Vendredi 04 juillet 2025

Économie

Projet IAP-FS : Un projet efficace qui a changé les conditions de vie des bénéficiaires

04/07/2025 0
Projet IAP-FS : Un projet efficace qui a changé les conditions de vie des bénéficiaires
Les bénéficiaires, les partenaires de mise en œuvre et les autorités locales sont satisfaits par les réalisations du Projet IAP-FS

Le jeudi 26 juin 2025, la FAO au Burundi en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage a organisé un atelier de clôture du projet d’appui à la production alimentaire durable, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la résilience au changement climatique dans les hautes terres. Les bénéficiaires et l’administration saluent des réalisations importantes du projet.

Le projet IAP-FS, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et mis en œuvre depuis 2017 par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO, présente des réalisations satisfaisantes. Mis en œuvre dans les provinces Muramvya, Mwaro et Gitega, il avait pour ambition de contribuer à renforcer la sécurité alimentaire des populations tout en leur permettant de mieux faire face aux effets du changement climatique.

Plus de 25.000 ménages agricoles ont bénéficié de formations sur les bonnes pratiques agroécologiques ; 46 652 ha de neuf bassins versants ont bénéficié de meilleures pratiques agro-sylvo-pastorales intégrées avec 948 Km de courbes de niveaux creusés pour le contrôle de l’érosion; 25 980 hectares de superficie agricole ont été couverts par la sylviculture et l’agroforesterie.

Il y a également la mise en place de deux centres naisseurs; la construction de dix hangars de stockage; six installations des infrastructures d’irrigation, la diffusion des porcins, des bovins et des lapins dans les ménages et plusieurs équipements de transformation de la production ont été octroyés aux bénéficiaires.

Un projet efficace

Le projet a permis une diversification accrue des cultures afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les revenus des ménages. Dans ce sens, une dynamique communautaire nouvelle s’est installée, avec une plus grande prise de conscience des enjeux liés au climat et à la durabilité. Ce projet a également permis de renforcer la collaboration intersectorielle entre agriculture, environnement, santé et développement local, démontrant qu’une approche intégrée est non seulement possible, mais surtout essentielle pour répondre aux défis du pays.

Selon Umberto Ciniglio, délégué du représentant de la FAO au Burundi, ce projet a été initié dans un contexte de vulnérabilité chronique des systèmes alimentaires ruraux. Il a alors constitué une réponse intégrée à des défis complexes. Il parle de la dégradation des terres, les faibles rendements agricoles, l’insécurité nutritionnelle et la pression croissante liée aux changements climatiques.

En plaçant la durabilité au cœur de ses actions, explique-t-il, le projet a adopté une approche multisectorielle, mobilisant les communautés locales, les institutions gouvernementales, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile. « Ensemble, nous avons travaillé à renforcer les capacités des petits producteurs, améliorer la gestion des ressources naturelles, introduire des technologies agricoles intelligentes face au climat, et soutenir des chaînes de valeur inclusives. »

M. Umberto a également indiqué que la clôture officielle de ce projet n’est pas une fin en soi. Il s’agit du début d’une nouvelle responsabilité : celle de capitaliser sur les acquis, de diffuser les bonnes pratiques et de renforcer les politiques publiques dans une logique de continuité. « Ce que nous avons semé ici doit grandir ailleurs, car les besoins persistent, et les défis restent nombreux. Ensemble, poursuivons l’élan créé par le projet IAP-FS. Pour un Burundi résilient, où chaque famille, dans chaque colline, puisse produire suffisamment, se nourrir sainement, et vivre dignement dans un environnement préservé. »

Un projet aux réalisations satisfaisantes

Umberto Ciniglio, délégué du représentant de la FAO au Burundi et Clément Ndikumasabo, délégué du ministère de l’environnement saluent un projet à fort impact

Euphrem Ndikumasabo, gouverneur de la province de Muramvya, une des trois provinces de la zone d’intervention, indique que le projet a couvert les communes Muramvya, Bukeye et Rutegama. Il salue un projet efficace piloté avec méthode et professionnalisme. « Nous avons eu des infrastructures d’irrigation sur les collines, la protection de l’environnement, la distribution animale etc. Les réalisations permettent à la population d’augmenter la production et de protéger l’environnement. Je tiens à remercier les partenaires techniques et financiers dont la FAO pour ces initiatives. »

Même sentiment de satisfaction chez Gaspard Gasanzwe, gouverneur de la province de Mwaro. Il fait savoir que le projet a ouvert les yeux de la population qui a pris en main les initiatives de développement. Il considère que c’est un pas vers la réalisation de la vision du Burundi Émergent en 2040 et du Burundi développé en 2060.

De son côté Clément Ndikumasabo, directeur général de l’aménagement du territoire et de la fertilisation du sol au ministère de l’Environnement, le Burundi, comme beaucoup d’autres pays de la région, subit de plein fouet les impacts croissants des dérèglements climatiques. Il parle d’irrégularités des pluies, de l’érosion des sols, des pertes de récoltes, d’insécurité alimentaire, et de l’appauvrissement des ménages. « C’est dans ce contexte que le projet IAP-FS a su apporter des réponses concrètes, en promouvant une agriculture durable, résiliente, adaptée aux réalités locales et respectueuse de l’environnement. »

Pour M. Ndikumasabo, il ne faut pas s’arrêter là. Il souhaite que les acquis soient pérennisés. « Les acquis de ce projet doivent être consolidés, capitalisés et élargis à d’autres régions du pays. Le gouvernement du Burundi reste pleinement engagé à soutenir toutes les initiatives qui œuvrent pour la sécurité alimentaire, la protection de notre environnement, et le bien-être de nos populations. »

Il remercie tous les partenaires techniques et financiers ainsi que les partenaires de mise en œuvre qui ont permis la réussite de ce projet. Il trouve que la réussite d’un tel projet est une fierté pour le pays et pour tous les intervenants. Il réaffirme que l’avenir du Burundi repose sur une agriculture résiliente, une gouvernance environnementale efficace, et une mobilisation collective face aux défis du changement climatique.

Selon Apollinaire Masuguru, assistant du représentant de la FAO au Burundi chargé de programme, la question de la pérennisation des acquis est une préoccupation majeure. Le comité de pilotage est concerné mais également le gouvernement qui est un bénéficiaire principal. Il fait savoir que le renforcement des capacités aux bénéficiaires et des acteurs de mise en œuvre ainsi que l’implication des femmes, visait la pérennisation des acquis du projet.

Il indique qu’ils sont prêts pour la mobilisation d’autres financements plus importants. « La FAO soutient le gouvernement du Burundi pour avoir des bonnes propositions de projets qui soient éligibles. »

fao

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