Mardi 30 décembre 2025

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« Main dans la main » un pari pour une croissance inclusive

30/12/2025 0
« Main dans la main » un pari pour une croissance inclusive
Les participants ont recommandé de renforcer le secteur privé, considéré comme un acteur clé de la transformation des systèmes agroalimentaires.

Dans le cadre de l’initiative « Main dans la main » au Burundi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MINEAGRIE) ont organisé le 18 décembre 2025 à Bujumbura une table ronde consacrée à la mobilisation et à la coordination des partenaires autour de filières agricoles prioritaires. Cette rencontre stratégique a porté sur la tomate et le lapin (pour la région d’Imbo Nord)ainsi que le manioc et le soja (pour la région du Moso).

L’initiative Main dans la main de la FAO vise à accélérer la transformation agricole et le développement rural durable afin de contribuer à l’élimination de la pauvreté et de la faim (ODD 1 et 2), en ciblant des zones de croissance et des filières à fort potentiel pour l’investissement et l’impact socio-économique durable.

La table ronde visait à mobiliser les investissements, financements et appuis techniques pour la mise en œuvre de l’initiative Main dans la main, tout en soutenant un développement inclusif des filières prioritaires. Elle avait aussi pour objectif de présenter la note d’investissement, d’harmoniser les attentes des partenaires et de définir une feuille de route intégrant gouvernance, genre et jeunesse.

La structuration de la gouvernance des partenariats public-privés et multilatéraux dans les zones de croissance identifiées figurait également parmi les priorités, tout comme la définition d’une feuille de route opérationnelle précisant le calendrier, les rôles des acteurs, les indicateurs de suivi ainsi que la prise en compte des questions de genre et de jeunesse.

Attirer des investissements

Prenant la parole, le représentant de la FAO au Burundi, Pissang Tchangai Dadémanao, a rappelé l’origine et la portée de cette initiative. « L’initiative “Mains dans la main” est une initiative du Directeur général de la FAO qui est mise en place avec l’adhésion volontaire de différents pays. Le Burundi a sollicité de faire partie de cette initiative », a-t-il expliqué. Selon lui, cette adhésion traduit la volonté du pays de s’inscrire dans une démarche structurée visant à attirer des investissements ciblés dans des filières à fort potentiel.

Il a souligné que la table ronde constituait avant tout un espace d’échange entre les différents acteurs concernés. « Aujourd’hui, c’était une séance de partage avec tous les partenaires, que ce soit ceux du secteur public, ceux du secteur privé ou les petits producteurs que nous considérons comme des acteurs clés dans tout développement industriel », a-t-il indiqué. Cette approche inclusive, selon lui, est essentielle pour garantir la réussite des projets et assurer leur appropriation par l’ensemble des parties prenantes.

Pissang Tchangai Dadémanao a également précisé que cette rencontre marquait une étape importante dans la mise en œuvre de l’initiative. « Cette table ronde est en quelque sorte une validation de ce que certains ont pu appeler un deuxième compact. On connaît maintenant le contenu, on sait ce qu’il y a là-dedans, les différentes filières sur lesquelles il faut investir et quelles sont les rentabilités qui sont projetées », a-t-il affirmé, mettant en avant la clarté désormais acquise sur les priorités d’investissement.

Pissang Tchangai Dadémanao : « Cette table ronde est en quelque sorte une validation de ce que certains ont pu appeler un deuxième compact. »

De son côté, le secrétaire permanent au ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Emmanuel Niyungeko, qui a représenté Mme la Ministre empêchée, a insisté sur les attentes du gouvernement burundais. « Le gouvernement du Burundi attend des résultats palpables dès que les différents partenaires auront élaboré des projets bancables. Le gouvernement pourra accompagner tous ces investisseurs à travers des mécanismes qui seront convenus entre les parties concernées », a-t-il déclaré. Il a souligné sans ambages l’engagement de l’État à créer un environnement favorable à la concrétisation des investissements annoncés.

Informer les opportunités aux investisseurs

Emmanuel Niyungeko a également mis l’accent sur l’importance de l’information et de la mobilisation des acteurs nationaux. « Les attentes de cette institution sont que, d’abord, les investisseurs du Burundi puissent être au courant des opportunités du pays en matière d’investissement dans les secteurs prioritaires mis en avant lors de cette séance », a-t-il expliqué. Pour les autorités, cette table ronde constitue ainsi un levier stratégique pour stimuler l’investissement agricole et favoriser une croissance inclusive au Burundi.

Parallèlement aux échanges institutionnels, un panel a été organisé afin d’approfondir plusieurs thématiques essentielles. Les discussions ont notamment porté sur les innovations agro-techniques et la transformation des chaînes de valeur, les approches de gestion des risques ainsi que l’inclusion des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur agricoles. Un dialogue public-privé a également permis d’aborder les attentes et les contributions du secteur privé burundais dans le cadre de l’initiative Main dans la main, en vue d’une transformation économique plus inclusive.

Les échanges ont aussi été marqués par l’expression des intentions de financement et d’appui technique de la part de plusieurs partenaires, dont la FAO, la Banque africaine de développement, les banques locales, les institutions d’assurance, les partenaires techniques au développement et les représentants du secteur privé. Ces interventions ont mis en évidence un intérêt croissant pour les filières agricoles burundaises, à condition que les cadres d’investissement soient clairs et les risques maîtrisés.

Au terme de la table ronde, les participants ont recommandé de renforcer le secteur privé, considéré comme un acteur clé de la transformation des systèmes agroalimentaires et de la création d’emplois décents. Ils ont également plaidé pour une vision partagée du rôle du secteur privé dans la mise en œuvre de l’initiative Main dans la main, en clarifiant ses attentes vis-à-vis de l’État et des partenaires. L’élaboration d’une cartographie des opportunités d’investissement, intégrant les enjeux de jeunesse, de genre et de digitalisation, a été préconisée, tout comme l’identification des contraintes à l’investissement afin d’améliorer durablement le climat des affaires.

fao

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