Samedi 27 avril 2024

Politique

Rumonge : les partis politiques réclament la libération de leurs mandataires

29/12/2019 Commentaires fermés sur Rumonge : les partis politiques réclament la libération de leurs mandataires
Rumonge : les partis politiques réclament la libération de leurs mandataires
Prison de Rumonge où sont incarcérés les quatre mandataires des partis politiques

Après l’incarcération de certains délégués envoyés pour la supervision de l’opération d’enrôlement des électeurs, leurs familles politiques demandent leur relaxation. Ils sont accusés d’avoir torpillé l’opération d’inscription pour avoir dénoncer des irrégularités.

Ces mandataires sont au nombre de quatre. Trois sont du CNL, l’autre est membre du parti Uprona. Ils ont été arrêtés, il y a deux semaines, dans les communes de Bugarama et Rumonge au moment où ils observaient l’opération d’inscription des nouveaux électeurs.

La police les accuse d’avoir fait des déclarations mensongères visant à gêner l’opération d’enrôlement des électeurs, ce que nient leurs familles politiques qui félicitent leurs mandataires d’avoir osé dénoncer des irrégularités au cours de cette opération.

Leurs familles politiques parlent d’inscriptions fictives qui se faisaient chez un des agents de la Ceci en contradiction avec le Code électoral. Sur la colline de Minago en commune de Rumonge, une femme mandataire du nom d’Anitha Nshimirimana a été arrêtée pour avoir dénoncé l’inscription des personnes sans leur présence physique au bureau d’inscription.

Sur la colline Karagara en commune de Rumonge, un certain Jérémie Ndayizeye, mandataire du parti CNL a été appréhendé par la police pour des ’’dénonciations calomnieuses’’ en rapport avec l’opération d’enrôlement des électeurs.

Le représentant du parti CNL en province de Rumonge indique que leur mandataire dénonçait des personnes qui venaient faire inscrire des gens avec des cartes d’identité sans leur présence physique, ce qui pourrait fausser le fichier électoral avec l’inscription des personnes fictives.

«Arrêtés pour avoir dénoncé des irrégularités»

Obède Ntakiyiruta, représentant le parti CNL en province de Rumonge demande la libération de leurs mandataires car selon lui, ils n’ont commis aucune infraction en dénonçant ces irrégularités.

«Ils devraient être félicités pour avoir mis à nu des fraudes et autres irrégularités punies selon l’actuel code électoral». Il demande à la Cepi de mener des enquêtes pour que les auteurs de ces fraudes et irrégularités soient punies selon le Code électoral afin de garantir des élections libres, transparentes et crédibles.

Ce représentant provincial du parti CNL demande que ces mandataires soient libérés car la Chambre du conseil en a décidé ainsi, aucune infraction ne leur est reprochée.

Même son de cloche pour David Mukanya, représentant du parti Uprona en province de Rumonge. Il demande la libération de son mandataire. Il en appelle à la vulgarisation du Code électoral, qu`’il soit largement vulgarisé auprès des agents électoraux et des mandataires des partis politiques.

La présidente de la Cepi Rumonge indique que l’opération d’enrôlement s’est globalement bien déroulée sauf ces quelques cas d’arrestation des mandataires qui ont voulu gêner le déroulement de l’opération.

Elle lance un appel aux responsables politiques de bien encadrer leurs mandataires afin de faire une observation responsable pour garantir le bon déroulement du futur scrutin.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le Burundi confronté à une question de survie

Quatre enfants sont morts dans l’ effondrement d’une maison dans la zone Ntamba, commune Musigati, un enfant de trois ans est mort, plus de 300 maisons détruites  après un éboulement sur la colline Gabaniro, commune Muhuta, plus de cinq cents (…)

Online Users

Total 2 928 users online