Les vendeurs tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence des vols nocturnes dans leurs kiosques, aggravés par l’absence d’éclairage et des conditions d’hygiène déplorables. Ils pointent du doigt la négligence des responsables du marché et réclament des mesures urgentes.
Des vols à répétition dans les kiosques non électrifiés. Les commerçants du marché moderne de Rugombo ne cachent plus leur colère. Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 juillet 2025, plusieurs d’entre eux ont constaté, à leur arrivée, que leurs kiosques avaient été défoncés. « On m’a volé des casseroles, du savon, des chaussures et d’autres biens de grande valeur », déplore un commerçant rencontré sur place. Il affirme que ce n’est pas la première fois qu’il subit un cambriolage malgré ses multiples alertes aux responsables du marché.
L’absence d’éclairage nocturne dans le marché, causée par une dette impayée envers la Regideso (la régie publique de distribution d’eau et d’électricité), est pointée du doigt. Selon les commerçants, l’obscurité favorise les actes de banditisme. « Je ferme à 18 h par peur de me faire voler l’argent des ventes de la journée », confie un vendeur de riz, visiblement excédé.
La situation est d’autant plus préoccupante que des vigiles sont pourtant chargés de surveiller le marché. « Nous les payons, mais les vols continuent. Il est difficile de croire qu’ils ne sont pas complices », dénonce un autre commerçant. Certains rapportent que des voleurs, pourtant arrêtés, sont rapidement relâchés, puis se vantent en public d’être intouchables. Ce qui suscite une grande inquiétude parmi ceux qui ont contribué à leur arrestation. Les commerçants demandent aux autorités du marché de régler rapidement la dette d’électricité afin de rétablir l’éclairage, élément jugé crucial pour leur sécurité. Ils appellent également à un renforcement de la présence policière et à des mesures judiciaires exemplaires contre les malfaiteurs.
Un environnement malsain
Outre l’insécurité, les vendeurs dénoncent des conditions d’hygiène déplorables. Le marché ne dispose ni de latrines adéquates ni d’eau courante. « Quand on veut se soulager, il faut sortir du marché pour aller dans des habitations voisines », explique une commerçante de tomates trouvée au marché. Cette situation accroît les risques de propagation de maladies liées aux mains sales.
Malgré l’absence de dispositifs d’hygiène et de campagnes de sensibilisation, les commerçants affirment continuer à payer des taxes à la commune sans bénéficier en retour de services élémentaires. Certains envisagent même de quitter le marché si rien ne change.
Les autorités locales reconnaissent le problème et promettent des solutions. Un des responsables du marché a reconnu les réclamations des commerçants. Il a assuré que des démarches sont en cours, en collaboration avec l’administration communale et les services de sécurité, pour améliorer la situation.
Du côté de la police, on affirme que plusieurs voleurs ont déjà été arrêtés, mais que le manque de rigueur dans le système judiciaire favorise leur remise en liberté. Les autorités promettent néanmoins un plan renforcé de sécurisation du marché pour que de tels actes ne se reproduisent plus.
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