de la commune Bugendana. Si le lait sera suffisant, nous comptons aussi le faire dans toutes les écoles de la province de Gitega », a-t-il souligné.

Pour le gouverneur de Gitega, il y a urgence, mais il y a aussi un espoir réel. Il a salué une initiative courageuse et inclusive, appelant à la pérennisation des actions bien au-delà du projet. Selon Venant Manirambona, chaque repas équilibré à l’école, chaque jardin potager cultivé dans une famille, chaque mère formée à la nutrition, c’est une victoire.

« Un enfant bien nourri et en bonne santé est une fondation du développement durable du pays. Nous demanderions que les autres trois communes à savoir Gitega, Giheta et Bukirasazi soient aussi intégrées dans ce programme de cantine scolaire ! »

Pour résumer l’esprit de la campagne les officiels présents ont planté symboliquement des légumes dans le jardin potager de l’ECOFO Mujejuru.

Après la plantation, les invités ont partagé un repas équilibré avec les élèves, préparé avec des produits locaux. Une assiette simple, mais porteuse d’un message clair : la lutte contre la faim commence ici, dans chaque école, chaque foyer, chaque assiette.Un geste fort pour illustrer l’engagement à faire pousser une génération en bonne santé.

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Protéger « les lanceurs d’alerte »

« J’en ai marre d’être journaliste. D’ailleurs, je ne suis plus journaliste. » C’est ce que m’a confié un confrère, il y a bientôt neuf ans, au moment où il remettait sa lettre de démission. Pourtant, c’était un bon journaliste. (…)

Online Users

Total 1 495 users online