Samedi 03 mai 2025

Société

Région Centre/Gitega : Les habitants de Yoba et Kuwankana dans le noir

Région Centre/Gitega : Les habitants de Yoba et Kuwankana dans le noir
Le transformateur électrique qui alimente les quartiers Yoba et Kuwankana.

Le quartier Yoba de Gitega connu pour ses constructions anarchiques et l’absence de routes appropriées vit dans l’obscurité. Il en est de même pour le quartier Kuwankana. Un vieux transformateur qui tombe souvent en panne est pointé du doigt. Aujourd’hui, en plus des conséquences économiques, la population redoute des problèmes sécuritaires.

Depuis le vendredi 25 avril, une grande partie des quartiers Yoba et Kuwankana se trouve plongée dans une obscurité totale. Une panne électrique majeure paralyse plusieurs activités dans ces localités. La cause de cette coupure prolongée réside dans un transformateur vétuste dont les réparations se font attendre.
« Ce transformateur tombe en panne très souvent à tel point qu’on ne peut plus compter dessus. Quand il fonctionne, il fait encore plus de bruit que d’habitude. Et quand il tombe en panne, tout le quartier est dans le noir pendant des jours », explique Aimé Niyonkuru, commerçant à Yoba.

Ce qui est plus dangereux est que ce transformateur est installé à proximité d’une voie de circulation très fréquentée où des enfants turbulents jouent chaque jour. Ils y jettent des pierres sans se rendre compte du danger que représente un équipement électrique non sécurisé.

« Je vois des enfants courir tout près de ce transformateur chaque jour, sans comprendre le danger. Un jour, un accident pourrait survenir », craint Alice Niyomwungere, une mère de famille habitant le quartier. Les habitants dénoncent que les pannes répétées n’ont jamais conduit à des révisions sérieuses de l’infrastructure.
« C’est incompréhensible. Le même problème revient encore et encore, mais rien n’est fait pour y remédier », souligne le prénommé Jacques, un habitant de Yoba.

Beaucoup de pertes

La coupure d’électricité affecte l’économie locale. En effet, une grande partie des gens dépendent de l’électricité pour faire fonctionner les bistrots, les salons de coiffure, les cafeterias et les boutiques. Selon eux, le manque d’électricité dans ces quartiers populaires perturbe gravement leurs activités, voire les arrête complètement.

« Mon salon de coiffure est fermé depuis quatre jours. Je perds des clients et mes revenus sont en chute libre », confie le prénommé Marcel, un coiffeur du quartier Kuwankana.
Comme lui, de nombreux commerçants n’ont pas d’alternative pour maintenir leurs activités en l’absence de l’électricité. Les cafeterias qui dépendent de la réfrigération pour maintenir la qualité du lait sont aussi lourdement impactées.

« Je vends des yaourts et des produits laitiers. Dès que la coupure d’électricité intervient, tout est foutu. Mes produits périssent et je dois tout jeter », explique Sophie Hakizimana, une commerçante locale.

Cela lui coûte énormément d’argent. Ses clients sont aussi frustrés et partent ailleurs. Au-delà des pertes économiques qu’elle occasionne, la coupure d’électricité a des effets dramatiques sur les ménages. Pour beaucoup, elle accentue la pression sur la sécurité publique. Les habitants de Yoba et de Kuwankana font savoir que l’obscurité offre un terrain idéal aux voleurs qui en profitent pour s’introduire dans les maisons et les boutiques. Beaucoup sont obligés d’engager deux veilleurs de nuit.

Quant à Regideso Gitega, le ton est plutôt encourageant. Elle fait savoir que des réparations sont en cours et que d’ici peu, ce problème sera résolu.

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