Le trafic des êtres humains, la fraude qui prend de l’ampleur dans certaines localités, les feux de brousse, la consommation des boissons prohibées, certains policiers corrompus, des lenteurs dans le traitement des dossiers judiciaires, telles sont les grandes menaces de la sécurité en province de Burunga. Le travail en synergie et le renforcement de la collaboration ont été recommandés à l’issue d’une réunion y relative tenue par le gouverneur de cette entité administrative.
Réunis le mardi 30 septembre 2025 autour de Parfait Mboninyibuka, gouverneur de la province de Burunga, les chefs de service ainsi que les responsables des corps de défense et de sécurité œuvrant dans cette entité ont pu relever certains faits qui menacent la sécurité.
Le gouverneur a fait savoir qu’après avoir reçu des personnes dans son cabinet ainsi que des messages de la part des citoyens, il a constaté qu’environ 80% des lamentations ont trait à la justice.
Des personnes reçues ont souligné que la corruption sévit toujours dans les différentes juridictions où des lenteurs dans le traitement des dossiers se font encore observer. Des dossiers jugés mais non encore exécutés restent toujours une triste réalité. Des gens qui ne reçoivent par des copies de jugement alors que c’est leur droit existent encore.
Le gouverneur Mboninyibuka a aussi fait remarquer que le phénomène du trafic des êtres humains dont surtout les mineurs persiste. La fraude sur les frontières prend une ampleur inquiétante surtout en commune Rumonge. Des feux de brousse s’observent également dans certaines communes de la province. Certains policiers sont corrompus. Tous ces faits constituent des menaces pour la sécurité de la province.
Il a exhorté chaque chef de service à tout mettre en œuvre pour décourager ces pratiques qui ne font que ternir l’image de la province de Burunga.
Il a ainsi appelé les chefs de service à une collaboration étroite en échangeant les informations pour que tous ces phénomènes soient dissipés.
Une circulation des armes légères et de petit calibre
Le commandant de la 4e Région militaire a demandé aux autorités administratives d’identifier les militaires qui ont déserté et qui sont sur leurs collines natales de l’alerter afin qu’ils soient arrêtés.
Il a fait remarquer que des armes légères et de petit calibre sont encore détenues illégalement par certaines personnes. Il a alors suggéré aux autorités administratives de mener des séances de sensibilisation auprès de la population pour que ceux qui détiennent ces armes puissent les remettre.
Ce responsable militaire a fait savoir que les feux de brousse constituent une autre menace pour la sécurité. Ils ravagent l’aire protégée de Mukungu-Rukambasi ainsi que d’autres boisements et réserves naturelles surtout en commune Bururi. Il a demandé à l’administration de mettre à contribution la population afin d’éteindre le feu là où il se déclare et ainsi protéger l’environnement.
Echanger les informations
Concernant le trafic des êtres humains il a été recommandé qu’il y ait échange d’informations avec les autorités des autres provinces et les organisations engagées dans la protection de l’enfance afin de démanteler le réseau des trafiquants.
Le président de la Cour d’appel de Bururi a demandé que le gouverneur réserve une séance spéciale aux magistrats de la province pour tracer le contour de tous les problèmes auxquels font face les justiciables et les magistrats. Ce qui pourra permettre de trouver des solutions durables pour l’intérêt supérieur de la population. Le gouverneur a accepté la proposition.
Concernant la lutte contre la fraude et la corruption, certains participants ont émis le souhait d’associer les organisations de la société civile afin d’aboutir à une lutte efficace contre ces fléaux.
La réunion a connu aussi la participation des responsables des confessions religieuses, des commerçants et des organisations de la société civile.
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