Au moment où les fruits dont des mandarines et des oranges sont à maturité, les cultivateurs se plaignent du manque de marché d’écoulement. Ils s’achètent aujourd’hui à un prix dérisoire. Certains cultivateurs menacent d’abandonner la culture des fruits. D’autres demandent au ministère ayant le commerce dans ses attributions de leur trouver un marché.
N.A, un cultivateur de la colline Kizuka se plaint que ses mandarines sont aujourd’hui à maturité mais qu’il manque de marché. Il est ainsi contraint de vendre ses mandarines à un prix dérisoire. Ce qui le décourage.
Il indique qu’un seau rempli de mandarines se vend à 5 000 FBu et un petit bassin se vend à 2 000 FBu. « Cela ne m’enchante pas au regard des moyens engagés dans cette culture », souligne-t-il.
Ce cultivateur fait observer qu’avant, des commerçants en provenance de la République unie de Tanzanie, de la République démocratique du Congo et du Rwanda venaient nombreux pour s’approvisionner en mandarines à Rumonge suite à la bonne saveur de ces fruits. Aujourd’hui, ces commerçants ne viennent plus.
Il demande au ministère ayant le commerce dans ses attributions de leur trouver un marché d’écoulement afin qu’ils puissent faire vivre leurs familles. Sinon, certains risquent d’abandonner de cultiver ces fruits puisqu’ils ne sont plus rentables. En ce qui le concerne, il menace déjà de remplacer les mandariniers par des palmiers à huile qui sont plus rentables.
Il faut une usine de transformation en jus
H.F, une cultivatrice de la colline Kagongo en commune Rumonge déplore elle aussi le manque de marché d’écoulement pour ses oranges et mandarines. Elle souligne que le rendement va decrescendo d’année en année suite au manque d’encadrement agricole par les agronomes.
Elle demande aux opérateurs économiques et à la commune Rumonge de pouvoir implanter une usine de transformation des mandarines en jus afin que leurs fruits puissent avoir facilement un marché d’écoulement.
Cette cultivatrice demande aussi au ministère ayant l’agriculture dans ses attributions d’intensifier la culture des fruits au Burundi compte tenu de leur apport en vitamines et d’autres nutriments dans l’alimentation de la population en ce moment où le taux de malnutrition ne cesse d’augmenter.
Elle déplore que les cultivateurs de fruits soient laissés à eux-mêmes puisqu’ils ne sont pas encadrés. Les nouvelles semences de fruits sont introuvables. Elle recommande ainsi à l’Isabu de mettre à la disposition des cultivateurs de nouvelles semences plus productrices et résistantes aux maladies.
Les cultivateurs sollicitent des agronomes qui puissent les aider et les encadrer dans les activités de greffage de leurs fruits. Il faut intensifier et moderniser la culture des fruits. Surtout qu’ils peuvent apporter des devises au Burundi, indique un opérateur économique congolais.
Des moyens suffisants doivent être injectés dans la culture des fruits comme les oranges, les mandarines, les papayes, les ananas et les avocats afin de pouvoir générer des recettes aux cultivateurs et au Burundi, notent certains cultivateurs.
Jean-Marie Congera, directeur du Bureau provincial de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage à Rumoge tranquillise qu’ils vont accélérer l’encadrement des cultivateurs de fruits. Il les conseille de ne pas arracher leurs mandariniers et orangers en faveur d’autres cultures car la question du manque de marché a été transmise aux autorités hiérarchiques.
Il leur demande d’attendre la réponse qui sortira des différents ministères impliqués dans le commerce transfrontalier.
Plusieurs sources indiquent que les mandarines et les oranges sont vendues frauduleusement dans les pays voisins avec tous les risques que cela comporte.
Beaucoup de femmes sont aussi visibles à certains endroits le long de la RN 3 (Route Bujumbura-Rumonge) en train de vendre des mandarines et des oranges auprès des passants.
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