La pénurie d’eau s’est aggravée dans la capitale économique Bujumbura. Plusieurs quartiers n’ont aucune goutte d’eau. Les habitants passent des heures et des heures dans les rues, avec des seaux ou des bidons, à la recherche d’un point d’eau. Ils appellent au secours à la Regideso.
Il est 9 heures, ce mardi 27 mai. Nous sommes dans le quartier Bwiza de la zone Jabe dans la commune Mukaza. Presque tout le quartier s’est donné rendez-vous au Foyer de charité, pas pour la prière, mais pour de l’eau. Comme plusieurs coins de la capitale économique, le quartier vient de passer trois jours sans aucune goutte d’eau de la Regideso.
Certains habitants rencontrés expriment leur peur. « Nous craignons les conséquences de cette pénurie si elle persiste. Des toilettes sans eau, des mains salles, etc. peuvent causer des maladies. La Regideso devait réagir rapidement. Nous sommes à la troisième journée sans eau potable dans les robinets. C’est dangereux pour la santé. »
Pour N.N., la pénurie d’eau ne cessera qu’avec le remplacement des anciens tuyaux qui distribuent l’eau dans les quartiers. « Ce n’est pas une question de manque d’eau parce que nous avons le lac Tanganyika tout près de nous. Je pense que pour remédier à cette pénurie répétitive, il faut remplacer le matériel usé, que ça soit les tuyaux ou les pompes. »
Dans cette localité, seuls les robinets situés tout près de l’avenue de l’université ont de l’eau. Claudette Nahimana, qui travaille dans un ménage, témoigne du calvaire qu’elle endure pour avoir l’eau.
« Hier, on n’avait aucune goutte d’eau potable chez nous. Mon patron m’a envoyée chercher de l’eau que je n’ai pas pu trouver. Nous avons dû acheter l’eau minérale pour la cuisine. Une amie m’a fait savoir qu’au Foyer de charité, il y avait de l’eau de la Regideso. Je suis arrivée ici à 4 h du matin. Il y avait toute une file de personnes qui voulaient puiser également. Tout le quartier est à sec, sauf ici. »
Interrogé sur les mesures à prendre pour essayer de protéger la population et ce qu’il demande à la Regideso, le chef de la zone Bwiza n’a pas voulu s’exprimer.
Dans le quartier Nyabagere de la zone Gihosha en commune Ntahangwa, la situation est pareille. Des habitants avec des bidons et des seaux sont visibles.
Sous anonymat, une mère indique qu’à défaut de l’eau potable dans les robinets, la population se rabat sur l’eau puisée dans le sous-sol. « Cette pénurie qui touche tous les quartiers de la capitale économique ne nous épargne pas. Pour nous, elle est devenue comme une habitude. L’eau puisée dans le sous-sol à l’aide d’« Igikanyaga » nous aide. »
Elle ajoute que faute de moyens pour s’approvisionner en eau potable ou pour acheter de l’eau minérale, ils prennent l’eau puisée dans le sous-sol. « Cette eau contient du sable , mais on ne peut rien faire d’autre. On la laisse pendant quelques minutes pour que le sable se tasse au fond du contenant et puis on l’utilise pour la cuisson. On la boit aussi même si elle est impure », déplore-t-elle. Elle supplie la Regideso de tout faire pour que la population ait de l’eau potable afin d’éviter les maladies liées au manque d’hygiène.
Nous avons essayé de contacter la Regideso pour en savoir plus sur ce qu’elle envisage faire face à la situation mais en vain.
Et le paradoxe le CNDD FDD va gagner les élections avec un score stalinien
Avec des elections credibles et transparentes comment un parti politique au pouvoir pourra gagner les elections dans un pays sans l’eau potable et ni de l’electricite pour la population.
Notre Burundi sombre et sombre.
Pourtant nous chantons la vision 40/60
Notre Burundi sombre et sombre.
Pourtant nous chantoms la vision 40/60
Je m’étonne comment les autorités ne prennent pas cette situation comme une urgence. Et si l’eau manquait aux quartiers Kiriri, Rohore1 et d’autres quartiers des autorités, est ce que l’action serait la même ???