Des dizaines de candidats aux élections collinaires en commune Rumonge viennent d’être rayés de la liste alors qu’ils étaient en pleine campagne. Ils dénoncent une décision subjective fondée sur des rumeurs sans preuves tangibles et demandent d’être rétablis dans leurs droits. Le président de la Ceci Rumonge indique avoir mis en application les instructions de la Ceni.
Au début de la semaine du 18 au 24 août 2025, certains candidats se sont retrouvés rayés de la liste des candidats aux élections collinaires du 25 août 2025 en commune Rumonge à leur grande surprise alors qu’ils étaient en pleine campagne électorale. Ils avaient auparavant été présentés à la population par les membres de la Ceci Rumonge sur les différentes collines.
Ces candidats ne comprennent pas ce revirement de la Ceci à quelques jours de la tenue des élections collinaires.
Sylvain Gashindi, candidat rayé sur la colline Mutambara est déçu par la décision car, on lui a reproché de vivre en concubinage et d’insubordination à l’autorité. Ce qui lui a valu le limogeage de son poste de chef de la colline Mutambara au cours de ce mandat qui vient de s’écouler.
Il souligne avoir eu gain de cause après être blanchi par le tribunal. Il ne comprend pas pourquoi aujourd’hui il est rayé à cause d’un dossier déjà clôturé par la justice.
Pour ce qui est de l’insubordination, il dit qu’il a refusé d’obtempérer aux mauvais ordres qui visaient à spolier les terres des paysannats appartenant à la population de sa colline par certaines autorités.
Il demande à la Ceni de le rétablir dans ses droits et ainsi permettre à la population de Mutambara d’élire des candidats de leur propre choix.
Même son de cloche pour Sabin Ntomoka de la colline Busebwa qui vient d’être rayé de la liste accusé d’entretenir lui aussi des maîtresses.
M. Ntomoka fût le chef de la colline Busebwa avant qu’il ne soit destitué pour entretien des maitresses. Selon lui, à l’époque, personne n’a pu présenter des preuves de ces allégations.
Il regrette que la Ceci Rumonge ait pris une décision sur base des rumeurs. Il demande lui aussi à la Ceni de le rétablir dans ses droits afin de donner l’opportunité à la population de sa colline d’opérer son choix en toute liberté et parmi une diversité de candidats tout en évoquant le principe de la présomption d’innocence.
Des candidats réautorisés à se faire élire
Contacté, Félix Manirakiza, président de la Ceci Rumonge fait remarquer qu’il n’a fait qu’appliquer les orientations et les instructions émises par la Ceni.
Il fait savoir que des fonctionnaires de l’Etat qui avaient été rayés des listes des candidats aux collinaires ont été réautorisés à se présenter mais qu’au cas où ils seront élus, ils vont directement démissionner à la Fonction publique pour mieux exercer les nouvelles fonctions de chef de colline.
Les ex- chefs de colline dont les dossiers restent pendants devant les tribunaux sont rayés d’office de la liste des candidats, a ajouté le président de la Ceci Rumonge.
Les candidats dont la moralité s’est avérée douteuse par la communauté, comme des polygames, des escrocs et des soulards sont directement rayés sur les listes électorales.
Le constat est que la campagne des collinaires est en train de se dérouler avec des allures des législatives sur certaines collines où des portraits des candidats sont affichés. Des véhicules sillonnent les collines avec des lance-voix pour annoncer le programme de tel ou de tel autre candidat.
Certains électeurs contactés demandent que le code électoral soit plus clair sur les collinaires car la population manifeste un grand engouement face à ce scrutin.
Ils demandent que les élections au Burundi puissent commencer par les collinaires afin de mieux asseoir la démocratie à travers la redevabilité des élus.
La commune Rumonge compte aujourd’hui 69 collines.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.