Le 6 octobre 2025 s’est tenue la 3ᵉ revue trimestrielle conjointe pour l’exercice en cours du Programme Pays de coopération CPD 2024–2027 entre le gouvernement du Burundi et le Programme des Nations-unies pour le Développement (PNUD). Une rencontre qui s’inscrit dans la continuité des efforts conjoints visant à évaluer la performance du programme, analyser l’impact des réformes administratives et gouvernementales sur la mise en œuvre du programme ainsi qu’envisager les mesures d’ajustement appropriées.
Dans son allocution d’ouverture, la représentante résidente du PNUD au Burundi, Emma Ngouan-Anoh, a rappelé la philosophie de cette collaboration. « Cette démarche reflète ouverture, transparence et co-construction, piliers du partenariat entre le gouvernement du Burundi et le PNUD. »
Elle a salué les progrès accomplis grâce à un engagement mutuel fort et à une synergie accrue entre les différents acteurs du développement. Pour la responsable onusienne, la revue de ce troisième trimestre illustre « un mécanisme de collaboration qui marche ». Elle se réjouit que « la présente revue du troisième trimestre de l’exercice 2025 est l’illustration parfaite que nous avons fondé notre collaboration sur un mécanisme de stabilité et d’efficacité ».
Emma Ngouan-Anoh a également évoqué le contexte particulier de cette année 2025, marquée par la mise en œuvre d’une nouvelle structure administrative et gouvernementale au Burundi. Une réforme qui doit être perçue comme une opportunité plutôt qu’un défi « Cette réorganisation constitue une opportunité pour plus d’efficacité et de rationalisation de l’action, à la fois du gouvernement et des partenaires au développement. Cette revue nous permettra aussi d’examiner l’impact de cette réorganisation sur notre collaboration et d’ajuster la mise en œuvre des nouveaux plans de travail. »
Des avancées concrètes dans plusieurs secteurs
Le directeur général chargé des Relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères, ambassadeur Gaudence Sindayigaya a salué les progrès tangibles réalisés au cours de la période écoulée.
« Au cours de la période écoulée, des avancées significatives ont été enregistrées. Nous avons observé des actions renforcées en faveur de la gouvernance et du renforcement des capacités institutionnelles, des initiatives concrètes visant à stimuler le développement économique et à accroître la résilience des communautés ainsi que des appuis soutenus à la mise en œuvre des objectifs de développement durable, particulièrement dans les secteurs jugés prioritaires par le gouvernement du Burundi. »
Il estime que ces réalisations traduisent la solidité du partenariat et la pertinence des orientations retenues. « Ces résultats témoignent d’un partenariat actif et d’une collaboration étroite entre le gouvernement et l’ensemble de nos partenaires œuvrant en synergie pour traduire nos engagements sur le terrain. »
M. Sindayigaya a également insisté sur l’importance d’une approche inclusive et coordonnée, capable d’intégrer les priorités nationales tout en respectant les engagements internationaux du pays.
Une gouvernance transformatrice et inclusive
Les différents présentations et échanges ont mis en évidence plusieurs domaines de progrès. En matière de gouvernance transformatrice, le rapport a souligné une meilleure appropriation des politiques publiques, une attention accrue au respect des engagements liés au genre et à l’inclusion sociale ainsi qu’un renforcement des capacités des institutions locales.
L’atelier a aussi permis d’examiner l’impact du nouveau découpage administratif sur la mise en œuvre du programme de coopération. Les participants ont convenu que cette réorganisation territoriale représente un enjeu crucial pour l’efficacité de la planification et de la coordination des projets de développement au niveau provincial.
Les discussions ont également porté sur la nécessité de renforcer l’intégration du genre et de l’inclusion dans toutes les composantes du programme. Selon les responsables du PNUD, cette approche transversale doit permettre de garantir que chaque action contribue à réduire les inégalités et à promouvoir la participation des femmes et des jeunes.
La représentante résidente du PNUD a insisté sur la prise en compte des principes de prévention du harcèlement, de l’exploitation et des abus sexuels dans les activités du programme. Ces dimensions éthiques sont indissociables des valeurs du développement humain durable.
Sur le plan global, Emma Ngouan-Anoh a informé les participants que le PNUD venait d’adopter un nouveau plan stratégique 2026–2029, approuvé par l’ensemble des pays membres du Conseil d’administration. Ce document met l’accent sur le renforcement du développement humain, tout en intégrant les réalités spécifiques de chaque pays. « Ce nouveau plan stratégique cadre parfaitement avec la vision de développement des autorités burundaises, qui visent un Burundi émergent à l’horizon 2040 et développé à l’horizon 2060.
Des travaux en groupes pour ajuster les plans

Une grande partie de la revue a été consacrée aux travaux en groupes pour permettre d’évaluer les progrès réalisés et d’ajuster les plans de travail pour optimiser la mise en œuvre du programme. Les échanges ont abouti à plusieurs recommandations, notamment le traitement rapide des dossiers et le respect des délais pour l’acquisition des équipements.
Les participants ont également mis un accent sur le renforcement des capacités des analystes et des institutions financières ainsi que sur la mise en place de nouvelles stratégies adaptées aux plans provinciaux. Ils ont recommandé d’examiner les budgets et calendriers des projets pour une meilleure utilisation des ressources et d’accélérer les paiements directs afin d’éviter les retards.
Enfin, la revue a insisté sur le soutien aux entreprises dirigées par des jeunes et des femmes, à travers un meilleur accès aux équipements et aux opportunités économiques. Ces mesures visent à rendre l’exécution du CPD plus efficace et crédible auprès des partenaires.
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