L’IRC Burundi à la chasse aux talents burundais

Cette session s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’International Rescue Committee (IRC) pour renforcer l’accès à l’emploi des jeunes Burundais. L’objectif est de leur offrir une première expérience professionnelle à travers des stages dans différents départements de l’organisation en faveur de l’employabilité des jeunes Burundais.

Ali Amadou, Directeur pays de l’IRC au Burundi, a réaffirmé l’engagement de l’IRC à accompagner la politique nationale de l’emploi. Il a salué les efforts Gouvernement burundais, qu’il qualifie de « très nobles », visant à garantir un emploi à chaque citoyen.

« L’objectif de cette initiative est avant tout d’accompagner le gouvernement dans sa politique d’emploi pour chaque Burundais. Le gouvernement se bat pour que chaque Burundais ait un emploi, ce qui est très noble et qui doit être supporté par tous les employeurs », a-t-il déclaré.

Au-delà de ce soutien, le responsable de cet organisme international souligne que l’IRC veut préparer les jeunes à l’emploi en leur offrant un cadre professionnel propice à l’apprentissage.

L’un des objectifs de l’organisation est aussi d’identifier les talents cachés parmi les jeunes souvent marginalisés. « Nous travaillons à ce que ces talents soient identifiés, soient renforcés, pour qu’ils puissent servir pas seulement l’IRC, mais également tout le pays et tout le monde de façon globale », a-t-il expliqué.

Selon lui, les jeunes sélectionnés à travers ce processus représenteront une véritable « pépinière » pour les employeurs de divers secteurs, qu’ils soient humanitaires, privés ou publics.

Des perspectives d’avenir après le stage

Concernant les possibilités d’intégration professionnelle après le stage, Ali Amadou est formel : « Bien sûr. Je pense qu’aujourd’hui, dans nos staffs, nous en avons plusieurs qui sont issus de ce processus. » Il cite en exemple d’anciens stagiaires de l’IRC qui, grâce à leur formation et à l’encadrement reçus, ont pu intégrer durablement d’autres organisations ou rebondir dans d’autres institutions. « D’autres ont quitté l’IRC après le stage, mais le stage qu’ils ont eu leur a permis de s’intégrer dans d’autres organisations et ils sont en train d’exceller. »

Conscient des inégalités d’accès à l’information et aux opportunités entre les jeunes des centres urbains et ceux des milieux éloignés, l’IRC s’engage à garantir l’inclusion. « Une des missions de l’IRC, c’est surtout d’accompagner les personnes les plus vulnérables qui sont dans le besoin », rappelle-t-il.

Il précise que l’offre de stage a été vulgarisée à travers tout le pays, avec des centres ouverts pour passation de tests sur 3 sites : « De la même façon qu’on a lancé la session de recrutement ici à Bujumbura, nous l’avons lancée au niveau des sites de Ruyigi et de Muyinga. » « Ils sont ouverts pour permettre à chacun de pouvoir être présent au niveau de ces centres et de pouvoir compéter comme les autres. » Il insiste également sur l’importance de prendre en compte la diversité lors du recrutement : hommes, femmes, jeunes en situation de handicap ou vivant dans des conditions difficiles. Tous doivent avoir leur place.

Des candidats bien préparés attendus

Enfin, sur les attentes de l’organisation vis-à-vis des candidats, le Directeur pays est clair : « Ce qu’on attend des candidats, c’est vraiment, comme je l’ai dit, la démonstration de leurs connaissances, de leurs compétences, de leurs capacités. »
Un test de culture générale identique sera administré à tous les postulants. « Il permettra de voir les candidats qui se sont bien préparés et bien formés. » « Donc, nous attendons de voir les candidats qui vont vraiment démontrer qu’ils sont les meilleurs parce qu’ils ont beaucoup travaillé, bien formés et ils ont les compétences et les capacités qu’ils peuvent mettre à la disposition de l’organisation. »

Jean-Marie Mudende, Coordinateur People and Culture de l’IRC et superviseur de l’activité, a indiqué que plus de 750 candidatures avaient été enregistrées. Cependant, le système en avait rejeté plus de 150, notamment en raison de dossiers incomplets.
« La seule condition requise pour participer à cette session était de bien remplir le dossier qui leur avait été transmis. » Il s’agissait simplement de fournir un diplôme et un CV. « Ceux qui ne l’ont pas fait correctement ont été écartés », a-t-il précisé. À l’issue du tri, 422 candidatures avaient été retenues pour passer le test.

« Pour cette année fiscale, l’IRC aimerait retenir 50 stagiaires », a poursuivi Jean-Marie Mudende. Il a également fait savoir que la même liste servirait pour la prochaine campagne, sans qu’un nouveau test ne soit organisé : « Nous espérions pouvoir retenir environ 100 candidats au total dans cette liste. »

Mudende s’est dit satisfait du déroulement général du test. « C’est une belle initiative de la part de l’IRC. Notre objectif était de sélectionner les meilleurs et de les accompagner pour qu’ils deviennent encore meilleurs », a-t-il conclu.